D’abord, la France conserve une présence économique significative au Maroc, qui représente aujourd’hui l’un de ses partenaires économiques les plus importants en Afrique. L’accent de cette visite sera certainement mis sur des domaines stratégiques tels que l’énergie, l’infrastructure, la finance, l’agriculture et le tourisme.
Justement, dans le secteur du tourisme, des destinations telles que Marrakech, Agadir et Casablanca attirent un nombre considérable de visiteurs français chaque année. En 2023, le Maroc aura accueilli près de 1,9 million de touristes français, ce qui en fait le premier marché étranger pour le tourisme au Maroc. Sachant qu’à fin septembre 2024, selon le ministère français de la Transition Ecologique et de bla Cohésion des Territoires7 millions de passagers ont voyagé par voie aérienne entre le Maroc et la France, soit une évolution de +34% par rapport à 2019. Dans la perspective de parvenir à 9,3 millions de flux passagers sur l’ensemble de 2024.
Marrakech : En 2023, Marrakech a accueilli près de 650 000 touristes français, ce qui représente environ 34 % des visiteurs français au Maroc. La ville est prisée pour ses offres culturelles et ses hébergements haut de gamme. Les touristes français séjournent en moyenne 5 jours à Marrakech, et les dépenses moyennes sont estimées à environ 600 € par séjour.
Agadir : Agadir a accueilli environ 420 000 touristes français en 2023. La durée moyenne de séjour est légèrement plus longue, autour de 7 jours, et les dépenses moyennes atteignent 750 € par visiteur, avec une forte demande pour les activités de plein air telles que le surf et les excursions vers les montagnes de l’Atlas.
Casablanca : En 2023, la ville a enregistré 300 000 arrivées de touristes français, représentant environ 15 % du flux total de visiteurs en provenance de France. La durée moyenne de séjour pour cette destination est de 4 jours, avec une dépense moyenne par séjour d’environ 500 €.
Paris génère environ 40 % des flux touristiques français vers le Maroc, soit près de 760 000 voyageurs en 2023. Le trafic aérien entre Paris et les villes marocaines est dense, avec plus de 150 vols hebdomadaires au départ des aéroports de Roissy Charles de Gaulle et Orly. Ces vols sont assurés par des compagnies comme Air France, Royal Air Maroc, Transavia et Ryanair, permettant une grande flexibilité de choix pour les voyageurs.
La Côte d’Azur, avec Nice et Cannes comme principaux pôles de départ, représente environ 15 % du flux touristique vers le Maroc. En 2023, près de 280 000 voyageurs ont rejoint le Maroc depuis cette région. La majorité des vols vers Marrakech et Agadir sont opérés par Royal Air Maroc et Air France, avec une concentration sur le segment premium en raison du profil haut de gamme des touristes.
Bien que Megève n’ait, quant à elle, pas d’aéroport international, la région Rhône-Alpes, avec Genève comme principal point d’accès, contribue à environ 5 % des arrivées des Marocains, soit 95 000 visiteurs en 2023.
Les flux touristiques sont soutenus par un réseau aérien dense entre la France et le Maroc. Voici quelques chiffres clés en termes de fréquence de vols et de capacité :
-Air France : opérant plus de 35 vols hebdomadaires depuis Paris vers Marrakech, Casablanca et Agadir, Air France dessert principalement une clientèle d’affaires et de loisirs à forte capacité de dépenses.
-Royal Air Maroc : assure environ 40 vols par semaine entre les principales villes françaises et les destinations marocaines, avec un accent sur les liaisons Paris-Casablanca et Paris-Marrakech.
-Transavia et Ryanair : en tant que compagnies low-cost, elles proposent un total combiné de plus de 50 vols hebdomadaires vers Marrakech et Agadir, permettant aux voyageurs de bénéficier de tarifs attractifs et de partir pour de courts séjours.
Les dépenses des touristes français varient en fonction de la destination et de la durée du séjour :
-Marrakech : Les touristes à Marrakech dépensent en moyenne 600 € par séjour, avec des dépenses concentrées dans les activités culturelles, la restauration, et les séjours en riads et hôtels de charme.
-Agadir : À Agadir, les dépenses moyennes par touriste français sont plus élevées, autour de 750 €, principalement orientées vers les loisirs balnéaires et les activités de plein air.
-Casablanca : Pour les séjours à Casablanca, les dépenses moyennes sont plus modestes, à environ 500 € par séjour, avec un profil de dépenses tourné vers les expériences urbaines et la restauration.
Avec des dépenses touristiques globales de plus de 900 millions d’euros en 2023, les touristes français représentent une ressource précieuse pour l’économie marocaine, offrant des perspectives de croissance continue, notamment dans les segments du tourisme de luxe et du tourisme durable.
Car le tourisme occupe une place de choix dans la coopération entre la France et le Maroc. En tant que première destination touristique pour les Français en dehors de l’Europe, le Maroc est très bien placé dans l’agenda et programmes des TO et voyagistes de l’Hexagone.
Fait remarquable, plusieurs groupes français tels qu’Accor, Club Med et Pierre & Vacances, leaders de l’hôtellerie et des loisirs, ont implanté au Maroc des infrastructures qui contribuent à la notoriété et au développement du secteur. Accor, notamment, y dispose de plusieurs établissements de marques phares comme Sofitel, Novotel et Ibis, qui attirent une clientèle internationale.
L’ONMT collabore régulièrement avec Atout France, l’agence française de promotion touristique, pour promouvoir le Maroc auprès des touristes français. Ce partenariat se traduit par des campagnes de communication, des événements de networking, et des offres de packages touristiques.
Plus généralement, la visite d’État d’Emmanuel Macron symbolise la volonté de renforcer une coopération multidimensionnelle. Cette rencontre sera l’occasion de renouveler des engagements forts entre la France et le Maroc. Le partenariat franco-marocain, ancré dans une histoire commune et une relation de confiance, pourrait ainsi se consolider encore davantage, offrant aux deux nations des perspectives de développement prometteuses dans un contexte économique mondial en constante évolution.
Source: premiumtravelnews par mustapha amal