Certes, ces activités constituent une composante du décor général de la plage, surtout pour les habitués qui la fréquentent même en dehors de la période estivale. Cependant, elles sont renforcées, ces dernières années, par d’autres, plus nuisibles, qui ont proliféré d’une façon alarmante, sans pour autant que leurs auteurs soient inquiétés. Il s’agit de l’occupation de l’espace public par les loueurs de transats, de parasols, de chaises et de tables, en dehors des concessions règlementées, au sein de cet espace de détente et de loisirs.
Transat, parasols et chaises : des triporteurs assurent le transport
Cette anarchie nuit considérablement à l’image de la destination d’Agadir et au bien-être de ses estivants, surtout avec les travaux de réfection en cours dans la zone touristique et balnéaire. Pour se rendre compte de l’ampleur de ce phénomène, il suffit de visiter, en matinée, la plage d’Agadir pour croiser les triporteurs qui acheminent, au vu et au su des passants, leur matériel hétéroclite vers les différents passages piétons de la plage où d’autres individus se chargent à leur tour de les amener sur la plage afin de les proposer à la location aux estivants.
Cette opération est à l’origine d’une forte anarchie, menaçant la sécurité des estivants, occasionnant une dégradation du paysage, et provoquant des perturbations importantes de mobilité urbaine. En témoigne la présence des individus qui encombrent les passages dédiés aux piétons et les voies routières liant la corniche à la plage en vue de héler des clients potentiels parmi les automobilistes et les piétons, au grand dam des estivants qui espéraient profiter d’un paisible séjour balnéaire.
Les estivants se plaignent
Des pratiques qui dérangent de plus en plus les estivants, et nombreux sont ceux qui se plaignent de tels comportements, alors que des accrochages verbaux se produisent régulièrement, parallèlement à l’anarchie provoquée par les gardiens de parkings.
Par ailleurs, malgré les efforts consentis pour lutter contre ces activités nuisibles, les actions menées jusqu’à présent ne sont pas parvenues à les contenir. Au contraire, elles sont en recrudescence d’année en année avec un effet cumulatif. De surcroît, la plage et sa corniche sont quotidiennement jonchées d’ordures, surtout d’origine plastique, qui en altèrent l’attractivité et menacent son image touristique.
Actuellement, bien que les services de propreté de la commune et les différentes équipes mobilisées sur place dans le cadre du programme « Awrach » mènent quotidiennement des actions de ramassage, l’incivisme persiste.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO