Portrait de la ville Saïd Scally, le mastodonte du tourisme.


Rédigé le Lundi 6 Février 2023 à 09:55 | Lu 77 commentaire(s)

« La propreté est l’image de la netteté de l’âme ! », disait Montesquieu, le philosophe français du 18ème siècle (1689-1755). Cette citation émanant d’un érudit de l’époque des Lumières en pays gaulois, conviendrait à un tatillon de l’industrie du tourisme national, Saïd Scally dont la renommée déborde bien au-delà d’outre-mer. Sa vocation maniaque pour la justesse du travail révèle la pureté de l’esprit, au point de susciter des agacements dans certain entourage, à cours d’exactitude de traitement.


Said Scally
Durant tout son parcours de professionnel avéré d’un secteur velléitaire, Saïd s’est forgé une forte personnalité, fondée sur les valeurs du bon sens et de la probité… C’est facile à dire, mais pour en faire usage à longueur de journée, il va falloir se lever tôt, car dans les parages, il y a toujours de « l’ivraie » qui s’apprête à poser de vilains lapins, sans scrupule. Muni d’un franc-parler tranchant et d’un sens de dextérité inaltérable, Saïd ne laisse rien au hasard et s’assume jusqu’au bout de la galère, aussi éprouvante soit-elle. « Agadir m’a beaucoup donné, je suis prêt à lui rendre tout le bien qu’elle m’a fait ! », ne cesse-t-il jamais de confier, sur les multiples tribunes de la cité.

  C’est dans cet esprit loyal qu’il n’hésite guère à s’assigner la mission de remettre le CRT sur ses rails, à travers l’apurement de ses compartiments, la structuration de ses maillons et la refonte stratégique de sa feuille de route. Assurément, Saïd porte un turbo inusable de défis qu’il relève avec cran et résilience, sans jamais avoir froid à l’œil ni chaud au front, à la bonne cause. Son immense maestria en la matière, mais aussi son aura abyssal font dissuader les récalcitrants et les renégats sur la table des pourparlers. Il se fait entourer de partenaires justes, mais s’insurge également contre les injustes, tout en se montrant flexible et coopératif, au départ des rapports du travail collectif.

  Sa force de persuasion la tire de l’éloquence et de la clarté du discours qu’il tient en toute solennité, sans mâcher son propos pour fustiger tel malveillant ou flatter tel autre bienveillant, sans jamais verser dans la complaisance béate. Il faut bien dire que l’ère d’or du tourisme dans la première station balnéaire du royaume s’est liée sans nul doute, au mandat du CRT auquel il présidait aux destinées. A cette époque, il savait mobiliser tous les acteurs de la ville afin de sceller un dossier revendicatif auprès des services de tutelle ou encore de monter des visites aux salons mondiaux du tourisme à Londres, à Moscou ou à Berlin…, avec la présence effective du Wali de la région, du Wali de la sûreté, du Maire de la ville, des Présidents des chambres professionnelles et des Professionnels du domaine, sans parler des dispositions visuelles, promotionnelles et gastronomiques du stand Souss Massa.

  On ne peut alors conclure ce portrait sans emprunter une citation du même penseur de l’Hexagone, Charles de Montesquieu qui disait : « Ce n’est pas les médecins qui nous manquent, mais la médecine ! ». Saïd fut à jamais le Tourisme lui-même où il s’identifie corps et âme et non pas un simple acteur du secteur !

Par  Saoudi El Amalki