près une première édition qui a tenu toutes ses promesses, le succès ne se dément pas et les organisateurs qui espéraient accueillir 30.000 visiteurs ont finalement été fiers d’annoncer que Taghazout Surf Expo en a reçu 32.000.
Durant quatre jours riches en partage d’expérience et d’immersion dans l’écosystème du surf, les visiteurs ont pu découvrir, rencontrer et échanger en temps réel avec des associations sportives, agences de voyages, hébergeurs, équipementiers, marques de surfwear, artistes, collectifs… répartis sur 60 stands, soit le double de la première édition.
La Fédération royale marocaine de surf (FRMS) a renforcé sa présence cette année avec un stand élargi qui a notamment reçu les champions marocains Teva Bouchga et Boubaker Bouaouda pour des master class très plébiscitées. Le public a également apprécié les rendez-vous «surf tech» qui présentaient chaque jour des innovations qui font avancer la pratique du surf.
Unique en son genre, Taghazout Surf Expo a été conçu dès le départ comme un incubateur de projets, profondément connectés à la réalité du territoire. Cet ancrage se traduit par un vaste programme de recherche scientifique menée sur le terrain tout au long de l’année. Depuis 2020, une équipe d’universitaires issus du Lab-réseau Ulysse (Belgique) et du Laboratoire de recherche sur les langues et la communication (Larlanco) de l’Université Ibn Zohr d’Agadir (Maroc) travaillent conjointement pour nourrir la réflexion qui sous-tend l’action de Taghazout Surf Expo. Leurs travaux ont été restitués lors des 4 ateliers scientifiques programmés cette année. Ils ont aussi donné lieu à la publication d’un ouvrage, Surf, société et territoire : vers une compréhension globale de l’écosystème surf de Taghazout, coordonné par le Dr Stéphanie Crabeck et diffusé à l’occasion de cette seconde édition.
De plus, des tables rondes ont été organisées pour répondre à différentes interrogations et thématiques. Comment développer l’attractivité de Taghazout et de sa région tout en préservant son identité et son authenticité ? Comment concevoir une offre d’hébergement adaptée ? Comment accompagner le phénomène des digital nomads ? Comment créer des synergies au niveau du continent ? Des chercheurs et acteurs du secteur se sont associés pour apporter des éléments de réponse et pour mieux identifier les besoins et les solutions à approuver.
Temps fort de ces rencontres, le Centre régional d’investissement a présenté une offre régionale d’investissement élaborée à partir des échanges menés avec les industriels internationaux du surf lors de l’édition précédente.
Par ailleurs, cette année encore, Taghazout Surf Expo a prouvé son rôle de catalyseur de projets au niveau national et désormais international, comme en atteste la venue des fédérations de surf cap-verdienne et nigériane.
En plus du côté scientifique et professionnel, un volet artistique a présenté d’autres aspects de la culture du surf avec, notamment, des ateliers de peinture sur surfboard animés par trois artistes visuelles marocaines ainsi que du Land Art, des fresques géantes réalisées sur le sable. La réalisation d’une fresque murale a également été offerte au village de Taghazout par le street artist Machima, en hommage aux anciens travailleurs de la mythique conserverie de thon d’Anchor Point, aujourd’hui disparue.
Source: ALM