Le Maroc a vu des baisses notables dans tous les critères évalués par le rapport. En particulier, les infrastructures touristiques, qui ont perdu 0.3 point, et la durabilité, qui a enregistré une chute de 0.3 point. Le pays a également perdu du terrain en matière de politiques touristiques et dans l'environnement propice, deux domaines clés pour attirer les investissements et soutenir la croissance du secteur. Le score des infrastructures est passé de 3.8 à 3.5 (une baisse de -7.9 %), tandis que le score de durabilité est passé de 3.5 à 3.2 (une baisse de -8.6 %). Ces baisses révèlent un manque d’efforts pour moderniser les infrastructures et améliorer la gestion environnementale dans le pays.
Tableau récapitulatif des scores Maroc par piliers entre 2019 et 2014
Le Maroc, dispose certes d’une feuille de route ambitieuse à l’horizon 2030, avec l’objectif d’atteindre 26 millions de touristes d'ici cette date. Chemin faisant, le pays a enregistré des progrès considérables dans l'accueil des visiteurs, avec 14,6 millions de touristes enregistrés à la fin octobre 2024, surpassant déjà le chiffre de 14,5 millions pour l’année 2023. Cette dynamique montre que, malgré les efforts à poursuivre, le Maroc est sur la bonne voie pour transformer son secteur touristique et atteindre ses objectifs. En poursuivant sur cette lancée, le pays peut non seulement améliorer sa compétitivité, mais aussi régénérer la confiance des acteurs économiques, attirant ainsi de nouveaux partenaires dans ce secteur clé pour son développement.
Cependant, pour que cette stratégie trouve un écho favorable auprès des instances internationales, notamment le WEF, elle doit être perçue comme à la fois crédible et ambitieuse. Convaincre des institutions de cette envergure nécessite des actions concrètes et mesurables qui traduiront les engagements du pays en résultats tangibles. Cela se manifestera par un gain en visibilité pour le Maroc et une meilleure attractivité pour les investissements, essentiels pour renforcer la compétitivité du pays sur la scène mondiale.
Tableau récapitulatif des scores Maroc par piliers entre 2019 et 2014
Pilier | Classement 2019 | Classement 2024 | Score 2019 | Score 2024 | Variation (%) |
---|---|---|---|---|---|
Environnement propice | 60 | 72 | 3.9 | 3.7 | -0.2 |
Politiques T&T | 55 | 69 | 4.1 | 3.9 | -0.2 |
Infrastructures | 62 | 80 | 3.8 | 3.5 | -0.3 |
Ressources naturelles | 45 | 48 | 4.2 | 4.1 | -0.1 |
Durabilité | 72 | 82 | 3.5 | 3.2 | -0.3 |
Cependant, pour que cette stratégie trouve un écho favorable auprès des instances internationales, notamment le WEF, elle doit être perçue comme à la fois crédible et ambitieuse. Convaincre des institutions de cette envergure nécessite des actions concrètes et mesurables qui traduiront les engagements du pays en résultats tangibles. Cela se manifestera par un gain en visibilité pour le Maroc et une meilleure attractivité pour les investissements, essentiels pour renforcer la compétitivité du pays sur la scène mondiale.
A noter que le rapport Travel & Tourism Development Index (TTDI) 2024, rédigé par des institutions de renom telles que le World Economic Forum (WEF), l'Université de Surrey, et des partenaires comme l'UNWTO et le WTTC, repose sur une méthodologie rigoureuse et une expertise de haut niveau. Ces institutions, mondialement reconnues pour leur capacité à analyser les secteurs économiques, apportent une vision précise des forces et des faiblesses des pays dans le domaine du tourisme. Le recul du Maroc dans ce classement, loin d’être anodin, doit être pris comme un véritable signal d’alarme. Les autorités de tutelle doivent tirer les enseignements nécessaires pour doter le pays d’un secteur touristique fort et résilient, capable de relever les défis mondiaux et d’attirer davantage d’investissements étrangers.
Depuis sa création en 2007, le WEF, en partenariat avec l'Université de Surrey, publie chaque année ce rapport sur la compétitivité du tourisme mondial. Ce classement est un outil essentiel pour évaluer les performances des pays en matière de développement touristique, en mettant en lumière leurs forces et faiblesses. Grâce à une méthodologie rigoureuse, le WEF évalue 119 pays à travers des critères variés, tels que les infrastructures, la compétitivité économique et la durabilité. Le WEF, avec l'aide de ses partenaires internationaux tels que l'UNWTO, le WTTC, et l'IATA, analyse les performances de ces pays en fonction de critères allant des politiques publiques aux infrastructures en passant par la gestion des ressources naturelles.
Le rapport repose sur cinq dimensions clés pour évaluer la compétitivité touristique mondiale : Enabling Environment, T&T Policy Conditions, Infrastructure & Services, T&T Resources et T&T Sustainability. Chaque dimension est analysée en profondeur à travers 17 piliers et 102 indicateurs, avec un score global attribué sur une échelle de 1 à 7. L’Enabling Environment évalue des éléments comme le climat des affaires, la sécurité, les technologies de l'information et de la communication (TIC), et la qualité de la main-d'œuvre. T&T Policy Conditions s’intéresse à la priorisation du secteur touristique par les politiques publiques et à la compétitivité des prix. Infrastructure & Services mesure la qualité des infrastructures de transport et des services touristiques, tandis que T&T Resources évalue les atouts naturels et culturels. Enfin, T&T Sustainability mesure la durabilité environnementale et socio-économique du secteur, soulignant l’importance des politiques visant à gérer les ressources naturelles et à répondre aux enjeux environnementaux mondiaux. Ce rapport ne se contente donc pas de mesurer la compétitivité économique, mais met également en lumière les efforts des pays pour garantir la résilience et la durabilité de leur secteur touristique face aux défis globaux.
À l’échelle mondiale, les pays comme les États-Unis, l'Espagne et le Japon dominent grâce à une combinaison de ressources naturelles, de politiques touristiques ambitieuses et d’infrastructures modernes, tandis que des pays comme le Maroc doivent adapter leurs stratégies pour rester compétitifs. Le tourisme mondial repose désormais sur un équilibre complexe entre développement économique, durabilité et gestion des ressources.
Le classement des dix premiers pays en 2024 montre une domination continue des grandes puissances économiques et touristiques mondiales. Les États-Unis, l'Espagne et le Japon occupent les premières places, suivis de près par des pays européens tels que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. De plus, l’Australie a vu son classement s’améliorer cette année. Ces nations ont su tirer parti de leurs ressources naturelles, de leurs infrastructures modernes et de leurs politiques publiques favorables pour maintenir une compétitivité élevée dans un secteur touristique en constante évolution.
En 2024, les États-Unis se classent en tête avec un score de 5.24, suivis de l'Espagne (5.18) et du Japon (5.09). Le Japon a d'ailleurs fait un bond dans le classement depuis 2019, où il se classait en 4e position. Ce mouvement ascendant souligne l'importance d’une combinaison efficace de politiques publiques solides, d'une infrastructure robuste et d'une priorisation stratégique du secteur touristique. Ces éléments permettent à ces pays de rester compétitifs à l’échelle mondiale tout en répondant aux défis actuels liés à la durabilité.
Tableau du TOP 10 au cours des 10 dernières années
Parmi les pays ayant progressé entre 2019 et 2024, l'Ouzbékistan se distingue, enregistrant une progression spectaculaire de 16 places, passant du 94e au 78e rang. Ce pays a mis en place des réformes ambitieuses, notamment dans la modernisation de ses infrastructures touristiques et la diversification de son offre touristique. L'Indonésie suit avec un bond de 14 places, passant du 36e au 22e rang, grâce à des investissements massifs dans les infrastructures de transport et des initiatives pour accroître son attractivité touristique à l'international.
D'autres pays ayant progressé comme l'Arabie Saoudite, qui a gagné 9 places pour se hisser au 41e rang, grâce à sa stratégie de diversification touristique et aux investissements dans des projets phares comme le complexe NEOM. De même, les Émirats Arabes Unis (EAU), en progressant de 7 places, ont consolidé leur position parmi les leaders mondiaux, grâce à une ouverture économique et une politique touristique de long terme.
Depuis sa création en 2007, le WEF, en partenariat avec l'Université de Surrey, publie chaque année ce rapport sur la compétitivité du tourisme mondial. Ce classement est un outil essentiel pour évaluer les performances des pays en matière de développement touristique, en mettant en lumière leurs forces et faiblesses. Grâce à une méthodologie rigoureuse, le WEF évalue 119 pays à travers des critères variés, tels que les infrastructures, la compétitivité économique et la durabilité. Le WEF, avec l'aide de ses partenaires internationaux tels que l'UNWTO, le WTTC, et l'IATA, analyse les performances de ces pays en fonction de critères allant des politiques publiques aux infrastructures en passant par la gestion des ressources naturelles.
Le rapport repose sur cinq dimensions clés pour évaluer la compétitivité touristique mondiale : Enabling Environment, T&T Policy Conditions, Infrastructure & Services, T&T Resources et T&T Sustainability. Chaque dimension est analysée en profondeur à travers 17 piliers et 102 indicateurs, avec un score global attribué sur une échelle de 1 à 7. L’Enabling Environment évalue des éléments comme le climat des affaires, la sécurité, les technologies de l'information et de la communication (TIC), et la qualité de la main-d'œuvre. T&T Policy Conditions s’intéresse à la priorisation du secteur touristique par les politiques publiques et à la compétitivité des prix. Infrastructure & Services mesure la qualité des infrastructures de transport et des services touristiques, tandis que T&T Resources évalue les atouts naturels et culturels. Enfin, T&T Sustainability mesure la durabilité environnementale et socio-économique du secteur, soulignant l’importance des politiques visant à gérer les ressources naturelles et à répondre aux enjeux environnementaux mondiaux. Ce rapport ne se contente donc pas de mesurer la compétitivité économique, mais met également en lumière les efforts des pays pour garantir la résilience et la durabilité de leur secteur touristique face aux défis globaux.
Dimension | Piliers principaux | Description |
---|---|---|
1. Enabling Environment | Climat des affaires, sécurité, hygiène, TIC, main-d'œuvre | Conditions générales pour les opérations touristiques. |
2. T&T Policy Conditions | Priorisation, ouverture, compétitivité des prix | Mesures politiques favorables à la croissance touristique. |
3. Infrastructure & Services | Transport aérien, terrestre, services touristiques | Qualité des infrastructures et services liés au tourisme. |
4. T&T Resources | Ressources naturelles, culturelles, non-loisirs | Atouts d'une destination, tels que les parcs naturels ou le patrimoine culturel. |
5. T&T Sustainability | Durabilité environnementale, socio-économique | Impact des politiques sur la durabilité et l'équilibre du secteur. |
Le classement des dix premiers pays en 2024 montre une domination continue des grandes puissances économiques et touristiques mondiales. Les États-Unis, l'Espagne et le Japon occupent les premières places, suivis de près par des pays européens tels que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. De plus, l’Australie a vu son classement s’améliorer cette année. Ces nations ont su tirer parti de leurs ressources naturelles, de leurs infrastructures modernes et de leurs politiques publiques favorables pour maintenir une compétitivité élevée dans un secteur touristique en constante évolution.
En 2024, les États-Unis se classent en tête avec un score de 5.24, suivis de l'Espagne (5.18) et du Japon (5.09). Le Japon a d'ailleurs fait un bond dans le classement depuis 2019, où il se classait en 4e position. Ce mouvement ascendant souligne l'importance d’une combinaison efficace de politiques publiques solides, d'une infrastructure robuste et d'une priorisation stratégique du secteur touristique. Ces éléments permettent à ces pays de rester compétitifs à l’échelle mondiale tout en répondant aux défis actuels liés à la durabilité.
Tableau du TOP 10 au cours des 10 dernières années
Année | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2014 | Espagne | France | Allemagne | États-Unis | Royaume-Uni | Suisse | Australie | Japon | Italie | Canada |
2016 | Espagne | France | Allemagne | États-Unis | Royaume-Uni | Suisse | Australie | Japon | Italie | Canada |
2019 | Espagne | France | Allemagne | Japon | États-Unis | Suisse | Royaume-Uni | Australie | Italie | Canada |
2022 | Japon | États-Unis | Espagne | France | Allemagne | Royaume-Uni | Suisse | Australie | Italie | Canada |
2024 | États-Unis | Espagne | Japon | France | Australie | Allemagne | Royaume-Uni | Chine | Italie | Suisse |
D'autres pays ayant progressé comme l'Arabie Saoudite, qui a gagné 9 places pour se hisser au 41e rang, grâce à sa stratégie de diversification touristique et aux investissements dans des projets phares comme le complexe NEOM. De même, les Émirats Arabes Unis (EAU), en progressant de 7 places, ont consolidé leur position parmi les leaders mondiaux, grâce à une ouverture économique et une politique touristique de long terme.
Pays ayant progressé (2019-2024)
À l'inverse, certains pays ont connu une régression significative, dont le Maroc, qui a perdu 12 places, passant du 70e rang en 2019 au 82e en 2024. Ce recul est particulièrement attribuable à la baisse de l'attractivité des investissements dans le secteur, et à l'absence de réformes notables dans la gestion durable du secteur. La Mongolie, avec une perte de 9 places, et le Koweït, qui a perdu 10 places, sont également des exemples de pays confrontés à une stagnation ou à un déclin dû à des défis économiques ou à une insuffisance des politiques publiques visant à soutenir l'essor du tourisme.
Pays ayant reculé entre 2019 et 2024)
Par Zoubir BOUHOUTE
Pays | Classement 2019 | Classement 2024 | Score 2019 | Score 2024 | Progression (%) |
---|---|---|---|---|---|
Ouzbékistan | 94 | 78 | 3.41 | 3.68 | +7.8 % |
Côte d’Ivoire | 116 | 114 | 2.94 | 3.13 | +6.4 % |
Albanie | 78 | 66 | 3.65 | 3.87 | +5.9 % |
Tanzanie | 88 | 81 | 3.48 | 3.65 | +4.5 % |
Indonésie | 36 | 22 | 4.26 | 4.46 | +4.5 % |
Égypte | 66 | 61 | 3.79 | 3.96 | +4.3 % |
Nigeria | 113 | 112 | 3.06 | 3.18 | +4.2 % |
Arabie Saoudite | 50 | 41 | 4.00 | 4.23 | +5.7 % |
EAU | 25 | 18 | 4.43 | 4.62 | +4.4 % |
El Salvador | 101 | 97 | 3.30 | 3.43 | +4.0 % |
Pays ayant reculé entre 2019 et 2024)
Pays | Classement 2019 | Classement 2024 | Score 2019 | Score 2024 | Régression (%) |
---|---|---|---|---|---|
Maroc | 70 | 82 | 3.76 | 3.64 | -3.2 % |
Mongolie | 76 | 85 | 3.64 | 3.57 | -2.0 % |
Tunisie | 84 | 83 | 3.64 | 3.60 | -1.9 % |
Macédoine du Nord | 82 | 87 | 3.60 | 3.53 | -1.9 % |
Moldavie | 83 | 88 | 3.60 | 3.53 | -1.7 % |
Namibie | 87 | 95 | 3.52 | 3.45 | -1.7 % |
Koweït | 86 | 96 | 3.55 | 3.44 | -2.9 % |
Bosnie-Herzégovine | 89 | 90 | 3.53 | 3.51 | -2.1 % |
Trinité-et-Tobago | 88 | 89 | 3.58 | 3.52 | -2.1 % |
Venezuela | 98 | 103 | 3.37 | 3.34 | -0.9 % |
Par Zoubir BOUHOUTE