Pour Didier Brechemier, responsable mondial Transport, voyages et logistique du cabinet Roland Berger, la coopération doit s’opérer à plusieurs échelons : entre le public et le privé, les entreprises, les Etats. Ce que les compagnies aériennes ont entrepris, sous l’égide notamment de l’Association du transport aérien international (IATA). En octobre 2022, les représentants des 193 Etats réunis pour l’assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence de l’ONU, ont fixé un objectif très ambitieux : supprimer les émissions de carbone d’ici à 2050. « C’est un très bon début pour l’investissement en vue de la réduction des émissions de CO2. »
Reste à financer, concrètement, ce projet titanesque… La décarbonisation de l’aviation se chiffre en milliers de milliards de dollars. Un montant abyssal que les compagnies, fragilisées par la crise du Covid, auront du mal à réunir, amenant de toute évidence les Etats à contribuer. « C’est une nécessité de voyager en avion, lorsque le train n’est pas une solution, rappelle Didier Brechemier, responsable mondial Transport, voyages et logistique de Roland Berger. Les solutions technologiques, en particulier les carburants “green” / SAF, peuvent être mises en œuvre si elles sont financées. »
Le voyage représente aujourd’hui 5% de l’ensemble des émissions mondiales de CO2, a souligné Roland Berger. Une empreinte qui devrait augmenter de 25% en 2030, versus 2016.
source : L'Echo touristique