En fait, il y a à craindre pour son partenaire hôtelier marocain Atlas Hospitality (2ème groupe marocain pesant 26 hôtels avec une capacité dépassant les 9000 lits), liés à parts égales par la joint-venture Meeting Point Hotels Morocco dans l’objectif est de « développer la plus grande structure de Family Clubs all inclusive au Maroc sous la marque maison de FTI Labranda », stipule le texte de leur partenariat. Un contrat opérationnel nécessitant l’injection d’un fonds de démarrage atteignant 650 millions de dirhams.
La mariée était donc trop belle par la laisser filer en douce et l’espoir tellement tentant pour passer à côté. Même le DG de l’ONMT n’a pas hésité, pour la bonne cause, à rencontrer en février 2022 à Marrakech Ralph Schiller, CEO de FTI Group, pour sceller la confiance en y mettant les moyens qu’il fallait à une ambition grandissante.
Or, avec les dernières nouvelles loin d’être rassurantes, les opérateurs marocains doivent se poser sérieusement des questions sur la sécurisation de leurs engagements avec les partenaires étrangers, subissant de plein fouet les recrudescences d’un marché mondial fluctuant et de plus en plus instable.
On se souvient encore de la déconfiture vécue avec Thomas Cook dont l’onde de choc avait fait des victimes parmi ses partenaires du Maroc se chiffrant par milliards d’impayés. Un revers porteur de leçons pour les professionnels qu’il fallait pourtant assimiler pour se vacciner contre les potentielles récidives à venir, telle celle très probable de FTI Group.
Les risques et les précautions à prendre sont presque les mêmes : La « leçon » de l’assurance crédit sur les créances touristiques à l’international dont on ne parle pourtant pas bien qu’elle soit salutaire.
Mieux vaut prévenir que guérir. Quels enseignements faudrait-il en tirer? Quelles mesures adopter pour éviter d’être en très grande difficulté à l’avenir ? La réponse est simple : mettre en place des garanties pour les contrats internationaux réalisés par les Entreprises Marocaines ? Pourquoi le tourisme n’adopte t-il pas la même démarche que celle poursuivie par le Centre Marocain des Exportations, à savoir l’assurance SMAEX, garantissant la sécurité des marchés à l’exportation ayant pour objet la gestion du système d’assurance à l’exportation ? Quand est-ce que le ministère du Tourisme peut-il envisager sa recommandation pour éviter les imprévus ? In fine, peut-on se permettre de dire que Atlas Hospitality aura misé sur une cause perdue d’avance, sachant qu’il était le seul groupe qui pouvait, à l’époque, se permettre l’alliance avec FTI Group ?
(A suivre)
Source : http://premiumtravelnews.com/ par Mustapha Amal