- Quelles sont les nouvelles demandes et tendances des voyageurs au lendemain de la crise sanitaire ?
- La crise sanitaire a déclenché des changements majeurs en matière de demande touristique. Tout d’abord, le besoin d’évasion de la part des populations mondiales est plus important à la sortie de la crise. Aussi, vu l’offre touristique importante post Covid-19, un touriste va allouer plus de temps à la phase d’information et sera plus exigeant sur les critères de sélection de sa destination.
En termes de demande, nous avons constaté l’émergence de plusieurs tendances dont une prise de conscience quant à une consommation touristique durable qui se fait dans le respect de l’environnement, des ressources et des communautés. Ce qui explique un vrai parti pris stratégique d’intégrer l’écotourisme dans les produits touristiques phares des différentes destinations mondiales. Toujours dans ce cadre, les voyageurs post Covid-19 sont plus enclins à voyager à un rythme plus lent, loin des grandes villes. Il s’agit d’un modèle alternatif de voyage qui favorise une connexion avec la nature et les locaux en toute détente.
Aujourd’hui, les touristes sont à la recherche d’expériences uniques en relation avec la culture, la nature, la gastronomie. Enfin, le touriste d’aujourd’hui est très connecté, ce qui exerce une forte influence sur ses comportements et son processus de décision. L’ensemble de ces tendances nous pousse aujourd’hui à adapter notre portefeuille de produits touristiques à cette nouvelle demande, à accélérer la digitalisation du secteur, notamment en matière de distribution, afin d’être visible et d’être considéré par les touristes dans cette ère digitale.
- Qu’en est-il des grands défis qui se dressent devant le tourisme national pour rivaliser avec les grandes destinations dans le monde ?
- La destination Maroc bénéficie d’une forte notoriété et d’un capital marque positif, auprès des touristes internationaux. Notre principal défi est d’augmenter les intentions de visiter notre destination Maroc. Pour ce faire, nous travaillons déjà et de manière agressive sur plusieurs leviers stratégiques et prioritaires.
D’abord le renforcement de l’aérien, qui est le véritable fer de lance du secteur touristique. Nous travaillons ainsi avec l’ONMT sur le renforcement de notre capacité aérienne et la multiplication des vols point à point pour desservir les différentes destinations.
- La crise sanitaire a déclenché des changements majeurs en matière de demande touristique. Tout d’abord, le besoin d’évasion de la part des populations mondiales est plus important à la sortie de la crise. Aussi, vu l’offre touristique importante post Covid-19, un touriste va allouer plus de temps à la phase d’information et sera plus exigeant sur les critères de sélection de sa destination.
En termes de demande, nous avons constaté l’émergence de plusieurs tendances dont une prise de conscience quant à une consommation touristique durable qui se fait dans le respect de l’environnement, des ressources et des communautés. Ce qui explique un vrai parti pris stratégique d’intégrer l’écotourisme dans les produits touristiques phares des différentes destinations mondiales. Toujours dans ce cadre, les voyageurs post Covid-19 sont plus enclins à voyager à un rythme plus lent, loin des grandes villes. Il s’agit d’un modèle alternatif de voyage qui favorise une connexion avec la nature et les locaux en toute détente.
Aujourd’hui, les touristes sont à la recherche d’expériences uniques en relation avec la culture, la nature, la gastronomie. Enfin, le touriste d’aujourd’hui est très connecté, ce qui exerce une forte influence sur ses comportements et son processus de décision. L’ensemble de ces tendances nous pousse aujourd’hui à adapter notre portefeuille de produits touristiques à cette nouvelle demande, à accélérer la digitalisation du secteur, notamment en matière de distribution, afin d’être visible et d’être considéré par les touristes dans cette ère digitale.
- Qu’en est-il des grands défis qui se dressent devant le tourisme national pour rivaliser avec les grandes destinations dans le monde ?
- La destination Maroc bénéficie d’une forte notoriété et d’un capital marque positif, auprès des touristes internationaux. Notre principal défi est d’augmenter les intentions de visiter notre destination Maroc. Pour ce faire, nous travaillons déjà et de manière agressive sur plusieurs leviers stratégiques et prioritaires.
D’abord le renforcement de l’aérien, qui est le véritable fer de lance du secteur touristique. Nous travaillons ainsi avec l’ONMT sur le renforcement de notre capacité aérienne et la multiplication des vols point à point pour desservir les différentes destinations.
Le deuxième levier consiste en la réorganisation de notre portefeuille de produits touristiques pour s’aligner sur une demande plus exigeante et pour assurer une distribution équitable des bienfaits du tourisme sur les différentes régions, et enfin stimuler l’investissement en priorisant des projets nécessaires au développement du secteur, dont l’animation. Cette stimulation ne pourra se faire sans la création d’un cadre incitatif et d’un dispositif d’accompagnement au profit des futurs investisseurs.
- Quelle est la place du tourisme local dans la vision globale ?
- Le tourisme local est tout aussi important que le tourisme international. Les pays les plus résilients pendant la pandémie sont ceux dont le tourisme domestique a été le plus résilient. Le renforcement du tourisme interne est aujourd’hui une priorité car, on s’en rappelle, il a pesé 69% en 2021 et a ainsi pu porter le secteur jusqu’à la reprise des activités.
Dans notre vision globale, nous voulons doubler le nombre de touristes à l’horizon 2030 pour augmenter les recettes des voyages en devises et créer plus d’emplois, et nous voulons aussi augmenter la demande interne en adaptant les produits existants aux attentes et pouvoirs d’achat des touristes marocains, mais aussi en créer de nouveaux.
Un autre indicateur que nous voulons améliorer est la part des Marocains qui voyagent dans des établissements classés qui reste relativement faible. Les chèques voyage sur lesquelles nous travaillons permettront, ainsi, à un grand nombre de Marocains de profiter des potentialités touristiques de notre pays.
- Le secteur de l’artisanat a été fortement impacté durant ces deux dernières années en raison du Coronavirus. Faut-il penser à une nouvelle orientation ou stratégie à mettre en place ? Si oui, quels devraient être les contours de cette démarche ?
- L’artisanat marocain a connu une forte reprise dès la reprise des activités. Le produit artisanal marocain connaît une forte demande à l’international. Preuve en est les exportations qui ont connu une croissance importante de 30% à fin mai. Notre stratégie pour le secteur repose sur deux axes. D’abord sa structuration, puisqu’il s’agit d’un secteur fragile caractérisé par une prédominance de l’informel. Notre objectif a été, dès les premiers mois d’exercice, de l’inscrire très rapidement dans le chantier stratégique de l’AMO impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour ce faire, nous devions passer par une étape préalable importante qui était d’identifier ces artisans, tout en sachant que l’artisanat est un grand employeur. Aujourd’hui, grâce au lancement du Registre National du Commerce et à la mobilisation de tous les acteurs, nous avons pu faire une grande avancée sur ce volet et nous continuons à déployer les efforts pour permettre aux artisans de bénéficier de l’AMO, mais aussi de tous les programmes de soutien lancés par le gouvernement. Le deuxième axe concerne l’augmentation considérable des exportations sur les marchés internationaux.
Ceci nous pousse à améliorer le produit pour qu’il réponde à des standards de qualité et design internationaux. C’est pourquoi nous allons créer des centres d’excellence permettant d’accompagner les artisans tout au long de la chaîne de valeur en se focalisant sur la partie Marketing. Aussi, notre organisme, sous tutelle Maison de l’Artisan, est présent de manière régulière dans les plus grands Salons internationaux accompagnés d’artisans marocains pour promouvoir le produit artisanal et signer des partenariats.
- Quelle est la place du tourisme local dans la vision globale ?
- Le tourisme local est tout aussi important que le tourisme international. Les pays les plus résilients pendant la pandémie sont ceux dont le tourisme domestique a été le plus résilient. Le renforcement du tourisme interne est aujourd’hui une priorité car, on s’en rappelle, il a pesé 69% en 2021 et a ainsi pu porter le secteur jusqu’à la reprise des activités.
Dans notre vision globale, nous voulons doubler le nombre de touristes à l’horizon 2030 pour augmenter les recettes des voyages en devises et créer plus d’emplois, et nous voulons aussi augmenter la demande interne en adaptant les produits existants aux attentes et pouvoirs d’achat des touristes marocains, mais aussi en créer de nouveaux.
Un autre indicateur que nous voulons améliorer est la part des Marocains qui voyagent dans des établissements classés qui reste relativement faible. Les chèques voyage sur lesquelles nous travaillons permettront, ainsi, à un grand nombre de Marocains de profiter des potentialités touristiques de notre pays.
- Le secteur de l’artisanat a été fortement impacté durant ces deux dernières années en raison du Coronavirus. Faut-il penser à une nouvelle orientation ou stratégie à mettre en place ? Si oui, quels devraient être les contours de cette démarche ?
- L’artisanat marocain a connu une forte reprise dès la reprise des activités. Le produit artisanal marocain connaît une forte demande à l’international. Preuve en est les exportations qui ont connu une croissance importante de 30% à fin mai. Notre stratégie pour le secteur repose sur deux axes. D’abord sa structuration, puisqu’il s’agit d’un secteur fragile caractérisé par une prédominance de l’informel. Notre objectif a été, dès les premiers mois d’exercice, de l’inscrire très rapidement dans le chantier stratégique de l’AMO impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour ce faire, nous devions passer par une étape préalable importante qui était d’identifier ces artisans, tout en sachant que l’artisanat est un grand employeur. Aujourd’hui, grâce au lancement du Registre National du Commerce et à la mobilisation de tous les acteurs, nous avons pu faire une grande avancée sur ce volet et nous continuons à déployer les efforts pour permettre aux artisans de bénéficier de l’AMO, mais aussi de tous les programmes de soutien lancés par le gouvernement. Le deuxième axe concerne l’augmentation considérable des exportations sur les marchés internationaux.
Ceci nous pousse à améliorer le produit pour qu’il réponde à des standards de qualité et design internationaux. C’est pourquoi nous allons créer des centres d’excellence permettant d’accompagner les artisans tout au long de la chaîne de valeur en se focalisant sur la partie Marketing. Aussi, notre organisme, sous tutelle Maison de l’Artisan, est présent de manière régulière dans les plus grands Salons internationaux accompagnés d’artisans marocains pour promouvoir le produit artisanal et signer des partenariats.
- Un mot sur les coopératives ?
- Le Maroc compte aujourd’hui 47.000 coopératives regroupant environ 700.000 coopérants qui oeuvrent dans différents domaines d’activités et couvrent tout le territoire national, y compris les zones les plus reculées. Notre secteur coopératif ne cesse de se développer, non seulement dans les secteurs traditionnels, mais aussi dans de nouvelles niches innovantes, porteuses de valeurs ajoutées, notamment en matière de tourisme, de préscolaire, de e- commerce et de services dans le domaine entrepreneurial.
Le secteur a connu un réel essor au Maroc, amorcé depuis le lancement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), le 18 mai 2005.
Partout dans le monde, le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire a montré une grande résilience et nous sommes fermement convaincus que le secteur peut apporter des solutions concrètes aux problématiques liées à la création d’emploi, à la lutte contre la pauvreté, à la création de richesse, à l’inclusion sociale et au développement durable. C’est ce qui a, d’ailleurs, été mis en exergue dans le rapport du Nouveau Modèle de Développement.
Nous travaillons actuellement sur une nouvelle stratégie pour le secteur qui viendrait augmenter sa contribution au PIB de 2% à 8% et lui permettre de créer plus de 50.000 emplois par an à l’horizon 2030, et ainsi le positionner comme le troisième pilier de développement aux côtés des secteurs public et privé.
- Le Maroc compte aujourd’hui 47.000 coopératives regroupant environ 700.000 coopérants qui oeuvrent dans différents domaines d’activités et couvrent tout le territoire national, y compris les zones les plus reculées. Notre secteur coopératif ne cesse de se développer, non seulement dans les secteurs traditionnels, mais aussi dans de nouvelles niches innovantes, porteuses de valeurs ajoutées, notamment en matière de tourisme, de préscolaire, de e- commerce et de services dans le domaine entrepreneurial.
Le secteur a connu un réel essor au Maroc, amorcé depuis le lancement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), le 18 mai 2005.
Partout dans le monde, le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire a montré une grande résilience et nous sommes fermement convaincus que le secteur peut apporter des solutions concrètes aux problématiques liées à la création d’emploi, à la lutte contre la pauvreté, à la création de richesse, à l’inclusion sociale et au développement durable. C’est ce qui a, d’ailleurs, été mis en exergue dans le rapport du Nouveau Modèle de Développement.
Nous travaillons actuellement sur une nouvelle stratégie pour le secteur qui viendrait augmenter sa contribution au PIB de 2% à 8% et lui permettre de créer plus de 50.000 emplois par an à l’horizon 2030, et ainsi le positionner comme le troisième pilier de développement aux côtés des secteurs public et privé.
Entretien réalisé par Wolondouka SIDIBE