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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES

Au-delà du tourisme Le tourisme fait partie de ces industries qui ont besoin d'un traitement de cheval pour espérer se redresser


Rédigé le Jeudi 2 Septembre 2021 à 13:18 | Lu 55 commentaire(s)

Le coup d'arrêt du tourisme va affecter durablement le secteur. Que l'on ne se fasse pas trop d'illusion, il n’y aura pas de solutions miracles même si les opérateurs sont de plus en plus nombreux à dénoncer tout haut ce que pour eux le gouvernement El Othmani ne veut pas voir.

Et dans l'indifférence des fins de mandats, il ne faut pas espérer grand-chose sur le front des politiques publiques.

Même dans l'éventualité d'un «plan Marshall» quasi improbable avant l'installation du futur gouvernement, encore faut-il que les compteurs des pertes s'arrêtent. Or, ici aussi, c'est loin d'être gagné pour une crise dont les déterminants sont avant tout conjoncturels. Là où le Covid-19 continue de dicter ses lois.


Le tourisme fait partie de ces industries qui ont besoin d'un traitement de cheval pour espérer se redresser. Quant aux espoirs d'une reconstruction par le tourisme national, ils auront été finalement un piètre refuge,  insuffisant et incertain faute d'un engouement de masse. Le rendurcissement du dispositif sanitaire n'ayant pas arrangé les choses.
 
   Les entreprises sortent très affaiblies financièrement, et c'est un euphémisme,  de ce qui restera sans aucun doute la plus grave crise dans l'histoire du secteur. Mais le plus terrible et le pire qui puisse arriver pour tout entrepreneur, c'est ce climat anxiogène doublé d’un manque de visibilité.
 
   En réalité, c'est un danger auquel s'expose l'économie tout entière. Car lorsque ce n'est pas la mise à mort tout simplement des entreprises qui est posée en filigrane, c'est alors  une autre spirale infernale qui guette: gel des investissements, des recrutements, baisse des perspectives de recettes fiscales,... Au-delà du tourisme, c'est donc, n’ayons pas peur du mot, une tragédie qu'il convient donc d'éviter.
 
Tourisme: Le ras-le-bol des opérateurs
 
Par Amin RBOUB | Edition N°:6082 Le 31/08/2021 | 

Un énième cri de détresse dans un contexte de zéro visibilité
La situation actuelle menace l’ensemble de l’écosystème
Hôteliers, voyagistes, association des investisseurs touristiques, guides (Anit)... L’ensemble de l’écosystème est dans l’impasse. Les professionnels dénoncent à l’unanimité l’absence totale de visibilité. Le contexte actuel ne se prête pas à l’optimisme. Le pic de la pandémie (avec une centaine de décès par jour!) doublé de la campagne électorale se traduisent par un silence radio auprès des pouvoirs publics.
 
 Le prolongement sine die de l’état d’urgence sanitaire préoccupe l’ensemble de l’écosystème du tourisme: hôteliers, investisseurs, opérateurs, guides... L’absence de visibilité compromet l’ensemble des acquis (Ph. L’Economiste)
 
   Depuis un moment, les instances de tutelle du Tourisme brillent par un silence assourdissant! D’autant plus que les dernières mesures restrictives prises par le gouvernement début août, notamment le couvre-feu dès 21h, ont eu l’effet de séisme auprès des opérateurs du Tourisme (hôteliers, restaurateurs, sites de loisirs...) au moment même où ils s’attendaient à la reprise de la pleine activité de la saison estivale. Plus encore, l’absence quasi-totale de touristes étrangers s’est ressentie sur le business.
 
  «Aujourd’hui, le contrat-programme, censé couvrir la période 2020-2022, est échu depuis 2 mois. Nous sommes théoriquement à mi-chemin de la période couverte (2020-2022), mais sans aucune décision prise et une concertation réduite à son minimum», dénonce l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT). Dans ce même contexte de zéro visibilité, «toutes les doléances exprimées et les alertes lancées pour sauver le secteur sont restées lettre morte», s’insurge la Fédération nationale de l’Industrie hôtelière (FNIH).     
 
   C’est dire que l’heure est grave! Il en va de la survie des entreprises, du maintien d’activité dans les hôtels, de la préservation de milliers d’emplois auprès de l’ensemble d’activités touristiques... «En l’absence de solutions urgentes dans le contexte actuel, les situations économiques, sociales et financières... seront lourdes de conséquences», alerte la FNIH. 
 
   Auprès de la Confédération nationale du Tourisme (CNT), la nouvelle équipe dirigeante vient de tenir son premier conseil d’administration et a pris une série de résolutions. Parmi ces résolutions: «la mise en place d’une Task Force nationale pour une meilleure coordination ainsi qu’une plateforme de veille».

  Pour renouer avec la dynamique d’il y a quelques années et renforcer la compétitivité du secteur, les instances de la CNT en appellent à l’élaboration d’une stratégie audacieuse de rupture pour l’activité aérienne, l’amélioration des parts de marché ainsi que la promotion et surtout l’activation de leviers afin de redynamiser l’investissement touristique à travers le triptyque: foncier, financement et fiscalité (les 3 F).
 
   Dans ce même registre de solutions d’urgence, l’Association nationale des investisseurs touristique (ANIT) propose aux pouvoirs publics une série de requêtes et propositions. Parmi elles, la prorogation du mécanisme de l’indemnité forfaitaire (IF) au profit des ressources humaines... Idéalement jusqu’à 3 mois après la levée de l’état d’urgence sanitaire, ou du moins jusqu’au 31 décembre 2021 (mais avec effet au 1er juillet dernier). «Nous sommes convaincus que cette propagation est un minimum puisqu’il y a unanimité à propos de l’intensité et de la durée de la crise et surtout la lenteur de la reprise...
 
   A défaut, les dépôts de bilans voire les faillites, en grande partie retardées ou évitées, vont s’accélérer. Pire encore, les licenciements, évités depuis 18 mois, vont s’imposer à tous», alerte le bureau de l’ANIT.

Une série de requêtes et de propositions
 
La Confédération nationale du tourisme (CNT) avait saisi récemment le ministère de tutelle. Elle demande la reconduction d’une série de mesures d’accompagnement afin d’atténuer les effets de la crise du secteur. Parmi ces mesures, figure l’aide directe de l’Etat  (via la CNSS) aux travailleurs du secteur. L’aide ayant expiré fin juin dernier, les professionnels sollicitent sa reconduction, jusqu’au 31 décembre 2021. Dans la même veine, l’Association des investisseurs dresse une série de requêtes à caractère immédiat. Outre la prorogation du mécanisme de l’indemnité forfaitaire jusqu’à la fin d’année (31 décembre 2021), l’ANIT demande la «prorogation des reports de crédits divers pour l’ensemble des salariés du secteur (dûment déclarés à la CNSS) et ce, jusqu’à la levée de l’état d’urgence sanitaire idéalement, ou au 31 décembre 2021.
 
  L’ANIT propose également la conclusion des travaux initiés dès le 1é mars dernier avec le GPBM en vue d’un reprofilage volontariste et adéquat des crédits d’investissement et ce, avec le concours de la SNGFE (ex-CCG) et de sa tutelle.  «Ces chantiers formellement initiés par la ministre du Tourisme et le président délégué du GPBM ont été engagés depuis plus de 5 mois, mais sans aucune suite ni résultat probant», tient à préciser l’ANIT.
 
Amin RBOUB
 
Source : Journal L’Economiste 
 







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