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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


LE TOURISME NATIONAL EN MAL DE GOUVERNANCE Réflexion / avril 6, 2021

Le fameux pschitt de stratégies qui se voulaient salvatrices

      Défaillance majeure du dispositif de pilotage, problématique de concentration, manque de synergie avec les autres secteurs, attractivité et compétitivité insuffisantes,… », tels sont les maux qui minent toujours le développement de notre secteur national de tourisme, selon le dernier avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

   Selon ce dernier, le secteur est marqué par une forte concentration de l’activité au niveau de deux villes, à savoir Marrakech et Agadir (60% des nuitées) et la domination de deux pays émetteurs, en l’occurrence la France et l’Espagne avec 52% des arrivées de touristes étrangers sans parler de la saisonnalité des nuitées touristiques qui engendre une instabilité de l’emploi et des revenus au niveau local, et impacte négativement la rentabilité des investissements touristiques réalisés au niveau régional.

   A côté de cette forte concentration du secteur, ledit document note une défaillance majeure du dispositif de pilotage. A ce propos, il a observé que le Conseil national du tourisme (CNT) devant assurer le suivi de l’exécution des deux visions (2010 et 2020) et des mesures d’accompagnement, n’a pas été créé. Idem pour les Agences de développement touristique (ADT) pour la mise en œuvre des stratégies territoriales.

 Il a également relevé que la mise en œuvre et le suivi des contrats-programmes régionaux (CPR), n’ont pas été correctement assurés. « En outre, le cadre de coordination stratégique et opérationnelle prévu entre les acteurs publics en charge des relations étrangères pour l’accompagnement de la promotion du Maroc n’a pas été formalisé. Le processus de régionalisation avancée a fortement impacté la mise en œuvre des CPR, d’une part, avec le changement du découpage administratif en 2015 et, d’autre part à travers l’orientation vers une nouvelle vision du développement des collectivités territoriales avec de nouvelles prérogatives et de nouveaux responsables locaux.

    L’absence de mécanismes de suivi et de pilotage des projets touristiques à l’échelle régionale a également bloqué le processus surtout avec le lancement d’une nouvelle vague de concertation et de contractualisation des PDR », explique le document du CESE. Le secteur du tourisme souffre également du manque de synergie entre la stratégie nationale du tourisme et les stratégies sectorielles liées à ce secteur (artisanat, culture, sport, jeunesse et sport, développement durable, etc,).

   Ce manque rend l’écart en matière de mutualisation des moyens humains et financiers à l’échelle nationale et territoriale plus important au détriment d’une promotion intégrée des destinations «Maroc» et «régions». Le document en question indique, en outre, que le tissu des opérateurs privés est particulièrement fragmenté et vulnérable et que le dialogue institutionnel avec les professionnels reste, d’après les acteurs auditionnés, très difficile.

  « Il faut mentionner que les investisseurs privés n’ont pas, selon le rapport de la Cour des comptes, tenu leurs engagements pris au niveau des cahiers des charges principalement en lien avec les stations Azur. Ces investisseurs montrent encore des réticences à s’engager dans des projets touristiques d’envergure autres que des unités hôtelières. Dans ce sens, la Cour des comptes a présenté dans son rapport de 2017 les résultats de l’étude menée par l’association nationale des investisseurs touristiques révélant « le faible engagement des investisseurs nationaux, avec notamment 3/4 des investisseurs qui prévoient d’arrêter leurs travaux ou se désengager», précise le CESE.

   Sur un autre registre, le Conseil a révélé que l’attractivité du tourisme national n’est pas alignée à l’offre touristique internationale « et qu’il y a la fuite de plus en plus prépondérante de la fréquentation hôtelière vers le classé informel et l’immobilier locatif ». Le CESE pointe du doigt également un dispositif de promotion et de commercialisation dépassé en précisant que les performances enregistrées en matière de promotion touristique sont en retrait par rapport aux objectifs de la vision 2020, car les parts de marché dans les principaux marchés émetteurs sont globalement moins élevées que celles des concurrents.

   S’agissant du marché interne du tourisme, le Conseil a indiqué que plusieurs actions ont été mises en place mais restent non formalisées dans une vision intégrée. Il a également noté que le marché interne demeure marqué par l’inexistence de produit adapté et de mécanismes de soutien dédiés avec des réseaux de distribution structurés. A cet effet, il rappelle l’échec du « Plan Biladi » dont le taux de concrétisation se situe à moins de 30% et reste en deçà des attentes à cause de la proposition d’une panoplie de produits peu animés et inadaptés aux besoins des Marocains et du non-respect des délais de livraison prévus.

   Pour la vision 2020, le CESE révèle que les résultats obtenus suite à sa mise en œuvre restent mitigés et les objectifs escomptés sont encore loin d’être atteints. « En effet, l’objectif de mobiliser 150 milliards de dirhams d’investissement à répartir sur les différentes destinations n’est pas atteint : sur 64 milliards de dirhams mobilisés, seulement 37,7 milliards émanent du secteur privé dont 22% sont portés par des investisseurs étrangers; les régions de Marrakech-Safi et de Casablanca-Settat accaparent successivement 32% et 23% de l’investissement mobilisé …

   Selon le rapport de la Cour des comptes (CC, 2017), seuls 1 76 lits ont été réalisés sur un objectif global de 58540 lits touristiques, soit un taux de réalisation de 2,7%», précise le document. Au niveau du plan Azur, dont les investissements représentent 15 milliards de dirhams sur une période de quinze ans, les résultats restent également en deçà des attentes. Le rapport économique et financier qui accompagne la loi des Finances (MEF, 2020), explicite l’existence d’un écart non négligeable par rapport aux ambitions initiales de la vision 2020, à la fois en lien avec la capacité hôtelière limitée, le problème de gouvernance et la persistance de l’informel qui affecte la qualité de l’offre touristique nationale.  Source : https://www.libe.ma/   par  Hassan Bentaleb


le Lundi 21 Juin 2021 | Commentaires (0)


TOURISME / COVID-19. UN AN DÉJÀ. ET CE N’EST PAS FINI…

Jamais le tourisme n’aura été sérieusement affecté dans toute la chaîne de l’industrie, comme ce fut le cas en 2020 et en ce début de semestre de 2021. ET à l’échelon mondial. ET ce n’est pas fini… Malheureusement. Le bout du tunnel paraît très petit. L’espoir est grand ; mais la réalité est amère, avec l’arrivée imprévisible des fameux mutants, qui sont annoncés de plus en plus, un peu partout.

 La vaccination lancée dans beaucoup de pays tarde à être généralisée. Or sans une généralisation de la vaccination, le spectre du Covid 19 continuera à roder. Vacciner un maximum de population dans tous les continents, demande du temps et d’une disponibilité des vaccins : deux conditions majeures. ON en est pas encore là.

 La dramatique situation du tourisme, à l’échelon mondial, a été déclenchée par l’annulation de l’ITB Berlin (en Mars 2020), premier salon international du tourisme. Lorsque l’OMS avait déclaré, le 11 mars 2020, que Covid 19, est inscrit comme une pandémie mondiale. S’en est suivi des décisions draconiennes de fermeture des frontières, l’annulation des vols et des confinements à longue échelle, entre autres… Le coup de grâce pour le tourisme, avec des hôtels fermés, des restaurants et des agences de voyages et des milliers de personnes au chômage, dans tous les pays touristiques ou à vocation touristique, est tombé comme une foudre, sur la tête des professionnels.

 L’Europe, notre vivier touristique, touchée en plein fouet, a eu pour conséquence de mettre à genoux notre tourisme national. Le tourisme national est incapable de remédier à la situation, vu que le Maroc était confiné également et des règles sanitaires décidées, limitant des déplacements des touristes, au strict minimum, chez eux. Résultat le tourisme national a souffert autant que dans les pays pays, sinon encore plus, du fait qu’il est le secteur est  le N°1 , pourvoyeur de devises et qu’il emploie 700 000 personnes.

 Il y a une course mondiale pour sauver le tourisme pour l’été 2021. Or rien n’est certain avec la prolifération des mutants annoncés, un peu partout, et qui semblent plus forts et plus dangereux que Covid 19. Ce qui complique la donne est qu’aucun vaccin ni remède n’est en vue pour lutter contre ces fameux mutants. Conclusion, nombreux sont les analyses économiques qui vont jusqu’à reporter la renaissance du tourisme mondial, en 2022… Si d’autres monstres de virus n’apparaissent d’ici là. Rien qu’a y penser cela donne du vertige aux professionnels du tourisme.

 Certains diront qu’il faut développer le tourisme national. Mais jamais le tourisme national n’a la capacité de fournir les devises nécessaires pour le pays. Tout au mieux il dynamisme l’économie locale, pour des périodes bien limitées : vacances scolaires, divers fêtes nationales et week End prolongés ; à condition que les déplacements soient permis sans autorisations préalables. Ce qui n’est pas le cas. Quoi dire. En attendant des jours meilleurs : « Alla Ihfad Oussafi ». Car personne ne maîtrise plus rien à cause de cette pandémie et ses mutants qui bouleversent les économies mondiales dans tous les continents. L’espoir est grand, mais la réalité reste compliquée, au goût très amère.


le Lundi 21 Juin 2021 | Commentaires (0)


Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille du grand journaliste, Feu Khalid El Jamaï. Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une grande émotion et une profonde affliction la triste nouvelle du décès de Khalid El Jamaï, l’un des pionniers de la presse marocaine, que Dieu l’accueille dans Son vaste paradis.

A cette occasion, Sa Majesté a exprimé aux membres de la famille du défunt et à travers eux, à ses proches, ses amis et ses fans, Ses vives condoléances et Ses sincères sentiments de compassion suite à la perte d’un grand journaliste, d’un militant et d’un intellectuel engagé, connu pour sa probité, ses principes, sa sincérité, son objectivité et son professionnalisme élevé, que ce soit dans ses écrits journalistiques ou ses positions politiques, implorant le Très-Haut de leur accorder patience et réconfort.


Article n°39

SM le Roi se remémore, en cette douloureuse circonstance, le legs riche du regretté, qui jouissait de l’affection et de l’estime royales, dans les domaines médiatique, politique et partisan durant plusieurs décennies, ainsi que ses hautes qualités humaines, notamment son patriotisme sincère, son attachement aux sacralités et constantes de la Nation, et son loyalisme à la personne du Souverain et au glorieux trône alaouite.

   L’annonce du décès de Khalid Jamaï a déclenché une immense et profonde tristesse en moi. C’est avec Feu Khalid que j’ai appris le métier du journalise en 1980. C’était mon maître qui m’avait adopté en m’accordant une formation continue, dans le cadre de la déontologie journaliste et ses valeurs nobles. Durant toute sa responsabilité en tant que RÉDACTEUR EN CHEF DE L’OPINION, il m’a toujours encadré pour le développement d’une presse régionale qui se soucie de son environnement social, économique , culturel et politique…

  IL mettait toujours mes articles sur Agadir en première page, pour démontrer sa volonté dans dans cette voie du journalisme de proximité qu’il voulait développer. Il faut rappeler que la presse écrite avait un grand poids, avec l’Opinion en tête reconnu par sa crédibilité et la perspicacité des articles et analyses et la valeur de ses journalistes avec une équipe de rédaction quasi exceptionnelle dont Naim Kamal, Fatima Belarbi, Said Fatmi, Nadia Salah, Feu Mounir Rahmouni, Najib Salmi, Jamal Hajjam … L’opinion fut , sans conteste, un grand journal de référence, édité en français.

L’hommage de Jamal Hajjam, ex directeur de l’Opinion, résume en de mieux le caractère et le professionnalisme de Feu Khalid :

« Khalid Jamaï, un « guerrier » de la plume s’en va

   Khalid Jamaï, grande figure de la scène médiatique nationale, a tiré sa révérence à l’âge de 77 ans après une carrière dense et riche en « faits de guerre » journalistiques où ses positions, toujours courageuses et tranchées, repoussaient à chaque fois plus loin les limites du « conventionnel » à la faveur d’une liberté d’expression pleinement assumée. 

   Journaliste professionnel, Rédacteur en chef du quotidien L’Opinion de 1984 à 2000 qu’il a quitté en 2004 lorsqu’il avait atteint l’âge de la retraite, il a poursuivi sa mission de journaliste engagé en faveur des causes sociales et sociétales avec beaucoup de militantisme où la revendication politique le disputait toujours à l’humanitaire. 

  Rien d’étonnant, Khalid Jamaï, en journaliste doublé d’un homme politique, fut un grand militant au sein du Parti de l’Istiqlal au Comité exécutif duquel il avait par ailleurs siégé pendant quatre ans, entre 1998 et 2002. 

   Fils de l’un des pionniers du mouvement national et l’un des signataires du Manifeste de l’indépendance, feu Bouchta Jamaï, les valeurs patriotiques et nationales constituaient chez Khalid le socle de sa pensée. 

  Son passage à la tête de la rédaction de L’Opinion est à marquer d’une pierre blanche. Ce fut l’âge d’or du journal où la liberté de ton favorisée et défendue par le Rédacteur en chef, associée au professionnalisme des journalistes émérites qui constituaient l’équipe du journal à l’époque, avait permis à l’aspect professionnel de prendre le dessus sur celui partisan, sans rien perdre des valeurs et principes fondateurs.

 La vision défendue alors par Khalid Jamaï avait largement contribué à faire de L’Opinion une référence crédible dont les positions ne manquaient pas de faire bouger les eaux stagnantes à une époque où la liberté de presse dans le pays était en souffrance et où les scènes politique et médiatique étaient constamment en état de stress du fait de la volonté dominatrice du ministère de l’intérieur sous la houlette de l’omnipotent Driss Basri.

  C’est d’ailleurs contre ce dernier que Khalid Jamaï allait mener son plus important combat dans un contexte particulièrement sensible marqué par une volonté de domination, de mainmise, de dirigisme, voire par la tyrannie d’un ministre qui avait pris la démocratie et la liberté de la presse en otage.

   Son fameux et célèbre « Ckoun nta » renvoyée à Driss Basri sur les colonnes du journal sous forme de lettre ouverte, suite à sa convocation dans le bureau du ministre qui l’avait ouvertement menacé pour avoir dénoncé la falsification des élections législatives de 1992, ce texte qui avait pris la forme d’un plaidoyer pour la démocratie et le respect des droits, avait permis de démystifier la puissance attribuée au ministre et ouvert la voie devant plus d’émancipation et de liberté. Une position courageuse qui avait été défendue et soutenue sous la coupole du parlement par un M’hamed Boucetta droit dans ses bottes et déterminé à en découdre avec la tyranie du ministère de l’intérieur.

  Ce « fait de guerre » ne fut ni le premier ni le dernier. Ses prises de position claires lors de la campagne d’assainissement, de triste mémoire, dans le milieu du commerce, conduite par Basri (toujours lui), en est un autre exemple. 

  Connu pour son franc parler, Khalid Jamaï qui n’était pas du genre à mâcher ses mots, multipliait les écrits et les sorties où les choses étaient toujours nommées par leur nom sans fioritures, mais toujours de manière posée et respectueuse, avec « tawil » (dans les règles de l’art) comme il aimait à répéter. Il avait aussi une grande vocation, celle de se tenir aux côtés des classes déshéritées loin de tout misérabilisme. Pour lui, aider, assister, défendre, traiter de tous les sujets qui touchent la société et les citoyens, font pleinement et intégralement partie du métier de journaliste. « Il n’y a pas de petit journalisme disait-il, il n’y a que de petits journalistes ! ».

  Tel était Khalid Jamaï, journaliste professionnel intègre, homme politique sincère, humaniste engagé, être très sociable, ami agréable et empathique avec lequel j’ai travaillé pendant 24 ans et que j’ai assisté pendant neuf ans en tant que Secrétaire général de la rédaction.

Repose en paix cher Khalid. Mes condoléances attristées vont à tous les membres de sa famille et à tous ses proches et amis. » Par Jamal HAJJAM

 «Repose en paix Khalid. Tu pars la tête haute, en patriote et en homme de principe. Tu m’as beaucoup appris et tant donné…Tu nous manques déjà… comme l’a très bien exprimé »Samira Sitaïl.

«  Nous somme à Dieu et A lui nous retournons »

Allah Irahmak sidi Khalid.

Med RIAL


le Lundi 21 Juin 2021


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