La ville subit une cascade de décisions «injustifiées» qui font fuir les touristes
Suspension des lignes, annulation d’évènements, restrictions… Le coup de gueule des opérateurs interpelle le gouvernement.
Fermeture en décembre et puis en août, suspension des vols les plus importants, annulation d’évènements… Marrakech subit depuis décembre 2020 une avalanche de décisions non expliquées mais dont les retombées sont désastreuses.
Les assemblées de l’OMT devaient être organisées à Marrakech. Nadia Fettah, à l’époque ministre du Tourisme, s’est engagée auprès de son secrétaire général Zurab Pololikashvili pour co-organiser cet évènement
«Devons-nous déposer nos bilans pour que les responsables du gouvernement daignent nous écouter? D’ailleurs, nous n’en sommes plus très loin». Les acteurs touristiques de Marrakech sont très en colère face à des mesures qui enfoncent encore davantage le tourisme, déjà meurtri.
Ils sont aussi en colère du manque de considération que l’ancien et l’actuel gouvernement ont pour le tourisme, secteur pourtant grand pourvoyeur d’emplois et générateurs de recettes fiscales et de devises. «C’est par miracle que nous sommes encore debout et à coup de surendettement», déplore Ahmed Bennani, hôtelier, lors d’une sortie médiatique le 26 octobre.
«Nous sommes consternés devant des décisions de fermeture ou de suspension et d’annulation sans communication officielle et sans concertation alors que l’on sait que Marrakech vit que par le tourisme dont l’écosystème est transversal», regrette de son côté Faouzi Zemrani, voyagiste.
Le coup de gueule des opérateurs fait suite aux nombreuses décisions prises il y a une semaine et qui sont désastreuses pour le secteur à Marrakech particulièrement. Les toutes dernières sont les suspensions des vols de quatre destinations (Allemagne, Royaume-Uni, Hollande en plus de la Russie).
Ces marchés émetteurs étaient le seul espoir de Marrakech, le Royaume-Uni représentant le 2e pourvoyeur de touristes étrangers et l’Allemagne se classe 3e. Ces suspensions ont provoqué des annulations en cascade non seulement pour les marchés précités, mais aussi pour les autres qui craignent une extension de ces mesures à leur pays.
Impact dramatique
Pour Marrakech qui ne vit que du tourisme (80% des emplois sont dans l’hôtellerie et l’artisanat), c’est dramatique. La destination accuse depuis mars 2020 les impacts directs de la pandémie au moment où elle réalise le meilleur taux de vaccination, indique Salaheddine Naciri, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière qui n’a pas manqué de rappeler que 104 hôtels et 1.450 maisons d’hôtes sont encore fermées par manque de touristes.
Et la situation ne va pas s’améliorer. La suspension des vols pour les 3 marchés (Allemagne, R-U et Hollande) se traduit par une suppression de 105 vols depuis le 25 octobre, rappelle Abdellatif Kabbaj, hôtelier et ex-président de la CNT. «Sans connexions aériennes, nous ne pouvons pas travailler et chercher des touristes».
Pour les opérateurs du tourisme à Marrakech, la destination est en train de perdre sa crédibilité et les hôteliers ne peuvent plus résister.
Les suspensions ont été décidées à la veille du démarrage de la saison d’automne/hiver, durant laquelle Marrakech attire le plus gros de ses réalisations. «Notre potentiel touristique est aujourd’hui offert sur un plateau d’argent aux destinations concurrentes», indique amèrement Kabbaj.
Extrait de l’article Par Badra BERRISSOULE | Edition N°:6123 Le 28/10/2021 L’Economiste
Les suspensions ont été décidées à la veille du démarrage de la saison d’automne/hiver, durant laquelle Marrakech attire le plus gros de ses réalisations. «Notre potentiel touristique est aujourd’hui offert sur un plateau d’argent aux destinations concurrentes», indique amèrement Kabbaj.
Extraits de l’article Par Badra BERRISSOULE | Edition N°:6123 Le 28/10/2021 L’Economiste
Suspension des lignes, annulation d’évènements, restrictions… Le coup de gueule des opérateurs interpelle le gouvernement.
Fermeture en décembre et puis en août, suspension des vols les plus importants, annulation d’évènements… Marrakech subit depuis décembre 2020 une avalanche de décisions non expliquées mais dont les retombées sont désastreuses.
Les assemblées de l’OMT devaient être organisées à Marrakech. Nadia Fettah, à l’époque ministre du Tourisme, s’est engagée auprès de son secrétaire général Zurab Pololikashvili pour co-organiser cet évènement
«Devons-nous déposer nos bilans pour que les responsables du gouvernement daignent nous écouter? D’ailleurs, nous n’en sommes plus très loin». Les acteurs touristiques de Marrakech sont très en colère face à des mesures qui enfoncent encore davantage le tourisme, déjà meurtri.
Ils sont aussi en colère du manque de considération que l’ancien et l’actuel gouvernement ont pour le tourisme, secteur pourtant grand pourvoyeur d’emplois et générateurs de recettes fiscales et de devises. «C’est par miracle que nous sommes encore debout et à coup de surendettement», déplore Ahmed Bennani, hôtelier, lors d’une sortie médiatique le 26 octobre.
«Nous sommes consternés devant des décisions de fermeture ou de suspension et d’annulation sans communication officielle et sans concertation alors que l’on sait que Marrakech vit que par le tourisme dont l’écosystème est transversal», regrette de son côté Faouzi Zemrani, voyagiste.
Le coup de gueule des opérateurs fait suite aux nombreuses décisions prises il y a une semaine et qui sont désastreuses pour le secteur à Marrakech particulièrement. Les toutes dernières sont les suspensions des vols de quatre destinations (Allemagne, Royaume-Uni, Hollande en plus de la Russie).
Ces marchés émetteurs étaient le seul espoir de Marrakech, le Royaume-Uni représentant le 2e pourvoyeur de touristes étrangers et l’Allemagne se classe 3e. Ces suspensions ont provoqué des annulations en cascade non seulement pour les marchés précités, mais aussi pour les autres qui craignent une extension de ces mesures à leur pays.
Impact dramatique
Pour Marrakech qui ne vit que du tourisme (80% des emplois sont dans l’hôtellerie et l’artisanat), c’est dramatique. La destination accuse depuis mars 2020 les impacts directs de la pandémie au moment où elle réalise le meilleur taux de vaccination, indique Salaheddine Naciri, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière qui n’a pas manqué de rappeler que 104 hôtels et 1.450 maisons d’hôtes sont encore fermées par manque de touristes.
Et la situation ne va pas s’améliorer. La suspension des vols pour les 3 marchés (Allemagne, R-U et Hollande) se traduit par une suppression de 105 vols depuis le 25 octobre, rappelle Abdellatif Kabbaj, hôtelier et ex-président de la CNT. «Sans connexions aériennes, nous ne pouvons pas travailler et chercher des touristes».
Pour les opérateurs du tourisme à Marrakech, la destination est en train de perdre sa crédibilité et les hôteliers ne peuvent plus résister.
Les suspensions ont été décidées à la veille du démarrage de la saison d’automne/hiver, durant laquelle Marrakech attire le plus gros de ses réalisations. «Notre potentiel touristique est aujourd’hui offert sur un plateau d’argent aux destinations concurrentes», indique amèrement Kabbaj.
Extrait de l’article Par Badra BERRISSOULE | Edition N°:6123 Le 28/10/2021 L’Economiste
Les suspensions ont été décidées à la veille du démarrage de la saison d’automne/hiver, durant laquelle Marrakech attire le plus gros de ses réalisations. «Notre potentiel touristique est aujourd’hui offert sur un plateau d’argent aux destinations concurrentes», indique amèrement Kabbaj.
Extraits de l’article Par Badra BERRISSOULE | Edition N°:6123 Le 28/10/2021 L’Economiste