Dar Taarji SA est une holding discrète mais ambitieuse, qui se concentre principalement sur l’hôtellerie de charme. Son objectif est de constituer un portefeuille de boutiques hôtels de luxe, à fortes identité et notoriété, une approche différente et complémentaire de celle du Groupe Tikida, dont le développement passe par des partenariats avec de grands opérateurs touristiques et hôteliers européens tels que RIU, TUI ou Robinson Club. Le modèle économique de Dar Taarji SA se distingue par une logique patrimoniale, visant à préserver et à développer son patrimoine hôtelier sur le long terme. La holding est d’ailleurs en pourparlers pour l’acquisition d’autres hôtels de charme, qu’elle prévoit de gérer directement avec un staff dédié.

Cette nouvelle phase de développement est pilotée par Youssef Benabbés-Taarji, petit-fils du co-fondateur du Groupe Tikida, fondé en 1973 et qui a rejoint l’entreprise familiale en 2024. Ce groupe a d’abord développé son activité dans le secteur des voyages, puis dans celui des transports touristiques (terrestre et aérien). Aujourd’hui, le Groupe Tikida, co-présidé par MM. Ahmed Benabbés-Taarji et Guy Marrache, est principalement impliqué dans le développement hôtelier et dans diverses activités touristiques et de loisirs. Le groupe possède actuellement un portefeuille de plus de 6.500 lits et 12 établissements, principalement répartis entre Marrakech, Agadir et Taghazout.

    

Quant à l’hôtel « Les Deux Tours », il fut fondé par feu Charles Boccara, architecte franco-tunisien, qui conçut les plans de l’établissement. L’histoire des Deux Tours commence véritablement en 1998, lorsque l’hôtel s’installe comme une maison d’hôtes élégante et raffinée, unique dans son genre. À partir de l’an 2000, la destination Marrakech connaît un véritable essor, attirant l’attention de nombreux journalistes, notamment français, qui sont fascinés par les nouveaux concepts hôteliers de la ville. Les riads et hôtels de charme connaissent un succès croissant, et c’est grâce à son style distinctif que l’hôtel « Les Deux Tours » a rapidement gagné en notoriété, notamment par le biais de la presse spécialisée.

Mathieu Boccara, son fils, quant à lui, a grandi à Casablanca avant de partir en France pour étudier l’architecture. Après avoir obtenu son diplôme, il revient au Maroc, où il commence sa carrière dans de grandes agences d’architecture à Casablanca. Quelques années plus tard, dans les années 1970, il décide de s’installer définitivement à Marrakech, où il passera le reste de sa carrière, contribuant activement au développement architectural de la ville. Son œuvre la plus marquante demeure l’hôtel « Les Deux Tours », qui est devenu au fil des années un symbole du raffinement et de l’élégance au cœur de la Palmeraie de Marrakech. Mathieu Boccara a joué un rôle déterminant dans la montée en gamme de cet établissement et son épanouissement.

Ainsi, avec cette acquisition, la famille Benabbés-Taarji ambitionne de se diversifier dans l’hôtellerie « boutique de luxe », poursuivant une vision patrimoniale à long terme, tout en mettant un accent particulier sur la préservation et l’enrichissement du patrimoine hôtelier marocain.


  source : https://www.challenge.ma/ Par  ADAMA SYLLA

L’usine de Leoni s’étend sur une superficie totale de 7,5 hectares, dont 20 000 m² sont dédiés à la production de câblages, essentiels pour l’industrie automobile. Ce site de haute technologie sera équipé des dernières innovations en matière de production de composants électriques et électroniques pour véhicules, contribuant ainsi à soutenir le secteur automobile marocain, en pleine expansion.

Ce projet se distingue par son potentiel de création d’emplois à grande échelle. D’ici fin 2025, près de 3 000 postes devraient être générés, principalement dans les domaines de la production, de la gestion et de la logistique. L’ambition de l’entreprise est de porter ce nombre à 5 000 emplois d’ici 2026, consolidant ainsi son rôle dans l’économie locale et le développement industriel de la région.

Une stratégie à long terme pour le Maroc
Cette usine à Agadir fait partie d’un plan d’investissement global dans le royaume, avec plusieurs projets en perspective. Le groupe Leoni a signé avec le gouvernement marocain un accord portant sur six projets d’investissements à l’horizon 2027, pour un montant total supérieur à 932 millions de dirhams. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de diversification et de renforcement de la présence industrielle du groupe en Maroc, notamment dans les régions du Souss-Massa et Casablanca-Settat.

Leoni, déjà bien implanté au Maroc avec plusieurs sites de production à Berrechid, à Bouskoura, à Ain Sebaa et à Bouznika, voit dans ce nouveau site à Agadir une manière de renforcer sa position stratégique dans un marché clé pour l’industrie automobile, tant au niveau national qu’international.

Impact sur le secteur automobile marocain
Cette nouvelle usine à Agadir permet de soutenir la croissance du secteur automobile marocain, qui a connu un essor remarquable ces dernières années. Le Maroc est devenu l’un des principaux hubs de production automobile en Afrique et un acteur majeur dans la connectique automobile, avec plusieurs constructeurs automobiles internationaux ayant déjà établi des bases de production dans le pays.

Le groupe Leoni, dont les produits sont utilisés par les plus grands fabricants d’automobiles au monde, contribuera ainsi à la montée en puissance du Maroc dans l’échiquier mondial de l’industrie automobile, en fournissant des câblages de haute qualité pour les véhicules modernes, notamment électriques et hybrides.

En bref, l’ouverture de cette usine à  Agadir  marque non seulement une nouvelle étape dans le développement de Leoni au Maroc, mais aussi un renforcement des relations économiques entre le royaume et l’Allemagne. Avec cet investissement, Leoni contribue activement à la création d’emplois locaux, au développement d’infrastructures industrielles modernes et à la position du Maroc en tant que leader dans le secteur automobile en Afrique.

Source : www.lepetitjournalmarocain.com/