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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


Le déclin du tourisme gadiri n’a pas commencé, comme certains le pensent ou veulent le faire croire, avec la pandémie en 2020. Mais bien avant. Il faut remonter à 2004 pour en trouver les premières germes.


L’année 2004  marque la création de Atlas Blue à l’initiative du gouvernement de l’époque, celui de Driss Jettou. A la manœuvre, il y avait Adil Douiri au Tourisme et Karim Ghellab au Transport qui passaient aux yeux de bien des observateurs pour des ministres compétents et intelligents. Pure illusion. Ce duo istiqlalien, qui a porté beaucoup de tort aux secteurs dont ils avaient la charge,  a convaincu Driss Jettou de l’importance stratégique d’accompagner la fameuse Vision 2010 par la création d'une filiale locale low cost du transporteur aérien national. Mohamed Berrada, alors président de la RAM, dit amen sans se poser trop de questions. Grosse erreur.

« Il est impossible pour Atlas Blue de concurrencer des compagnies low cost géantes comme Ryanair ou Easyjet, qui possèdent des flottes de 300 avions et desservent le Maroc à partir du monde entier». Cette déclaration aux allures de confession, émanait du successeur de Mohamed Berrada : Driss Benhima. Nous sommes en 2009.  Atlas Blue, cadeau empoisonné  dont il a hérité, venait de mettre la clé sous le paillasson. Invité à commenter cette faillite,  M. Benhima  fait cet aveu lors d’une conférence à  la Chambre Française de Commerce et d'Industrie (CFCIM).  


Comment Agadir a perdu ses touristes

Un crash annoncé car il est  impossible, sauf à poursuivre d’autres objectifs inavoués,  que Atlas Blue concurrence les géants aériens du low cost avec 6 appareils seulement ! Mais le lancement  de Atlas Blue s’est fait principalement  au détriment  d’Agadir qui se fait d’emblée  dépouiller de 8 avions. Ces appareils assuraient des  vols directs avec plusieurs capitales et villes européennes  comme Genève, Zurich, Londres, Milan et Rome dans  le cadre  de contrats avec des tours opérateurs. Du jour au lendemain, Agadir perd ses marchés traditionnels qui la faisaient vivre  sans même que ces   voyagistes ne soient avisés.

Les conséquences en cascade sont terribles sur l’ensemble de la  chaîne touristique : Hôteliers, restaurateurs  transporteurs et autres prestataires de service. Faute de touristes, Agadir s’installe progressivement dans le déclin  qui atteint son point d’orgue à partir de 2012. 

Ville sinistrée

Les dégâts sont énormes. Une vingtaine d’hôtels classés, parmi les plus en vue de la ville, entre fermetures et redressement judiciaires, sont aujourd’hui à l’arrêt : L’ex-Sofitel Bay, le Palais des Roses, les Omayades, Igoudar, la Kasbah, le Transatlantique, Salam Hotel, le Royal Hotel… et last but not least le Club Med qui avait fait les beaux jours d’Agadir. A cette hécatombe s’ajoute une ribambelle d’unités  de seconde ligne en mal de rénovation. 

Résultat : Sur une capacité hôtelière d’environ 34.868 lits, à peine 12.557 sont opérationnels.  Le taux de fréquentation  de la destination en termes de nuitées et de durée de séjour s’en ressent terriblement.


Quelques rares hôtels, adossés à des chaînes connectées au marché,   comme le Tikida et Atlas Hospitality, arrivent à tirer leur épingle du jeu dans un paysage hôtelier ravagé.  N’ayant plus assez de touristes à transporter pour être rentables,  les transporteurs touristiques sont plongés dans le désarroi. Qui a mis la clé sous le paillasson, qui s’est désengagé du secteur, qui s’est reconverti… Les restaurateurs mangent de la viande enragée et les guides sont déboussolés… Le All inclusive, adopté par des hôtels y compris du centre-ville en l’absence d’une réglementation claire, a agi comme un facteur fragilisant du tourisme gadiri qui a pâti aussi de la passivité de  ses opérateurs et de leur incapacité ou refus de se projeter dans l’avenir. Le renaissance touristique d’Agadir ne se fera pas toute seule, par la seule beauté de son climat  et  la récurrence des vœux pieux. Les  hôtels fermés ou en redressement judiciaire ont besoin de solutions concrètes  au cas par cas pour reprendre leur activité. La relance de la destination sur de nouvelles bases en dépend. Touristiquement, Agadir  est une ville sinistrée. La ministre du Tourisme Fatima-Zahra Ammor  serait mieux inspirée de délocaliser son bureau sur place pour contribuer à l’émergence d’un plan de sauvetage des établissements en déshérence. 


Agadir menacée par Taghazout ?

La destination qui a le vent en poupe et monte petit à petit en gamme c’est sans conteste la station balnéaire de Taghazout, dont le développement risque de se faire au détriment d’Agadir. Surtout en cas du maintien du statu quo  ravageur qui frappe une bonne partie de l’offre en hébergement de la ville.

De plus en plus de professionnels  expriment d’ailleurs  leur crainte face à  cette perspective  à mesure que Taghazout Bay, réintégré dans le Plan Azur, accueille des enseignes hôtelières prestigieuses.

La nouvelle demande touristique nationale et internationale et la dynamique des investissements dans le secteur se glissent  en effet progressivement vers ce nouveau Resort  moderne, qui a  jailli enfin de terre après plusieurs décennies de blocage et de ratages.

Les marques  Hilton, Hyatt Regency, Tikida et Fairmont, déjà opérationnels depuis quelques années déjà,  seront bientôt rejoints par le Marriott, Radisson et  Eco resort dont l’ouverture  est prévue en 2024.

S’étirant sur une superficie de 615 hectares en front d’une bande côtière de 4,5 km de plages au nord d’Agadir, Taghazout bay a été dimensionné pour l’implantation de 9 établissements hôteliers  pour un investissement global de 11 milliards de DH.

Le modèle économique de Taghazout est  différent tourné vers une clientèle  haut de gamme désireuse de pratiquer  certaines activités comme le golf, le tennis ou le surf dans un cadre écoresponsable. C’est ce concept  de  complexe  bien intégré dans son environnement naturel,  érigé  en modèle de  tourisme durable,  que les promoteurs du resort, la Société d’Aménagement et de Promotion de la Station de Taghazout (SAPST), met en  avant.  Créée en 2011, la société  est le fruit d’un partenariat public-privé construit autour d’une kyrielle d’institutionnels marocains  publics et privés  (Madaëf,  Ithmar Al Mawarid, Sud Partners, Akwa Group et Smit).

 Source:le canardlibéré.com par Jamil Manar


Par Med Mohamed Rial le Dimanche 12 Mars 2023


L’OFFICE VIENT DE CONCLURE DES ACCORDS AVEC 3 PARTENAIRES ALLEMANDS MAJEURS : LA COMPAGNIE CONDOR, LE VOYAGISTE ALLTOURS ET LA COMPAGNIE AÉRIENNE LOW COST DU GROUPE LUFTHANSA EUROWINGS.


Tourisme : L’ONMT booste la destination Agadir

En marge du salon ITB de Berlin, Adel El Fakir, directeur général de l’Office national marocain du tourisme, a signé un accord de partenariat avec Christian Lesjak, directeur des partenariats et des ventes de Condor couvrant la période allant du 10 octobre 2023 au 30 avril 2024 et prévoyant la création de 4 nouvelles connexions à partir de Düsseldorf, Frankfurt, Munich et Hambourg vers Agadir à raison de deux fréquences par semaine.

Rappelons que Condor Flugdienst GMBH est une compagnie aérienne allemande qui opère des vols réguliers. Elle se positionne sur un marché de vols réguliers de loisirs et assure, depuis l’Allemagne, des vols moyen et long-courriers. Elle effectue également des vols charters. La compagnie s’engage désormais à s’investir plus au Maroc durant les prochaines saisons.

Toujours concernant Agadir, Adel El Fakir a signé un accord avec Georg Welbers, directeur général de Alltours couvrant les saisons été 23 et hiver 23/24 dans lequel le TO s’engage à augmenter la programmation du Maroc avec un objectif de 10.000 clients au départ du marché germanique.

 
 

Tourisme : L’ONMT booste la destination Agadir

Rappelons qu’Alltours est le quatrième plus grand voyagiste d’Allemagne. En 2019, il a transporté 1,7 million de touristes. Le groupe considère le Maroc comme une destination très importante et compte se développer considérablement durant les prochaines années.

Troisième accord et non des moindres, Adel El Fakir a également signé un accord de partenariat avec Michael Erfert, vice-président of Sales, Distribution & Digital Eurowings, et avec Heiko Brix, Head Touristic Offer Management d’Eurowings. Cet accord couvre la saison été 2023 et la saison hiver 23/24 et prévoit la création de 4 nouvelles connexions au départ de Düsseldorf vers Agadir et Marrakech à raison d’une fréquence par semaine.

Rappelons qu’Eurowings GMBH est la compagnie aérienne low cost du groupe Lufthansa et fait donc partie du plus grand groupe aéronautique mondial. Avec une flotte actuelle de 139 appareils, Eurowings est spécialisée dans les vols directs à bas prix en Europe. La compagnie aérienne allemande propose actuellement plus de 100 destinations dans plus de 50 pays, ce qui en fait le troisième plus grand transporteur point à point en Europe.

source: https://www.lavieeco.com/


Par Med Mohamed Rial le Vendredi 10 Mars 2023


À la veille de la tenue du plus grand salon mondial du voyage et du tourisme,
Médias24 a sollicité un expert du marché allemand pour analyser la baisse
croissante de ses arrivées depuis 2017, et évoquer les solutions possibles.


Tourisme : le Maroc présent en force à Berlin pour reconquérir le marché allemand
Après trois éditions annulées en raison de la pandémie, une importante délégation composée de membres de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et de nombreux opérateurs, sera présente à l’ITB Berlin, pour promouvoir la destination Maroc, alors que le nombre d’arrivées allemandes ne cesse de baisser depuis presque six ans. Le plus grand salon mondial du tourisme, qui se déroule à Berlin du 7 au 9 mars, rassemble plus de 10.000 exposants issus de 180 pays, "La période du Covid a aggravé la désaffection du marché allemand" Fin connaisseur de ce marché étranger, le directeur du conseil provincial du tourisme de la ville de Ouarzazate, Zoubir Bouhoute, promet une présence massive des institutionnels marocains (offices du tourisme, membres des secteurs privé et associatif), mais aussi d’hôteliers, de voyagistes et de nombreux autres prestataires de services qui tâcheront de prendre des commandes pour inverser la tendance. "Ce salon sera l’occasion de redoubler d’efforts afin de récupérer cet important marché émetteur européen, en déperdition depuis 2017. En effet, le nombre de nuitées allemandes est resté quasiment stable entre 2017 et 2019 (1.745.127 en 2017 ; 1.872.527 en 2018 ; 1.745.560 en 2019), alors que celui des nuitées totales, toutes nationalités confondues, est passé de 22,1 millions en 2017 à 25,24 millions en 2019, soit un taux de croissance de 14,22%" , constate, amer, Zoubir Bouhoute. La période du Covid n’a d'ailleurs fait qu’aggraver la tendance baissière entamée en 2017, déplore-t-il.

  

  • La régression due à la crise sanitaire a en effet été beaucoup plus forte au niveau de ce marché en 2020 (-81%), contre seulement -72% pour le volume global des nuitées étrangères. S’appuyant sur les chiffres officiels de l'Observatoire national du tourisme, Zoubir Bouhoute met en exergue le fait que si en 2021, les nuitées totales ont progressé de 32% par rapport à 2020, celles en provenance d’Allemagne ont continué à régresser de -79%, soit un recul total des nuitées allemandes de -96% par rapport à celles de 2019. Une baisse inexorable qui s’est traduite par un taux de récupération très faible, limité à 3,97% en 2021 par rapport à 2019, contre un taux de récupération global de 36,42% pour la même période. "Renforcer la connectivité aérienne" Face à ce constat observé depuis trois ans, l’ONMT et la CNT ont multiplié les actions communes pour doubler le flux touristique, en diversifiant leurs partenariats avec les prescripteurs de voyages. En 2022, le marché allemand a drainé 5,3 millions de touristes en Espagne, 3,7 millions en Italie, 2,8 millions en Turquie, 2 millions en Croatie et à peine 171.000 au Maroc, contre 413.000 en 2019. Le renforcement de l’offre aérienne, avec davantage de transporteurs (lignes régulières et charters) pour le desservir, était donc une priorité.
  "Pour la saison 2022-2023, une offre de 555.194 sièges aériens a été injectée, soit une croissance de 25% par rapport aux 445.407 sièges de la saison 2019-2020, avec des routes aériennes qui desserviront Casablanca, Marrakech, Agadir, Tanger, Fès, Nador et Oujda en provenance de Berlin, Francfort, Düsseldorf, Baden-Baden et Cologne" , rappelle Zoubir Bouhoute. Un effort jugé insuffisant compte tenu de l’énorme potentiel encore inexploité de ce marché émetteur étranger. Multiplier les campagnes de promotion Conscients de l’importance de ce marché qui a généré 46,5 millions de voyages à l’étranger en 2022 contre 55,1 en 2021, et réservé plus de la moitié (51%) des voyages organisés dans les agences de voyages et tour-opérateurs, les opérateurs publics et privés marocains ont développé les relations publiques et les campagnes digitales, et renforcé leur présence sur les salons BtoC et dans les médias allemands. Afin de stimuler la demande allemande, l’ONMT et la CNT ont mis en place un tableau de bord intitulé "ToolBox Taskforce German Market". Il reprend les principales caractéristiques du premier marché émetteur en Europe, dont la structure démographique et la proximité avec le Maroc permettront de résoudre la problématique de la saisonnalité, qui continue de fragiliser l’activité de certaines destinations. "Augmenter l’offre d’hébergement hôtelière"

"Les professionnels devront également proposer des offres régionales d’hébergement suffisantes pour être en mesure de répondre aux exigences de capacités litières des 2.300 tour-opérateurs allemands qui, dans leur grande majorité, ne s’engagent pas dans des destinations qui comptent moins de 40.000 lits" , indique notre interlocuteur. "S’il est vrai que les destinations culturelles de Marrakech ou balnéaires d’Agadir-Taghazout disposent de tailles critiques acceptables et nécessitent surtout de revoir certaines structures vétustes, les régions de l’Oriental et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima gagneraient à présenter des capacités d’hébergement suffisantes pour séduire des tour-opérateurs aux visées quasi industrielles." Zoubir Bouhoute n’exclut pas que le Maroc remplisse toutes les conditions précédemment énoncées pour parvenir à développer ce marché à l’horizon 2027 ou, au plus tard, en 2028.

Source: Medias24 par Samir  El Ouardighi

Par Med Mohamed Rial le Lundi 6 Mars 2023


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