A cet égard, l’illustre témoin ne manquait pas de rendre un bel hommage à tous les opérateurs qui s’étaient attelés à monter cet édifice. « Aujourd’hui, on ne saurait continuer à se lamenter face à la décrépitude chronique qui ébranle le secteur ou bien dormir sur les lauriers d’antan. Il va donc falloir se ressaisir, à bâtons rompus, en vue de redorer le blason de la destination, par le biais de la refonte de toutes les structures du CRT dans sa globalité, l’ouverture sur les toutes les composantes de la région Souss Massa, l’inclusion fédérée des compétences d’industrie touristique, la mise en avant d’une stratégie de travail reposant sur les priorités à introduire et les chantiers à valoriser, avec des partenaires potentiels, en particulier, le président du conseil régional et le maire de la ville », mettait-il en exergue les missions à mettre en œuvre en tant qu’acteur salutaire auquel on a confié cette tâche ardue de préparer la prochaine assemblée générale, mais également de réunir les conditions de sa réussite, sur la base d’un canevas d’approche, fondé sur la restructuration, l’assainissement et le balisage des pistes à emprunter.
« On ne pourrait guère faire d’Agadir « un fleuron » de tourisme, avec une modique capacité litière, sachant que pas moins de vingt d’hôtels sont toujours verrouillés, pour des raisons de litige ou autres, alors que la formule désastreuse du All Inclusive continue à mettre à genou une métropole en pleine gestation générée par le PDU, mis sur orbite par Sa Majesté, en février 2020 à 2024 et à l’arrière-pays aussi splendide et attractif ! », martelait Saïd Scally, tout en formulant le souhait le plus ardent pour voir resplendir une ville qui lui a tant donné et qu’il est temps de lui en rendre. Il conclut ce beau témoignage par l’allocution magistrale et non moins pathétique qu’il avait présentée lors du congrès des agences de voyages germaniques (DRV), tenu pour la troisième fois à Agadir. Au cours de son discours, l’éminent intervenant n’a pas hésité à « réprimander » l’assistance allemande, en présence du Directeur Général de l’ONMT, pour avoir longtemps abandonné la destination d’Agadir, alors qu’ils étaient si amoureusement attachés à la somptuosité de la baie idyllique. Cette douce «remontrance» aura incité l’audience allemande à décocher des rafales d’applaudissements, pour la clarté du message fringant, mais peut-être pour avoir réveillé tant de repentir envers cette destination de prédilection, longtemps mise à l’abandon.
Propos recueillis par Saoudi El Amalki