Nouveau / Revalorisation de la corniche d’Agadir : déploiement de l’architecture d’éclairage télégéré
Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Monsieur Mohammed Sadiki, a effectué le samedi 25 juin des visites de terrain pour deux grands chantiers initiés par l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), à savoir :
Visite du chantier de construction du Centre National de l’Arganier à Agadir ; et visite du périmètre de transplantation des Arganiers adultes à la commune de Tidssi à Taroudant.
L’ANDZOA, en collaboration avec LafargeHolcim Maroc et l’AgroTech Souss Massa a initié en 2019 un projet de recherche pour développer la technique la mieux adaptée à la transplantation d’arganiers adultes au sein de la cimenterie Agadir-Souss de LafargeHolcim Maroc.
Cette expérience vise à concilier la préservation de cette ressource endémique du Maroc et le développement économique de la Réserve de Biosphère Arganeraie. Les arganiers existants dans des zones destinées à des activités économiques dans l’Arganeraie ont été déplacés vers des sites de plantation où les arbres pourront être sauvegardés et continuer à se développer.
Cette première expérience mondiale de transplantation d’arganiers adultes a été menée dans le cadre d’un projet de recherche, sur 3 périodes distinctes pendant 2 ans (hiver, printemps et été) et ce en testant deux techniques de prétraitement (l’arrosage et le cernage). Cela a permis une maîtrise des techniques possibles et des conditions de réussite. Les résultats préliminaires démontrent un taux de réussite de 70%.
Cette première expérience réussie devrait permettre de dupliquer cette démarche aux futurs projets de développement économique au sein de l’Arganeraie et de contribuer ainsi à la protection de ce patrimoine mondial.
CENTRE NATIONAL DE L’ARGANIER
Le Centre National de l’Arganier (CNA), mis en œuvre par L’ANDZOA, est engagé en tant que plateforme d’interprétation du patrimoine, de convergence et de coordination de la recherche et de gestion des connaissances afin d’assurer un accompagnement optimal de la filière et des acteurs.
En parfaite synergie et complémentarité avec les attributions de l’ANDZOA, le contrat programme arganier, le plan cadre de la RBA, et les missions des autres partenaires institutionnels, le CNA a pour principal objectif de structurer et de canaliser l’ensemble des efforts liés à l’Arganeraie afin d’assurer une gouvernance durable de la filière de l’arganier.
Le CNA englobe trois composantes qui constituent une déclinaison des missions et attributions qui lui sont assignées, à savoir :
- L’unité d’interprétation du patrimoine de l’Arganeraie : Valoriser et promouvoir le patrimoine naturel et culturel matériel et immatériel de l’Arganeraie ;
- L’unité d’encouragement de la Recherche Scientifique : Orienter et appuyer la convergence de la recherche scientifique sur l’Arganier et l’Arganeraie ;
- L’unité de gestion des connaissances : Réaliser une veille stratégique et technologique et promouvoir la gestion des connaissances pour accompagner l’aide à la prise de décision.
Ce mardi 28 juin 2022, au Siège de la Wilaya de la région Souss-Massa à Agadir, s’est tenue la rencontre régionale sur les politiques migratoires au niveau de la région Souss-Massa, organisée par la région Souss-Massa en partenariat avec la Wilaya de la Région Souss-Massa et Enabel, l’Agence belge de développement.
En amont de cette présentation, ce sont les deux stratégies nationales qui ont été présentées par le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Département des Marocains résidant à l’étranger : la Stratégie nationale d’Asile et d’Immigration – SNIA et la Stratégie Nationale en faveur des Marocains du Monde - SNMRE.
* Je ne m'attendais certainement pas à trouver les Arabes sur le continent américain, avant l'avènement de l'Islam et les Arabo-Musulmans, dès le premier siècle de l'Hégire.
* Les Arabes avaient les moyens de traverser l'océan et ils accomplissaient leurs traversées à bord d'embarcations de différentes tailles.
* Le mot «Europe» découle du nom de la princesse Europa, fille du Roi Agénor. Europa n'est autre que «Uruba», et signifie Arabe, une femme arabe aimante.
Paris: Samira Benturki Saïdi est une prodigieuse intellectuelle algérienne, à la fois cinéaste, camerawoman, journaliste et écrivaine, chercheuse indépendante dans le domaine de l'histoire, elle est aussi fondatrice et directrice générale de la maison d'édition et de la société de production audiovisuelle WWW&I (Worldwide Words& Illustrations). Elle a écrit de nombreux livres et articles et produit des programmes de télévision. Elle s'intéresse à l'histoire maritime, à l'art, à la photographie, à l'illustration de livres et à la communication.
Elle se consacre à la reconstitution de l'histoire de la civilisation arabo-musulmane, ainsi que les civilisations noires africaines et amérindiennes. Son domaine de recherche est lié à l'apport de la civilisation arabe et arabo-musulmane au monde dans sa globalité, essentiellement dans le domaine maritime, de même qu'aux connaissances que les Arabes avant l'Islam, puis les Arabo-Musulmans, transmirent aux sociétés humaines sur les cinq continents.
La Majalla : Qu’est-ce qui vous a menée vers ces recherches maritimes?
Samira BenturkiSaidi :Il m’était difficile d’accepter que les Peuples d’Amérique aient été isolés du reste du monde ou de penser qu’ils n’aient pas eu accès à une révélation divine. Par ailleurs, j’avais très tôt constaté qu’il y avait une désinformation historique quant à l’histoire de la civilisation Arabo-Musulmane. J’ai donc choisi de m’appuyer sur mes propres recherches tout en prenant en considération les versions qui en étaient présentées et en comparant les données. J’ai appris à distinguer entre elles tout en lisant entre les lignes. Il me fut par la suite très facile de comprendre que tout était question d’historiographie. À partir du moment où on sélectionne d’autres sources historiques, nous avons accès à une histoire qui donne forcément un point de vue divergent.
Pourquoi des recherches maritimes?
-C’est par les échanges maritimes que j’ai pu reconstituer les routes empruntées par les Arabes car c’était le moyen de transport de l’humanité durant des millénaires. Il y avait donc des éléments à analyser qui n'avaient pas forcément été pris en compte par les historiens, car ils se copiaient les uns les autres et n'avaient pas toujours le courage de remettre en cause la version officielle. J'ai donc repris toute l'histoire de la navigation et paradoxalement, tout convergeait vers des régions qui avaient toujours été habitées par les Arabes. Cela m'a incitée à explorer d'autres disciplines comme l'archéologie, l'anthropologie, la linguistique, l'étude comparative des religions, y compris celles des peuples d'Amérique. J'ai été surprise par les découvertes et j'ajouterais même choquée car je ne m'attendais certainement pas à trouver les Arabes sur le continent américain, avant l'avènement de l'Islam et les Arabo-Musulmans, dès le premier siècle de l'Hégire.
Vous préparez la publication d’une série d’ouvrages sur les grands navigateurs Arabo-Musulmans et parmi eux les Corsaires de Salé, la Régence d’Alger & la Fondation de la US Navy, l’Amiral musulman Zheng He qui commandait la flotte chinoise. Il y a de nombreux livres qui abordent déjà ces sujets, pourquoi avoir décidé d’en écrire d’autres?
-Je fais des recherches dans le domaine maritime depuis une trentaine d’années et contrairement à ce que l’on croit, beaucoup reste à écrire. En revanche, le croisement des données ne pouvait se faire sans proposer une nouvelle historiographie, ce que j'ai fait. L’expansion européenne a balayé d’un revers de la main tout ce qui avait été accompli avant les européens. Leur version de l’histoire ne pouvait qu’être biaisée.
On sait que le mot Amiral est constitué du titre arabe Amir albahr«أمير البحر» cela veut-il dire que nous étions les maîtres des mers à une certaine époque?
-On peut plonger dans le fond du sujet par cette simple référence au terme arabe Amir-al bahr, qui est l'officier au rang militaire le plus élevé dans la marine. Alors que je visitais le Musée de la US Navy à Washington D.C, dans le cadre de mes recherches, la personne à l'accueil ne comprenait pas à qui je faisais référence lorsque je la questionnais au sujet de la Régence d'Alger et de la partie du musée qui lui était consacrée. Lorsqu'enfin, cet homme a compris, sa réponse a été surprenante:«Ah, vous voulez dire les pirates?». La mienne l'a surpris tout autant, car j'ai aussitôt répliqué «Parlez pour vous. Lorsque vous parlez de vos marins vous utilisez un terme arabe«Amiral» et quand il s'agit de parler des nôtres, vous en parlez comme étant des pirates. Je ne suis pas d'accord. C'étaient de grands navigateurs et nos officiers de la marine». Il a souri tout en ajoutant que c'était ainsi qu'on le leur enseignait.
On jette le discrédit sur un peuple ou sur sa marine alors que la géopolitique de l'époque soulignait ce que la plupart des historiens feignent d'ignorer, c'est-à-dire la puissance maritime des Arabes avant l'avènement de l'Islam et jusqu'au début du 19ème siècle, car nous étions les maitres des mers. Nos navigateurs avaient exploré le globe terrestre et sont parvenus jusqu'en Amérique et en Australie, comme cela a été mis en évidence par l'archéologie et la linguistique, pour ne citer que ces deux disciplines. Ces connaissances maritimes remontaient très loin dans le temps et sont signalées par la carte dessinée par l’amiral et géographe turc ottoman, Piri Reïs, au début du 16ème siècle. Une carte qu’il avait offerte à Suleïman le Magnifique et qui indique que même l’Antarctique était connu des arabo-musulmans.
Est-il donc vrai que les arabo-musulmans ont découvert l'Amérique avant Christophe Colomb? Y a-t-il des traces ?
-C'est aussi vrai que le fait que Christophe Colomb n'ait jamais découvert ce continent. Les informations au sujet de l'Amérique étaient disponibles dans la bibliothèque où il a vécu pendant plusieurs années, au sein du Monastère de la Rabida, dans le sud de l'Espagne. Car 150 ans avant la soi-disant découverte du continent américain, un moine franciscain a effectué un voyage transatlantique avec les Arabes du Maghreb et il a visité plusieurs îles des Caraïbes. À son retour en Espagne, il a écrit un ouvrage intitulé «El Libro del Descubrimiento» (Le Livre de la Découverte), où il relate son voyage.
Par ailleurs, des documents chinois datant du 12ème et début du 13ème siècle soulignent ces voyages transatlantiques effectués par les Arabo-Musulmans à cette même époque, tout en précisant qu'ils les accomplissaient à bord de très grands navires. Lors de mes recherches, j'ai retrouvé un ancien texte écrit par un historien français qui faisait référence au gigantisme des navires arabes qui longeaient les côtes atlantiques françaises.
Ainsi, d'un point de vue matériel, les Arabes avaient les moyens de traverser l'océan et ils accomplissaient leurs traversées à bord d'embarcations de différentes tailles. Par ailleurs, nous devons ajouter que contrairement à ce qui est diffusé dans de nombreux livres d'histoire, ils n'étaient pas frileux à l'idée de mettre à la voile pour des voyages en haute mer et ne se contentaient pas de barboter dans l'eau. Ils étaient les inventeurs et constructeurs des caravelles dont l'étymologie arabe est visible «AlQarib». Ils étaient également les inventeurs de la plupart des instruments de navigation dont la boussole qui n'est en aucune manière une invention chinoise. D'ailleurs les chinois eux-mêmes avouaient qu'ils n'en étaient pas les inventeurs.
Pour ce qui est des traces, elles sont visibles dans différentes régions d'Amérique.
Extrait de l'entretien réalisé par khaled Saad Zaghloul
Source : https://fr.majalla.com/