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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


Le groupe de travail thématique temporaire chargé de préparer la session annuelle d'évaluation des politiques publiques dans le domaine du tourisme s'est réuni à la Chambre des conseillers. Ce groupe a identifié plusieurs obstacles qui freinent le développement et la promotion du tourisme intérieur.


Rapport de la  Chambre des Conseillers. Comment-diversifier-l'offre-touristique-pour-les-marocains
Le rapport du groupe, qui dresse un état des lieux des stratégies touristiques du pays, notamment les visions 2010 et 2020, indique que la plupart des indicateurs touristiques n'ont pas atteint les objectifs escomptés. Le plan gouvernemental 2023-2026 n'a pas été évalué car il est encore en cours de réalisation.

Cherté des services touristiques
Le groupe de travail a basé son évaluation sur des visites de terrain dans trois destinations touristiques : Tanger, Ouarzazate et Marrakech, permettant d'entendre divers professionnels, acteurs et élus. Des séances d'écoute ont également été tenues avec la ministre du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Économie sociale et solidaire, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que le ministre du Transport et de la Logistique.
Le rapport relève plusieurs faiblesses, notamment la mobilisation insuffisante des ressources financières, le manque de liaisons aériennes et maritimes adéquates, les problèmes de transport touristique, l'insuffisance de l'investissement dans les atouts touristiques, la contribution limitée de l'artisanat, la faiblesse de la qualification et de la motivation des ressources humaines, les défis de la numérisation, l'augmentation des activités informelles et la cherté des services touristiques.
Les membres du groupe ont noté que la visite de la région de Marrakech-Safi a permis d'identifier divers problèmes, à savoir, la nécessité de renouveler la flotte de transport touristique, de sauver les entreprises du secteur de la faillite, et de lutter contre la prolifération du transport clandestin, contribuant à la croissance de l'économie informelle.
En outre, le rapport souligne que 60% des activités touristiques sont concentrées dans les villes de Marrakech et Agadir, posant ainsi le problème de la répartition géographique de ces activités dans les autres régions. Ajoutant qu’il est nécessaire de réviser les prix élevés des hôtels et des coûts associés, et d'augmenter et diversifier l'offre touristique face à la concurrence.
D’autre part, les membres du groupe ont affirmé que les prochains événements sportifs représentent une opportunité pour relancer le secteur touristique, mais cela nécessite des améliorations des infrastructures du pays, notamment les routes, ports, aéroports, hôtels et attractions touristiques.
 

Rapport de la  Chambre des Conseillers. Comment-diversifier-l'offre-touristique-pour-les-marocains
Diversité de l’offre
Concernant le tourisme intérieur, les conseillers ont critiqué le manque d'offres adaptées pour les touristes nationaux et la persistance des prix élevés. Ils ont souligné que les offres touristiques intérieures deviennent inaccessibles pour les classes moyenne, qui recherchent des offres préférentielles à l'étranger.
Ils ont insisté sur l'importance de s'intéresser aux touristes nationaux, qui ont été un soutien important pour le secteur durant la pandémie de Covid-19, en raison du nombre limité de projets et de stations touristiques intérieures adaptés aux capacités financières et aux habitudes de consommation des Marocains, en attendant la mise en œuvre des chèques vacances.
Les membres du comité ont également souligné la nécessité de de s'ouvrir à de nouveaux marchés. Certains marchés exportateurs de touristes, comme l'Allemagne, ont connu un déclin malgré les bonnes relations entre les deux pays. Le rapport a aussi relevé un manque d'ouverture aux nouveaux marchés arabes, africains, asiatiques et européens.
Stimuler les investissements
Le rapport a souligné l'importance de l'incitation bancaire pour les investisseurs dans le secteur touristique, en octroyant des prêts favorables au fonctionnement des établissements touristiques, encourageant le transport touristique, redoublant d'efforts pour sauver les entreprises menacées de faillite et proposant des offres incitatives pour le renouvellement de la flotte, qui a diminué après la pandémie. "Les statistiques indiquent que le pays ne dispose que de moins de la moitié de la flotte nécessaire pour atteindre 17 millions de visiteurs".
Par ailleurs, les conseillers ont souligné l'importance du secteur de l'artisanat, considéré comme le cœur battant du secteur touristique et levier économique capable d'attirer les touristes. Ils ont demandé au gouvernement de prendre en compte les produits artisanaux dans chaque politique publique visant à promouvoir le secteur touristique et d'intégrer l'artisanat dans les cahiers des charges pour les appels d'offres publics dans le domaine touristique et les marchés publics d'équipement. Il est nécessaire de promouvoir l'artisan et de protéger le secteur contre la concurrence internationale.
Le rapport du groupe de travail thématique chargé du secteur du tourisme a conclu avec 11 recommandations visant à développer et promouvoir le tourisme national et à renforcer sa compétitivité internationale. Ces recommandations incluent le renforcement de la gouvernance du secteur, l'innovation dans les méthodes et les mécanismes de marketing et de promotion des produits touristiques, l'amélioration de l'environnement touristique, l'encouragement de la créativité libre et le soutien aux produits artisanaux.
Le groupe a également recommandé de diversifier et d'enrichir l'offre touristique, de promouvoir le tourisme intérieur, de qualifier et de renforcer l'offre hôtelière, énergétique et d'hébergement, de former et de qualifier les ressources humaines, d'adopter une approche participative dans la préparation et la mise en œuvre des projets touristiques aux niveaux territorial et professionnel, de développer les transports terrestres, maritimes et aériens, et d'accélérer la numérisation du secteur.

Source ; SNRT New par  Ouiam Faraj / Aya Lankaoui

Rapport de la  Chambre des Conseillers. Comment-diversifier-l'offre-touristique-pour-les-marocains

Par Med Mohamed Rial le Lundi 29 Juillet 2024


Après le succès de l’été précédent avec le concept de street food marocaine "Machi Mouchkil," le Hyatt
Place Taghazout Bay se prépare à offrir une nouvelle expérience inspirée des cafés de village français.
Cette année, le bar éphémère se transformera en un vintage bar français à la bonne franquette, nommé
"Le Boulodrome @ HyBar."
Dates et Horaires:
• Ouverture: Du 22 juillet au 31 octobre 2024 (fermé du 1er au 11 août pour le festival Amazingh)


Le Boulodrome @ HyBar: Un Nouveau Concept au Hyatt Place Taghazout Bay
Le Boulodrome @ HyBar sera fermé du 2 au 10 août sous sa forme habituelle de bar, mais se transformera en scène pour le festival Amazingh, offrant chaque soir une programmation de plusieurs artistes connus et internationaux qui auront le plaisir de se produire devant le public du HyBar. • Horaires: Du mercredi au dimanche, de 17h00 à 22h00 Concept et Ambiance: Le Boulodrome @ HyBar recréera l'atmosphère détendue et conviviale des cafés de village français avec une touche vintage. Voici ce que les visiteurs pourront y trouver : 1. Terrain de pétanque: Un espace dédié pour jouer à la pétanque, rappelant les traditions des villages français. 2. Apéritif entre amis: Un lieu idéal pour se retrouver entre amis autour d’un verre. 3. Planche de charcuterie et de fromage: Des planches généreuses composées de charcuterie et de fromage, parfaites pour accompagner un apéritif. 4. Grillades les samedis soirs: Des soirées grillades pour savourer des viandes et des légumes grillés, en profitant de l'ambiance du week-end. 5. Animations musicales les samedis soirs: Des soirées animées avec de la musique pour rendre l’expérience encore plus festive. 6. La plus belle vue de Taghazout ! 

 Communiqué Source : 

Par Med Mohamed Rial le Samedi 20 Juillet 2024


Depuis plusieurs années, le Maroc est devenu un pays émetteur de touristes au pouvoir d’achat assez conséquent. Pas seulement par désir de découverte, légitime du reste, d’autres destinations où il fait tout aussi bon de bronzer tout en pratiquant du lèche-vitrine. Mais parce qu’ils sont poussés à tourner le dos à leur propre pays qui regorge pourtant d’attraits touristiques oscillant entre mer, désert et montagne.


A.Chankou directeur de Publication le canard libéré
A.Chankou directeur de Publication le canard libéré

Depuis  plusieurs années, le Maroc est devenu un pays émetteur de touristes au pouvoir d’achat assez conséquent. Pas seulement par désir de découverte, légitime du reste, d’autres destinations où il fait tout aussi bon de bronzer tout en pratiquant du lèche-vitrine. Mais parce qu’ils sont poussés à tourner le dos à leur propre pays qui regorge pourtant d’attraits touristiques oscillant entre mer, désert et montagne. Le coup de chaud qui frappe jusqu’à l’insolation les prix notamment pendant la haute saison propice au voyage surtout en famille leur fait fuir en quelque sorte  la douceur du climat estival local que ce soit à Agadir, Tanger, la côte tétouanaise ou Saaidia. Pour un couple avec enfants, Il faut dépenser une fortune rien que pour le lit. Sans compter les autres dépenses de restauration et autres frais inhérents aux voyages. Est-ce normal?   

Certes, nul n’est touriste dans son pays. Mais pas au point tout de même  d’envoyer par paquets plusieurs milliers de touristes locaux vers les  côtes espagnoles voisines de Costa Brava ou del Sol ou dans les stations balnéaires d’Antalya en Turquie ou de Charm Cheikh en Egypte. Si ces destinations ont le vent en poupe , attirant chaque année  un nombre croissant d’estivants marocains c’est parce qu’elles offrent un excellent rapport qualité-prix qu’ils ne trouvent pas au Maroc.  Combien de fois n’a-t-on pas en effet entendu des citoyens s’extasier sur leur séjour dans les villes d’Andalousie en bord de mer… !

En Espagne, le balnéaire affiche des prix beaucoup moins élevés que celui très rudimentaire de notre très cher pays avec en prime un environnement propre, divertissant et expurgé de ces  nuisances qui peuplent le paysage local.   


place Jamma Lfna
place Jamma Lfna

Ce touriste maison en quête d’un bon plan, qui dépense et consomme, ne mérite-il pas d’être bien servi chez lui ? A quoi sert le ministère du tourisme s’il est incapable d’agir sur le réel touristique pour l’adapter aux attentes des vacanciers locaux?

Certes, nul n’est touriste dans son pays. Mais pas au point tout de même d’envoyer par paquets plusieurs milliers de touristes locaux vers les  côtes espagnoles voisines de Costa Brava ou del Sol ou dans les stations balnéaires d’Antalya en Turquie ou de Charm Cheikh en Egypte.

Cela fait plusieurs années que ce sujet revient au-devant la scène sur fond de plaintes récurrentes  quant au caractère  excessif des prix de l’hébergement. Sans que rien ne soit fait pour remédier à ce problème qui n’est pas insoluble. L’architecture de l’industrie marocaine des voyages a été conçue notamment dans sa composante hébergement classé pour le tourisme international de séjour (TIS). Mais  une offre touristique digne de ce nom qui soit adaptée au profil et aux attentes des familles marocaines se fait toujours attendre. La formule la mieux adaptée reste les appart’hôtels avec salon, chambre pour les parents et une deuxième pour les enfants, dotés de toutes les commodités nécessaires (kitchenette et ustensiles de cuisine, coin vaisselle, linge…).

Ces meublés du tourisme destinés à la location existent à Agadir, Marrakech ou Tanger mais ils restent très marginaux dans le paysage touristique national toujours dominé par les hôtels et les riads qui sont hors de prix pour le touriste local, même issu de la classe moyenne qui préfère prendre du bon temps dans des destinations compétitives. Quant au citoyen lambda payé au Smig et rivé en bas de l’échelle,  jouer au touriste dans son propre pays pendant quelques semaines de l’année relève encore d’un luxe inaccessible… Du coup, de nombreuses familles issues des couches démunies  en sont réduites à recourir au « tourisme chez la famille» en faisant des «descentes», parfois impromptues, chez l’oncle , la sœur ou  la cousine habitant à Beni-Mellal, Agadir, Essaouira ou Tétouan…Ce tourisme familial, très intéressant compte tenu de la gratuité de l’hébergement et de la restauration,  est incommodant pour les maîtres de céans qui doivent se serrer un peu pour faire de la place aux visiteurs de l’été. Ce ne sont pas des vacances, c’est un châtiment.

 

Conscients de la nécessité impérieuse d’offrir aux touristes nationaux un produit abordable et adapté à leurs  habitudes de consommation et de voyages, les promoteurs de la fameuse Vision 2020 avaient  pourtant prévu  le Plan Biladi  lancé en grande pompe par l’ex-ministre de tutelle Adil Douiri en même temps que le plan Azur qui a tourné à la grande imposture. Huit nouvelles zones touristiques intégrées d’une superficie entre 20 et 60 hectares, ont été identifiées dans sept régions comptant parmi les plus fréquentées  par le touriste local. Or, sur 8 stations programmées dans le cadre de ce plan figé toujours au stade de vœux  pieux, seules deux ont vu le jour, Imi Ouaddar à Agadir et Ifrane, les autres de Sidi Abed, Ras El Ma et Benslimane semblent avoir été remisés au rayon des chantiers mort-nés.

On attend toujours la création dans le cadre d’un partenariat public-privé d’une capacité litière minimale de 30.000 lits dont 11.000 en résidences hôtelières horizontales (résidences touristiques aménagées en villages de vacances familiaux) et verticales (résidences touristiques) et 19.000 lits en campings. Plus grave encore, cette situation ne semble pas émouvoir  les responsables du secteur, focalisés surtout sur les infrastructures destinées aux touristes étrangers susceptibles d’augmenter les flux touristiques en direction du Maroc.

Il ne s’agit après tout que du touriste local que les décideurs  ont pris la fâcheuse habitude de  caser définitivement dans la rubrique « bouche-trou». Ils ne se rappellent de son existence et à son bon souvenir  qu’en période de crise lorsque les touristes internationaux désertent « le plus beau pays du monde » dans des proportions dramatiques. Comme ce fut le cas pendant les deux années  de la ravageuse  crise sanitaire  et lors  de la première crise du Golfe au début des années 90.  Le touriste du cru est alors sollicité, voire courtisé en  lui demandant  un «sursaut patriotique» pour assurer la survie des opérateurs nationaux. Le désintérêt  envers le tourisme intérieur est d’autant plus incompréhensible que le pays regorge d’attraits riches et multiples (deux belles façades maritimes, arrière-pays enchanteur, paysages fabuleux, désert, neige, montagnes, lacs et rivières…) à faire pâlir de jalousie les pays les moins gâtés par la nature. Est-il à ce point compliqué de créer par exemple deux stations balnéaires (l’une sur la  Méditerranée et l’autre sur l’Atlantique)  dédiées au tourisme domestique avec un résidentiel  aux normes et toutes les commodités autour (supermarchés, snacks, restaurants, marchands de souvenirs, paillottes, cafés, magasins, etc…) ? Autrement dit, un  îlot de délassement où il fait bon séjourner en famille?

Parent pauvre des politiques publiques, le tourisme interne, qui revêt une dimension sociale importante, reste sous-exploité alors qu’ il recèle un potentiel de développement indéniable. Pour qu’il ait la place qu’il mérite, il doit cesser d’être envisagé comme la cinquième roue du carrosse ou comme un tourisme de refuge en période de crise.


Source: le canardlibéré

 

Par Med Mohamed Rial le Dimanche 14 Juillet 2024


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