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Le tourisme mondial, foudroyé par une crise inédite durant ces deux dernières années, semble renaître de ses cendres pour effacer les pertes encaissées et aussi entamer sa quête d’un nouveau modèle plus durable et inclusif à même de renforcer sa résilience face aux chocs.
La réouverture progressive des frontières aériennes entre les pays a donné un coup de fouet à l’activité qui fait face, actuellement, à de nouveaux défis liés notamment au contexte de pressions inflationnistes et la flambée des prix des carburants.
Des défis qui interpellent plus que jamais sur la nécessité d’agir différemment en ce qui concerne le secteur touristique. Et c’est dans cette optique de changement de paradigme que la Journée mondiale du Tourisme (JMT) est célébrée cette année sous le thème « Repenser le tourisme ».
Plus qu’un simple slogan, il s’agit, selon l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT), d’une véritable volonté de faire passer au premier plan l’humanité et la planète et de rassembler tous les acteurs, depuis les pouvoirs publics et les entreprises jusqu’aux collectivités locales, autour d’une vision partagée en faveur d’un secteur du tourisme plus durable, plus inclusif et plus résilient.
« La Journée mondiale du tourisme a toujours été l’occasion de nous retrouver pour fêter les succès, nombreux et variés, de notre secteur. Pendant le plus clair de quatre décennies, nous en avons célébré la croissance inégalée – en taille, en portée et en importance », a dit le Secrétaire Général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, dans un message publié sur le site de l’organisation.
Et de poursuivre: « En 2022, nous allons, une fois encore, donner acte que le tourisme a été et reste porteur d’opportunités pour les populations partout dans le monde. Cependant, cette année, nous dressons aussi le constat particulier que nous ne pouvons pas revenir à nos habitudes d’avant. Il faut repenser le tourisme ».
Ainsi, il est nécessaire, avec la réouverture du monde, de tirer les enseignements de la pandémie et de la paralysie des voyages internationaux qu’elle a entraînée, a estimé M. Pololikashvili, notant que la crise a montré où renforcer la résilience et où agir pour une plus grande équité.
« Notre point de mire reste le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable, mais toutes les forces vives du secteur doivent repenser les moyens de les réaliser », a-t-il fait savoir.
Le SG de l’OMT a, à cet égard, souligné qu’il appartient à celles et ceux qui forment la base, large et variée, de la pyramide du tourisme, notamment les travailleurs du secteur, les petites entreprises et les destinations, de prendre les choses en main pour ouvrir la voie.
Parallèlement, a-t-il soutenu, les organisations internationales dont l’OMT, les gouvernements et les autorités locales doivent accompagner le secteur dans sa transformation, donner aux populations locales les moyens d’agir et veiller à ce que chacun ait voix au chapitre dans la construction d’un meilleur avenir.
Repenser le tourisme: une démarche déjà bien engagée
Pour M. Pololikashvili, repenser le tourisme constitue, certes, une démarche qui n’est pas facile, mais elle est déjà bien engagée, puisque la crise a été une inspiration et un catalyseur de la créativité.
« La pandémie a accéléré la transformation du travail, avec son lot de défis, mais en offrant aussi quantité de possibilités que la reprise du tourisme profite à un nombre toujours plus grand de personnes. Nous avons aussi bien avancé pour faire du tourisme un moteur central de l’économie verte, bleue et numérique, de sorte que la croissance ne soit pas aux dépens de la population ou de la planète », a-t-il expliqué.
Et ce n’est qu’un début, d’après le SG de l’OMT. « Le potentiel du tourisme est immense et notre responsabilité partagée est qu’il se matérialise pleinement », a-t-il martelé.
De son côté, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), António Guterres, a souligné, dans un message publié sur le site de l’OMT, que la JMT est l’occasion de faire valoir l’immense potentiel du tourisme en tant qu’instrument d’inclusion, de protection de la nature et d’échange entre les cultures.
Moteur du développement durable, le tourisme, qui joue un rôle essentiel dans les systèmes de protection sociale, fondements de la résilience et de la prospérité des sociétés, favorise l’éducation et l’émancipation des femmes et des jeunes tout en stimulant le développement socioéconomique et culturel, a relevé M. Guterres.
Il a insisté sur la nécessité d’investir dans un tourisme propre et durable, réduire l’empreinte énergétique du secteur, adopter des feuilles de route vers zéro émission et protéger la biodiversité.
« Nous devons créer des emplois décents et veiller à ce que les profits générés soient mis au service des pays de destination et des populations locales. Les États, les entreprises et les consommateurs doivent adapter leurs pratiques en tenant compte des objectifs de développement durable et de l’impératif de limiter le réchauffement à 1,5° Celsius », a-t-il dit.
Il en va de l’avenir du secteur et de la survie de nombreuses destinations touristiques, notamment les petits États insulaires en développement, selon M. Guterres qui a indiqué qu’une première étape majeure a été franchie cette année à la Conférence des Nations Unies sur les océans, à l’occasion de laquelle la communauté internationale et l’industrie du tourisme se sont engagées à élaborer d’ici à 2024 un accord juridiquement contraignant sur la pollution plastique.
Et de conclure: « Il n’y a pas de temps à perdre. Réinventons le tourisme pour construire ensemble un avenir plus durable, plus prospère et plus résilient pour toutes et tous ».
Pour cette année, les célébrations officielles de la JMT se tiendront à Bali (Indonésie) le 27 septembre. Elles souligneront la reconnaissance croissante du tourisme comme pilier crucial du développement.
Source: MAP
Panéliste lors de la première journée marocaine du tourisme durable et responsable, Zineb Datcharry est une femme engagée. Elle voue une passion folle à son métier de guide de montagne et sa région des Hautes Vallées de l’Atlas. Son intervention spontanée lors du panel retour d’expériences sur le thème « le tourisme comme vecteur essentiel du développement durable », a été largement saluée par le public. En 2009, elle reçoit une distinction des mains de sa Majesté Le Roi Mohamed VI pour son métier de guide et son engagement en tant que femme marocaine. Rencontre avec Zineb, une Robine des montagnes des temps modernes.
Panéliste lors de la première journée marocaine du tourisme durable et responsable, Zineb Datcharry est une femme engagée. Elle voue une passion folle à son métier de guide de montagne et sa région des Hautes Vallées de l’Atlas. Son intervention spontanée lors du panel retour d’expériences sur le thème « le tourisme comme vecteur essentiel du développement durable », a été largement saluée par le public. En 2009, elle reçoit une distinction des mains de sa Majesté Le Roi Mohamed VI pour son métier de guide et son engagement en tant que femme marocaine. Rencontre avec Zineb, une Robine des montagnes des temps modernes.
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Destination touristique par excellence, le Maroc recèle de savoir-faire ancestraux qui font la fierté de ses habitants. Laissez-vous tenter par ses traditions artisanales et ses rituels de beauté.
C’est un véritable rituel oriental auquel ne dérogent pas les femmes dans les hammams. Utilisé depuis des siècles, le savon noir est, encore de nos jours, très utilisé dans les bains marocains. Obtenu grâce à un mélange d’huile et d’olives broyées, il est originaire de la région d’Essaouira, même si sa première apparition remonte à l’an 3000 avant J-C en Syrie.
À Essaouira, la coopérative Marjana en a fait l’une de ses spécialités, tout comme l’huile d’argan. Tirée de l’arganier, qui pousse surtout dans le sud-ouest du Maroc, elle fait la joie de nombreuses autres coopératives, entre Essaouira et Agadir. Les touristes et autres curieux sont invités à découvrir les différentes étapes de la production de l’huile d’argan – le tout est une affaire de femmes, soulignons-le – souvent dans les espaces de vente des produits finis. Particulièrement utilisée chez les femmes berbères, l’huile d’argan nourrit et hydrate aussi bien la peau que les cheveux.
L'or Rouge de Taliwine
Autre affaire de femmes : le safran. Cet or rouge – après le savon noir, considéré comme l’or noir. Taliouine, petite ville de la région Souss-Massa, nichée au pied de la montagne de Jbel Siroua, deuxième plus haut sommet au Maroc après Jbel Toubkal, en a fait sa spécialité. La ville est en effet particulièrement connue pour sa production de safran, utilisé aussi bien en cuisine qu’en gastronomie. Hassan Maache, assistant dans la Fédération interprofessionnelle de safran, est fier de dire que tout au long de l’année, « beaucoup de touristes viennent visiter Taliouine qui se situe dans un endroit stratégique ».
Le prix du safran varie s’il est vendu dans le souk ou dans une coopérative. Dans celle de Taliouine par exemple, il est vendu entre « 35 000 à 40 000 dirhams le kilo, soit entre 3200 et 3600 euros », précise le même homme, ajoutant qu’entre « 6 000 à 7 000 personnes vivent de la production du safran à Taliouine ». Autant dire que cette épice est véritablement un or rouge.
Rabia Marzouk, à l’origine de la coopérative, défend avec passion le produit phare de sa ville. « Nous sommes les meilleurs au niveau de la coloration. Dans toutes les composantes de cette épice, la qualité de notre safran est excellente ! »
Mais le Maroc n’est pas qu’un producteur de safran, d’huile d’argan et de savon noir. Il y a bien sûr ces fameux tapis berbères, bariolés de couleurs vives et chaudes qui rappellent la chaleur humaine dont font preuve les habitants du royaume. À Marrakech, que l’on surnomme à raison la ville ocre, le musée national du tissage et du tapis a ouvert ses portes en juin 2018.
Et c’est peu dire que l’artisanat marocain, en l’occurrence les tapis, y a toute sa place. « Ce musée met en évidence un savoir-faire national tout en rendant hommage à chacune des régions du Maroc », a expliqué Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées (FNM), au HuffPost Maroc. Un savoir-faire, voire même tout un art, qui a séduit les architectes et designers du monde entier dès les années 1930. De nos jours, le tissage traditionnel est encore en usage dans plusieurs régions marocaines. Il demeure le plus souvent un art réalisé sur un métier vertical (à haute lice) ou horizontal (à basse lice). Jeunes ou âgées, c’est, là encore, une affaire de femmes qui fait la fierté des Marocains.
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