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Les professionnels souhaitent ouvrir la voie vers une reprise d’activité tout en rassurant sur le respect des mesures de prévention.
Ils proposent de coopérer avec les pays en avance dans la campagne de vaccination.
Selon la toute dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), les recettes touristiques ont subi un très fort recul de 67,2% à fin janvier 2021, après une hausse de 13,9% un an auparavant, soit une perte de 4,5 milliards de dirhams. De son côté, le volume des arrivées touristiques s’est replié, quant à lui, de 78,9% et celui des nuitées de 72,3%, contre des hausses de 5,3% et 5,2% respectivement un an plus tôt.
Le Maroc se prive de plus en plus de ses visiteurs étrangers suite à l’annonce, il y a quelques jours, par les autorités du pays de la suspension des vols avec la France et l’Espagne. Ces derniers, qui procurent au Maroc la majeure partie de sa clientèle touristique étrangère, avec respectivement des parts de 15% et 7% selon les données publiées par le ministère du Tourisme, viennent s’ajouter à la liste des 37 pays avec lesquels le Royaume a bloqué ses liaisons aériennes en raison de l’apparition de nouveaux variants de la Covid-19.
En quasi arrêt depuis plus d’un an déjà, et suite à ce nouveau tour de vis, l’avenir du secteur est plus qu’incertain, avec en toile de fond les faillites des opérateurs qui s’enchaînent et d’autres qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Les fermetures des liaisons aériennes avec les pays d’Europe affaiblit davantage le secteur et asphyxie financièrement certaines villes et régions fortement dépendantes des recettes touristiques.
A leur tête, la ville de Marrakech qui capte en moyenne 24% des arrivées des touristes aux postes frontières par voie aérienne, suivie de Casablanca et Agadir avec respectivement des parts de 20% et 7%. Le secteur en manque de visibilité Les professionnels estiment de leur côté que l’ensemble des mesures appliquées actuellement par les autorités sont certes nécessaires pour se protéger d’une éventuelle flambée des cas à cause des nouveaux variants, mais elles ne peuvent rester de mise dans une perspective à long terme, et que des solutions durables doivent être adoptées. Pour Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme Marrakech-Safi, «le virus est une réalité qui va durer encore longtemps. Nous devons apprendre à vivre avec cette pandémie et, surtout, à travailler avec et non se barricader à chaque fois et continuellement».
Pour lui, il serait plus judicieux de mettre en place des mesures qui permettraient aux établissements hôteliers d’accueillir les touristes étrangers, grande source de revenus pour le secteur et son écosystème. A ce titre, Bentahar explique que «la bonne évolution de la campagne de vaccination est une lueur d’espoir pour nous afin de vite reprendre l’activité. Mais il ne faut pas rester totalement tributaires de cette dernière et attendre encore plus. Personnellement, je pense qu’il faut aussi saisir les occasions disponibles et travailler par exemple avec les pays qui sont bien avancés dans la vaccination, mettre en place des passeports sanitaires, et bien sûr continuer à exiger des tests PCR à l’entrée du territoire. Il y a plusieurs solutions de sortie de crise».
Liste des pays avec lesquels le Maroc a suspendu les vols
La liste des pays avec lesquels le Maroc a coupé ses liaisons aériennes comprend le Mali, le Ghana, la République Démocratique du Congo, la Guinée-Conakry, la Libye, l’Argentine, la Bosnie-Herzégovine, le Botswana, le Cameroun, la Croatie, le Mozambique, la Pologne, la Norvège, la Finlande, la Grèce, le Liban, le Koweït, l’Algérie, l’Egypte, l’Italie, la Belgique, la Turquie, la Suisse, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Suède, l’Ukraine, la République Tchèque, l’Australie, l’Irlande, le Brésil, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud, le Danemark, la France et l’Espagne.
Rappelons que le tourisme représente 7% du produit intérieur brut national, ce qui en fait l’un des secteurs majeurs de l’économie. Il est donc nécessaire de le remettre rapidement sur «les rails», car plus il subit l’effet de cette crise, plus il lui sera difficile de se «reprendre». Le tourisme interne ne peut, à lui seul, être une source de revenus suffisante, et les professionnels ne manquent pas de le rappeler.
«Même si le tourisme interne reprend son activité, il ne pourra en aucun cas à lui seul soutenir les composantes du secteur et préserver les emplois directs et indirects. Il faut réagir et vite afin de sauver ce qui reste à sauver ! Nous sommes de notre côté habitués à travailler avec les mesures sanitaires, et nos équipes sont bien rôdées pour accueillir des clients étrangers dans les circonstances actuelles», note Hamid Bentahar. Pour d’autres, tous les espoirs d’une reprise reposent sur la vaccination. Cependant, cette solution ne garantit pas une visibilité sur la reprise de l’activité touristique.
Car cette reprise ne dépend pas uniquement de l’évolution de la campagne de vaccination au Maroc, mais aussi de celle des autres pays, surtout européens. D’où l’inquiétude manifestée par Khalid Benazzouz, président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM). Selon lui, «ce qui s’est passé avec la fermeture de Dakhla nous fait peur; tout peut mal tourner à n’importe quel moment. Notre activité est dépendante de la réussite et de la cadence de la campagne de vaccination au Royaume et dans le reste du monde. Plus ça tarde, plus nous tarderons à reprendre». «Le gouvernement fait le nécessaire et nous sommes quand même dans une bonne situation par rapport à beaucoup d’autres pays. Les décisions nous les respectons, mais nous sommes pressés de reprendre notre activité», poursuit-il.
4,5 milliards de dirhams de pertes
La détresse des opérateurs est à l’image des pertes subies par le secteur. Selon la toute dernière note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), les recettes touristiques ont subi un très fort recul de 67,2% à fin janvier 2021, après une hausse de 13,9% un an auparavant, soit une perte de 4,5 milliards de dirhams. De son côté, le volume des arrivées touristiques s’est replié, quant à lui, de 78,9% et celui des nuitées de 72,3%, contre des hausses de 5,3% et 5,2% respectivement un an plus tôt.
Pour atténuer l’impact de cette crise sur le tourisme, il a été décidé de prolonger les aides en faveur du secteur à travers l’indemnité forfaitaire mensuelle, et ce jusqu’à fin mai. Ces aides concernent, rappelons-le, les établissements classés, les agences de voyages autorisées par les autorités, le transport touristique et les restaurateurs en lien avec le secteur ainsi que les guides touristiques. Les employeurs qui souhaitent faire bénéficier leurs employés de ces aides doivent le faire sur le portail «covid19.cnss. ma» jusqu’au 3 mai 2021.
Le démarrage des indemnités se fera à partir du 13 avril pour les déclarations de mars. Par ailleurs, le Comité de veille économique (CVE) a prolongé différentes autres mesures de soutien en faveur du tourisme, compte tenu de la persistance des effets négatifs occasionnés par la crise sanitaire de la Covid-19 sur certaines branches d’activité considérées vulnérables. Le CVE a en effet décidé de rallonger plusieurs mesures d’appui en leur faveur jusqu’au 30 juin 2021. Il s’agit, en l’occurrence, des indemnités, allocations familiales ainsi que l’AMO au profit des salariés relevant du secteur du tourisme, ainsi que l’accès au financement aux entreprises du secteur
Source https://fnh.ma/ par B. Chaou
« faire de l’été 2021 le début de l’ère post-pandémique… »
Le tourisme mondial a perdu 1.300 milliards de dollars , selon l’ONU. Ce chiffre représente « plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009 ; et correspond à une chute de 74% des arrivées de touristes dans le monde par rapport à 2019, indique le communiqué de l’OMT.
Selon les experts de l’OMT, 100 à 120 millions d’emplois directs sont menacés dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises. L’organisation note une « dégradation des perspectives globales de rebond en 2021″ et estime qu’ »il faudra de deux ans et demi à quatre ans au tourisme international pour retrouver les niveaux de 2019 ».
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a de nouveau convoqué son Comité mondial de crise du tourisme pour diriger le secteur dans l’harmonisation des protocoles de voyage et de santé et pour garantir un financement vital aux entreprises qui luttent pour survivre à une crise historique.
La neuvième réunion du comité de crise a proposé des solutions aux plus grands défis qui se dressent sur le chemin du retour des voyages internationaux.
Les membres du Comité, issus de la direction politique, des organisations internationales, y compris les institutions sœurs de l’OMT des Nations Unies, les finances et le secteur privé, ont discuté des recommandations du Comité de crise , qui se concentrent sur quatre domaines clés: la reprise des voyages transfrontaliers sûrs; promouvoir la sécurité des déplacements à tous les points du voyage touristique; fournir des liquidités aux entreprises touristiques, protéger les emplois et restaurer la confiance dans les voyages.
La réunion virtuelle était co-organisée par le Royaume d’Arabie saoudite . Ouvrant les débats, le Ministre du tourisme, Ahmad bin Aqil Al Kateeb, a déclaré: « L’Arabie saoudite collabore avec des partenaires des secteurs public et privé aux niveaux régional et mondial pour accélérer la reprise des voyages internationaux. la fluidité des voyages est le seul moyen de restaurer la confiance des voyageurs et des entreprises touristiques, qui seront à terme les moteurs de la reprise du secteur. »
Le Comité a soutenu le projet de passe vert numérique de l’UE en tant qu’exemple de protocoles communs à suivre pour d’autres régions. S’adressant à la réunion, la vice-présidente de l’UE, Margaritis Schinas, a déclaré que «nous pouvons faire de l’été 2021 le début de l’ère post-pandémique, qui est plus sûre, plus durable, plus résiliente et plus prospère». Il a souligné que «le secteur du tourisme peut – et devrait – être à l’avant-garde de cet effort, menant la reprise de l’économie européenne et mondiale».
M. Schinas a également décrit le travail accompli pour accroître la confiance des consommateurs dans le tourisme, déjà dévasté par les problèmes liés à l’annulation et au remboursement des services de voyage et a noté: «Les efforts de l’OMT pour élaborer un Code international pour la protection des touristes sont les bienvenus». Le code juridique historique est l’une des nombreuses initiatives clés de l’OMT visant à restaurer la confiance dans les voyages internationaux.
Au Comité également, l’OMT et l’IATA (l’Association du transport aérien international) ont annoncé le lancement prochain d’un nouveau système de suivi des destinations . Cet outil sera disponible sur les sites Web des deux organisations et fournira des informations complètes et à jour sur les restrictions et les exigences des compagnies aériennes et des destinations, permettant aux touristes de faire des choix éclairés.
Les recommandations du Comité de la crise mondiale du tourisme de l’OMT soulignent l’importance de fonder les politiques sur les réglementations internationales en vigueur en matière de santé et d’aviation , y compris, mais sans s’y limiter, les dispositions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et celles de l’Autorité de l’aviation civile internationale (OACI), notamment ses orientations «Décollage» et les travaux de son groupe de travail sur le rétablissement de l’aviation civile (CART).
Les recommandations appellent également à la création de corridors de santé publique , à la mise en œuvre de solutions de santé numérique et au développement d’un système commun de «feux de signalisation».en tant que cadre de gestion des risques reconnaissable. En présentant les recommandations, le ministre grec du tourisme et président du groupe technique de la commission de crise de l’OMT, Harry Theoharis, a déclaré que «cette année, nous avons plus d’outils dans notre arsenal, y compris les vaccinations, pour répondre à toutes les préoccupations des voyageurs et des personnes employées dans le secteur du tourisme. «
Par le biais du Comité mondial sur la crise du tourisme, l’OMT a également progressé dans ses travaux visant à résoudre l’un des autres défis majeurs auxquels le tourisme mondial est confronté, à savoir l’ arrêt soudain des flux de trésorerie du tourisme et la nécessité de soutenir les entreprises et de protéger les emplois . Avec l’OACI et l’OMS, l’OMT est l’une des seules agences des Nations Unies travaillant avec l’OCDE sur son Initiative de mobilité internationale. L’OMT travaille également en étroite collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
L’OCDE et la BERD ont de nouveau contribué à la dernière réunion du Comité de crise, en faisant progresser les efforts coordonnés pour soutenir les entreprises touristiques pendant la crise actuelle et aussi pour renforcer la résilience future et atteindre une plus grande durabilité, notamment en encourageant les investissements verts dans le secteur. La Banque interaméricaine de développement (BID) et la Société financière internationale (SFI) ont également mis à jour le Comité , leurs représentants se concentrant en particulier sur le rôle potentiel de l’innovation, des investissements verts dans le tourisme et du soutien aux entreprises, maintenant et pendant la reprise.
Source OMT ( Organisation Mondiale du Tourisme)
Les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19 sur le tourisme mondial continuent en 2021, les nouvelles données faisant apparaitre une chute de 87 % des arrivées de touristes internationaux au mois de janvier par rapport à 2020. L’heure reste à la prudence en ce qui concerne les perspectives pour le restant de l’année.
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) continue de recommander de mieux coordonner les protocoles de voyage entre les pays pour permettre une reprise sûre du tourisme et éviter au secteur de subir une autre année de pertes colossales.
Après une fin 2020 difficile, le tourisme mondial a connu d’autres coups durs en ce début d’année 2021 avec le durcissement des restrictions sur les voyages décidé par les pays face aux nouvelles flambées du virus. D’après la dernière édition en date du Baromètre OMT du tourisme mondial, toutes les régions du monde ont continué d’enregistrer de fortes chutes des arrivées de touristes au premier mois de l’année.
Les dépistages obligatoires, les quarantaines et dans certains cas la fermeture complète des frontières ont été autant d’obstacles à la reprise des voyages internationaux. En outre, les vaccinations ont progressé à une échelle et à un rythme moins importants que prévu, retardant encore plus le redémarrage du tourisme.
Toutes les régions du monde sont durement touchées
L’Asie-Pacifique (-96 %), région qui maintient le plus haut niveau de restrictions sur les voyages, est celle qui a subi la plus forte baisse des arrivées internationales au mois de janvier. L’Europe et l’Afrique ont enregistré toutes les deux une baisse de 85 % des arrivées et le Moyen-Orient une chute de 84 %. Les Amériques ont connu une baisse de 79 % des arrivées internationales au mois de janvier après avoir obtenu des résultats un peu meilleurs au dernier trimestre de l’année.
Source : communiqué de l’OMT
L’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO), institution spécialisée du système des Nations Unies, est la principale organisation internationale jouant un rôle central et décisif dans la promotion du tourisme durable, responsable et accessible à tous. Elle fait office de tribune mondiale pour les questions de politique touristique et elle est une source pratique de savoir-faire. Ses membres comprennent 158 États, six territoires, deux observateurs permanents et plus de 500 membres affiliés. Rejoignez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube, LinkedIn et Flickr.
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