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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


Les relations entre le Maroc et la France sont au-delà de tout différend politique ou autre, car elles sont ancrées sur une communion indéfectible entre deux peuples, deus nations, deux civilisations…La visite du Président Emmanuel Macron dans notre pays à partir d’aujourd’hui vient sceller cette amitié séculaire et reconfirmer que l’un ne peut pas se passer de l’autre.


MAROC / FRANCE      Bienvenue, M. le Président !

D’abord, la France conserve une présence économique significative au Maroc, qui représente aujourd’hui l’un de ses partenaires économiques les plus importants en Afrique. L’accent de cette visite sera certainement mis sur des domaines stratégiques tels que l’énergie, l’infrastructure, la finance, l’agriculture et le tourisme.

Justement, dans le secteur du tourisme, des destinations telles que Marrakech, Agadir et Casablanca attirent un nombre considérable de visiteurs français chaque année. En 2023, le Maroc aura accueilli près de 1,9 million de touristes français, ce qui en fait le premier marché étranger pour le tourisme au Maroc. Sachant qu’à fin septembre 2024, selon le ministère français de la Transition Ecologique et de bla Cohésion des Territoires7 millions de passagers ont voyagé par voie aérienne entre le Maroc et la France, soit une évolution de +34% par rapport à 2019. Dans la perspective de parvenir à 9,3 millions de flux passagers sur l’ensemble de 2024.

Marrakech : En 2023, Marrakech a accueilli près de 650 000 touristes français, ce qui représente environ 34 % des visiteurs français au Maroc. La ville est prisée pour ses offres culturelles et ses hébergements haut de gamme. Les touristes français séjournent en moyenne 5 jours à Marrakech, et les dépenses moyennes sont estimées à environ 600 € par séjour.

Agadir : Agadir a accueilli environ 420 000 touristes français en 2023. La durée moyenne de séjour est légèrement plus longue, autour de 7 jours, et les dépenses moyennes atteignent 750 € par visiteur, avec une forte demande pour les activités de plein air telles que le surf et les excursions vers les montagnes de l’Atlas.

Casablanca : En 2023, la ville a enregistré 300 000 arrivées de touristes français, représentant environ 15 % du flux total de visiteurs en provenance de France. La durée moyenne de séjour pour cette destination est de 4 jours, avec une dépense moyenne par séjour d’environ 500 €.

Paris génère environ 40 % des flux touristiques français vers le Maroc, soit près de 760 000 voyageurs en 2023. Le trafic aérien entre Paris et les villes marocaines est dense, avec plus de 150 vols hebdomadaires au départ des aéroports de Roissy Charles de Gaulle et Orly. Ces vols sont assurés par des compagnies comme Air France, Royal Air Maroc, Transavia et Ryanair, permettant une grande flexibilité de choix pour les voyageurs.

La Côte d’Azur, avec Nice et Cannes comme principaux pôles de départ, représente environ 15 % du flux touristique vers le Maroc. En 2023, près de 280 000 voyageurs ont rejoint le Maroc depuis cette région. La majorité des vols vers Marrakech et Agadir sont opérés par Royal Air Maroc et Air France, avec une concentration sur le segment premium en raison du profil haut de gamme des touristes.


Bien que Megève n’ait, quant à elle, pas d’aéroport international, la région Rhône-Alpes, avec Genève comme principal point d’accès, contribue à environ 5 % des arrivées des Marocains, soit 95 000 visiteurs en 2023.

Les flux touristiques sont soutenus par un réseau aérien dense entre la France et le Maroc. Voici quelques chiffres clés en termes de fréquence de vols et de capacité :

-Air France : opérant plus de 35 vols hebdomadaires depuis Paris vers Marrakech, Casablanca et Agadir, Air France dessert principalement une clientèle d’affaires et de loisirs à forte capacité de dépenses.

-Royal Air Maroc : assure environ 40 vols par semaine entre les principales villes françaises et les destinations marocaines, avec un accent sur les liaisons Paris-Casablanca et Paris-Marrakech.

-Transavia et Ryanair : en tant que compagnies low-cost, elles proposent un total combiné de plus de 50 vols hebdomadaires vers Marrakech et Agadir, permettant aux voyageurs de bénéficier de tarifs attractifs et de partir pour de courts séjours.

Les dépenses des touristes français varient en fonction de la destination et de la durée du séjour :

-Marrakech : Les touristes à Marrakech dépensent en moyenne 600 € par séjour, avec des dépenses concentrées dans les activités culturelles, la restauration, et les séjours en riads et hôtels de charme.

-Agadir : À Agadir, les dépenses moyennes par touriste français sont plus élevées, autour de 750 €, principalement orientées vers les loisirs balnéaires et les activités de plein air.

-Casablanca : Pour les séjours à Casablanca, les dépenses moyennes sont plus modestes, à environ 500 € par séjour, avec un profil de dépenses tourné vers les expériences urbaines et la restauration.

Avec des dépenses touristiques globales de plus de 900 millions d’euros en 2023, les touristes français représentent une ressource précieuse pour l’économie marocaine, offrant des perspectives de croissance continue, notamment dans les segments du tourisme de luxe et du tourisme durable.

Car le tourisme occupe une place de choix dans la coopération entre la France et le Maroc. En tant que première destination touristique pour les Français en dehors de l’Europe, le Maroc est très bien placé dans l’agenda et programmes des TO et voyagistes de l’Hexagone.

Fait remarquable, plusieurs groupes français tels qu’Accor, Club Med et Pierre & Vacances, leaders de l’hôtellerie et des loisirs, ont implanté au Maroc des infrastructures qui contribuent à la notoriété et au développement du secteur. Accor, notamment, y dispose de plusieurs établissements de marques phares comme Sofitel, Novotel et Ibis, qui attirent une clientèle internationale.

L’ONMT collabore régulièrement avec Atout France, l’agence française de promotion touristique, pour promouvoir le Maroc auprès des touristes français. Ce partenariat se traduit par des campagnes de communication, des événements de networking, et des offres de packages touristiques.

Plus généralement, la visite d’État d’Emmanuel Macron symbolise la volonté de renforcer une coopération multidimensionnelle. Cette rencontre sera l’occasion de renouveler des engagements forts entre la France et le Maroc. Le partenariat franco-marocain, ancré dans une histoire commune et une relation de confiance, pourrait ainsi se consolider encore davantage, offrant aux deux nations des perspectives de développement prometteuses dans un contexte économique mondial en constante évolution.


 Source: premiumtravelnews par mustapha amal


Par Med Mohamed Rial le Mercredi 30 Octobre 2024


3 ème Edition. Appel à projet pour les TPME touristiques du Souss Massa
Après le succès des précédentes éditions, S.M.A.R.T Tourisme (SDR TPME touristiques Souss
Massa) relance une nouvelle fois son initiative d'accompagnement, d'appui technique et financier
dédiée aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) touristiques de la région Souss
Massa. Ce troisième appel à projets vise à soutenir l'entrepreneuriat, l'innovation et
l'investissement pour continuer à dynamiser et diversifier l'offre touristique régionale.


S.M.A.R.T. Tourisme CRÉATEUR D'OPPORTUNITÉS À VOS CÔTÉS Communiqué de presse AVIS D’APPEL À PROJETS Pour l’accompagnement et l’appui technique et financier des TPME Touristiques de la Région Souss Massa
Cet appel à projet s’inscrit pleinement dans le cadre des orientations du Plan de Développement Régional (PDR) 2022-2027 et des objectifs de la Feuille de Route du Tourisme (2023-2026) notamment pour les filières: Beach & Sun et Ocean Waves. Dans ce cadre, cet appel à projets met l’accent sur le développement des écosystèmes touristiques tels que : ● Territoire figurant dans la feuille de route de la Région Souss Massa ● Sites touristiques aménagés ou en cours d’aménagement dans la région Souss Massa notamment par la SDRT ● Médinas de la région (Tiznit, Taroudant…) Par ailleurs, cet Appel à Projets (AAP) met un accent particulier sur l'encouragement de l'entrepreneuriat féminin dans le secteur touristique. En effet, les femmes entrepreneures sont invitées à proposer des projets innovants dans des filières telles que l'animation, les loisirs, l'hébergement alternatif, et les services touristiques à forte valeur ajoutée. Leur contribution est essentielle pour diversifier et enrichir l'offre touristique régionale.

 Bénéficiaires de l’appel à projets Cet appel à projets s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui à destination des:

 ● TPME Touristiques existantes qui souhaitent mener un programme de transformation visant la mise à niveau de leur structure et l'amélioration de leur compétitivité pour atteindre l’excellence opérationnelle ; ● Candidats intéressés par des projets de nouvelles créations : porteurs de nouveaux projets de développement touristiques. Il s’adresse aux filières suivantes : ● Hébergement touristique ; ● Événementiel ; ● Transports sous la forme d’activités de loisirs ; ● Guidage ; ● Activités nautiques ; ● Loisirs & autres formes d’animation ; ● Activités touristiques sportives ; ● Restauration touristique ; ● Bien-être pour les touristes ; ● Agences de voyages ; ● Autres filières : Activités d’animation et de loisirs créatives et innovantes, kiosques de produits de terroir et/ou artisanaux à caractère touristique. L’objectif principal de l’appel à projet étant d’enrichir et de densifier l’offre d’animation de la destination d’Agadir Souss Massa, les projets issus des filières d’animation et loisirs ainsi que les projets à caractère innovant seront privilégiés dans le processus de sélection.

Processus de sélection Une commission d'évaluation sélectionnera les projets répondant aux critères demandés afin qu’ils bénéficient d'un accompagnement technique dans l'opérationnalisation de leur projet ainsi que d’une contribution financière sous la forme d’une subvention allant de 10% à 50% du montant global d’investissement . Il reste entendu que les contributions seront affectées dans la limite des ressources budgétaires réservées. Candidatez à l’appel à projet Les candidats sont invités à consulter la plateforme afin de réaliser leur inscription et pouvoir consulter le règlement de l’appel à projets en détail: www.smarttourisme.net.

 Une fois remplis conformément au modèle, les dossiers de candidature seront reçu au fil de l’eau à partir du 15 novembre 2024 :
● soit directement au siège de la SDR TPMET SM sis immeuble Igoudar, Avenue des FAR, Bureau n°30 - Agadir,

● soit par voie électronique via la plateforme www.smarttourisme.net . Informations pratiques Période de candidature : à partir du 15 novembre 2024 Plateforme d’inscription : www.smarttourisme.net Organisateur : S.M.A.R.T. Tourisme (SDR TPME Touristiques Souss Massa)

 Contact Média : Sara Email : contact@smarttourisme.com Téléphone :
+212 (0) 528.84.42.84

Par Med Mohamed Rial le Mardi 29 Octobre 2024


Entretien avec Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme

Fraîchement reconduit à la tête de la Confédération nationale du tourisme, Hamid Bentahar nous explique les principales missions de l’instance et sa synergie avec les autres acteurs du secteur, essentielle pour atteindre le but ultime : doper les investissements pour attirer encore plus de touristes au fil des ans. Pour y parvenir, les professionnels du secteur ont bien conscience que la démarcation par le service est primordiale. Elle passe par une valorisation du capital humain et sa formation d’une manière continue et intelligente. A la clé, une carrière professionnelle !


Hamid Bentahar President de la CNT
Hamid Bentahar President de la CNT

ALM : Vous venez d’être reconduit à la tête de la Confédération nationale du tourisme, pourriez-vous nous rappeler quelles sont les principales missions de cette instance ?

Hamid Bentahar : La Confédération nationale du tourisme (CNT) est la voix du secteur privé des industries du voyage et de l’hospitalité au Maroc. Elle représente l’ensemble de l’écosystème du tourisme, en le représentant, en défendant ses intérêts aux niveaux national et international, en œuvrant pour un tissu d’entreprises plus compétitives, plus robustes et plus résilientes ainsi qu’un climat des affaires favorable à l’acte d’entreprendre et d’investir dans le tourisme national. La CNT regroupe les fédérations professionnelles et les associations régionales qui rassemblent l’ensemble des entreprises et des grands groupes leaders de l’économie du tourisme qui contribuent à l’attractivité de notre pays. Notre confédération s’est imposée depuis sa création comme le représentant officiel du secteur privé touristique auprès des pouvoirs publics et des institutionnels. Sa mission première est de créer un environnement propice au développement du secteur du tourisme, l’un des secteurs les plus importants de l’économie mondiale, porteur d’opportunités importantes pour l’emploi, pour le progrès économique et social. Un secteur qui a un grand pouvoir de rapprochement des cultures et développement durable.

  

Quelles sont les priorités aujourd’hui dans le secteur, compte tenu des échéances de la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du monde en 2030 ?

Sous l’impulsion et la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, nous surfons sur un élan et des performances sans précédent pour le secteur, donnant un coup de pouce économique à de nombreuses régions et redonnant l’espoir aux deux millions de familles qui vivent directement ou indirectement du tourisme. Nous sommes heureux et fiers de voir que notre travail collectif public, privé et notre engagement au sein de la CNT autour de la co-construction, la compétitivité et de la durabilité pour renforcer l’attractivité de la destination et accélérer le rythme de son développement, commencent à porter leurs fruits. Les performances du secteur ont atteint en effet un record de 13,1 millions de touristes ces 9 derniers mois de l’année 2024 et l’ambition est d’atteindre 26 millions de touristes à court terme. La feuille de route touristique est d’ailleurs claire et bien financée. La croissance se veut robuste, le potentiel prometteur et les tendances positives. Les opportunités d’emplois et de progrès sociaux sont significatives.
Un événement historique comme la Coupe du monde de la FIFA 2030 et de nombreux autres grands événements sont déjà programmés, ce qui va permettre de booster la croissance du secteur pour oser ensemble une vision élargie des industries du voyage et de l’hospitalité. Nous devons absolument capitaliser sur ces différents événements pour en faire des leviers de transformation durable. Nous devons saisir ensemble cette opportunité pour changer de dimension, accélérer le rythme de la croissance et créer les conditions de progrès et de prospérité pour tous.


Plusieurs établissements hôteliers ont été réaménagés et plusieurs ont été construits… cela sous-entend une quête de talents à tous les niveaux du secteur. Quelle est la stratégie la plus adéquate selon vous pour attirer les compétences requises ?

Le développement de l’économie touristique nécessite une attention permanente aux deux dimensions du tangible et de l’intangible, une culture de l’excellence dans les produits et les services. Pour maximiser la valeur des investissements, nous devons continuer à nous améliorer collectivement et durablement. Nous devons identifier, attirer, découvrir, inspirer, coacher et développer les talents  que ce soit en matière de compétences commerciales, compétences managériales, compétences de gestion, le service à la clientèle, la technologie, l’innovation et la durabilité.  C’est ainsi que la stratégie que nous privilégions à la CNT retient trois axes.
Le premier, le plus structurant, est la formation. Nous devons former plus et mieux. Nous devons encourager les investissements dans la formation  et le développement des talents, aller plus loin dans la simplification du système de financement par la taxe de formation professionnelle (TFP) et créer des parcours de formation agiles pour s’adapter plus rapidement aux besoins du marché. Nous travaillons en collaboration avec le ministère, les fédérations et les instituts spécialisés pour développer les formations continues certifiées qui répondent aux nouvelles exigences du secteur, notamment les formations techniques, les formations leadership et soft-skills, les formations aux nouvelles technologies, les pratiques de gestion modernes, pour le développement de la performance individuelle et collective ainsi que les exigences du développement de durabilité.
Le deuxième axe est l’attractivité et la valorisation des métiers du tourisme. Il est primordial de mieux présenter aux jeunes les opportunités de carrière et la diversité des métiers passionnants dans l’hospitalité, la restauration, l’événementiel, les loisirs,…
Enfin, le troisième axe est la fidélisation des talents. Pour cela, nous devons créer des conditions et des environnements de travail plus attractifs où les employés se sentent valorisés, avec une meilleure lisibilité sur les nombreuses opportunités d’évolution et de développement personnel. Les performances positives du tourisme depuis le début de la mise en œuvre de la feuille du tourisme 2026, les événements exceptionnels à venir, les opportunités qu’offre ce secteur pour la création de l’emploi, pour le développement des territoires, pour les devises et la balance de paiements nous interpellent à plus d’un titre pour investir massivement et collectivement dans la formation et le développement du capital humain.

  

Quel poids réel possède la CNT sur les opérateurs pour qu’ils entretiennent une marque employeur de telle sorte à fidéliser leurs recrues ?

L’attractivité, le développement et l’épanouissement des talents deviennent une obsession pour les dirigeants des grandes entreprises, des PME touristiques, pour les dirigeants des grandes écoles, comme pour l’ensemble des fédérations et associations professionnelles.
Le travail sur la marque employeur et le volet renforcement du capital humain sont au cœur de notre nouvelle feuille de route. A titre d’exemple, nous avons lancé avec le ministère du tourisme le programme Kafaa pour la valorisation des acquis de l’expérience,…
Avec l’OFPPT et le ministère du tourisme, nous avons un collaboration qui se fixe comme objectifs la mise en place de 3 programmes structurants et extrêmement importants. Un programme d’excellence a été mis en oeuvre pour accélérer le déploiement des nouveaux programmes de formations certifiés type EHL. Un programme de formation Middle Management certifiée ou co-brandée avec des signatures internationales a vu le jour.
Et un autre pour la formation continue d’excellence a également été conçu avec la même ambition de monter la qualité du contenu des formations certifiées et/ou co-brandées pour monter ensemble en compétences et gagner en compétitivité.
Par ailleurs, la création du cercle des dirigeants des écoles, experts et formateurs du tourisme, la célébration de la Semaine des métiers et des carrières, les cycles de webinaires dédiés sur des thématiques dédiées au leadership, le management des talents, l’intelligence collective, la performance au service de la durabilité,… les nouveaux partenariats avec Futur Leaders Challenge, avec les fédérations internationales des écoles du tourisme et le dernier partenariat que nous avons initié avec l’Association mondiale pour la formation hôtelière et touristique (AMFORHT) sont autant d’initiatives pour changer de dimension et conférer une assise certaine afin que la marque employeur soit une réalité de tous les jours.

Le métier est dur, non seulement par les exigences en termes de qualité de services mais aussi en termes d’horaires de travail. Quelles sont les dispositions mises en place par le top management pour justement stabiliser leurs équipes et leur assurer des projets de carrière clairs ?

Le secteur touristique évolue, les conditions de travail et de rémunération s’améliorent considérablement. Les opportunités d’emplois sont nombreuses mais l’exigence en termes de précision, de qualité de service et de passion pour l’excellence demeure. De nombreuses entreprises touristiques mettent en place de nouvelles politiques de développement de talents et culture innovantes pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, avec des parcours de formation et d’évolution bien définis par métier, des dispositifs de flexibilité dans l’organisation du travail, des programmes d’intégration, d’immersion, de cross training, d’accélération, de mentorat pour créer un environnement dans lequel les talents peuvent se projeter à moyen et long termes.

Vous avez affirmé, il y a quelque temps, que le tourisme est l’un des rares secteurs pour lequel l’ascenseur social fonctionne encore. Quel est pour vous le secret de la réussite pour un jeune ambitieux et engagé ?

Le tourisme offre, en effet, des opportunités exceptionnelles d’évolution et de progression sociale pour ceux qui sont ambitieux et motivés. Le secret de la réussite, à mon humble avis, réside avant tout dans l’engagement pour prendre soin des autres, la passion pour son métier et la capacité à se former continuellement. Le secteur est en constante évolution.
Ceux qui réussissent sont ceux qui savent écouter et agir avec le cœur, apprendre à anticiper les besoins pour offrir un service mémorable, anticiper et s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. Il s’agit de choisir un métier qui passionne, que ce soit dans l’hôtellerie, l’agence de voyages, la restauration ou les services, mais il faut rester ouvert et disponible pour aider les autres, découvrir d’autres métiers pour acquérir une vue d’ensemble précieuse qui accélérerait la progression de carrière. Il est aussi essentiel également de développer un réseau professionnel solide.
Le secteur touristique repose beaucoup sur les relations humaines. Et un jeune professionnel ambitieux doit être capable d’aller vers les autres et de développer son réseau tout en se distinguant par ses compétences, son professionnalisme, sa générosité et son humilité.

En tant qu’expert chevronné du secteur, quelles seraient vos recommandations pour que le développement du secteur soit pérenne et durable ?

La pérennité du développement touristique repose sur notre capacité à exécuter rapidement les projets structurants de la feuille de route. Le but étant de créer un choc de confiance. Il s’agit en effet d’améliorer les niveaux d’activités et la rentabilité des investissements durablement. La mise en œuvre des engagements doit aller dans le sens de la diversification rapide des marchés émetteurs pour renforcer notre résilience et ne pas dépendre uniquement des marchés de proximité. Cette politique passera par l’augmentation des liaisons aériennes long-courriers et directes avec la Chine, l’Inde, l’Amérique latine, l’Amérique du Nord… En clair, le Maroc ne doit pas se reposer uniquement sur ses destinations phares comme Marrakech, Agadir ou  Casablanca. Il faut également accélérer la connectivité, le développement des nouvelles filières porteuses de solutions pour mettre en valeur d’autres régions, riches en potentiel, telles que Fès-Meknès, l’Oriental, ou encore Drâa-Tafilalet. Cette démarche permettra aussi de réduire la saisonnalité.
Enfin, le défi est de renforcer encore plus la coopération entre les secteurs public et privé dans chaque région pour accélérer la mise en œuvre, améliorer la compétitivité et la rentabilité des investissements touristiques. Attirer les investissements qui maximiseraient la création d’emplois et la croissance durable en est l’enjeu principal.

Source: Aujourd'hui le Maroc  par  DOUNIA Essabban

Quel poids réel possède la CNT sur les opérateurs pour qu’ils entretiennent une marque employeur de telle sorte à fidéliser leurs recrues ?

L’attractivité, le développement et l’épanouissement des talents deviennent une obsession pour les dirigeants des grandes entreprises, des PME touristiques, pour les dirigeants des grandes écoles, comme pour l’ensemble des fédérations et associations professionnelles.
Le travail sur la marque employeur et le volet renforcement du capital humain sont au cœur de notre nouvelle feuille de route. A titre d’exemple, nous avons lancé avec le ministère du tourisme le programme Kafaa pour la valorisation des acquis de l’expérience,…
Avec l’OFPPT et le ministère du tourisme, nous avons un collaboration qui se fixe comme objectifs la mise en place de 3 programmes structurants et extrêmement importants. Un programme d’excellence a été mis en oeuvre pour accélérer le déploiement des nouveaux programmes de formations certifiés type EHL. Un programme de formation Middle Management certifiée ou co-brandée avec des signatures internationales a vu le jour.
Et un autre pour la formation continue d’excellence a également été conçu avec la même ambition de monter la qualité du contenu des formations certifiées et/ou co-brandées pour monter ensemble en compétences et gagner en compétitivité.
Par ailleurs, la création du cercle des dirigeants des écoles, experts et formateurs du tourisme, la célébration de la Semaine des métiers et des carrières, les cycles de webinaires dédiés sur des thématiques dédiées au leadership, le management des talents, l’intelligence collective, la performance au service de la durabilité,… les nouveaux partenariats avec Futur Leaders Challenge, avec les fédérations internationales des écoles du tourisme et le dernier partenariat que nous avons initié avec l’Association mondiale pour la formation hôtelière et touristique (AMFORHT) sont autant d’initiatives pour changer de dimension et conférer une assise certaine afin que la marque employeur soit une réalité de tous les jours.

Le métier est dur, non seulement par les exigences en termes de qualité de services mais aussi en termes d’horaires de travail. Quelles sont les dispositions mises en place par le top management pour justement stabiliser leurs équipes et leur assurer des projets de carrière clairs ?

Le secteur touristique évolue, les conditions de travail et de rémunération s’améliorent considérablement. Les opportunités d’emplois sont nombreuses mais l’exigence en termes de précision, de qualité de service et de passion pour l’excellence demeure. De nombreuses entreprises touristiques mettent en place de nouvelles politiques de développement de talents et culture innovantes pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, avec des parcours de formation et d’évolution bien définis par métier, des dispositifs de flexibilité dans l’organisation du travail, des programmes d’intégration, d’immersion, de cross training, d’accélération, de mentorat pour créer un environnement dans lequel les talents peuvent se projeter à moyen et long termes.

Vous avez affirmé, il y a quelque temps, que le tourisme est l’un des rares secteurs pour lequel l’ascenseur social fonctionne encore. Quel est pour vous le secret de la réussite pour un jeune ambitieux et engagé ?

Le tourisme offre, en effet, des opportunités exceptionnelles d’évolution et de progression sociale pour ceux qui sont ambitieux et motivés. Le secret de la réussite, à mon humble avis, réside avant tout dans l’engagement pour prendre soin des autres, la passion pour son métier et la capacité à se former continuellement. Le secteur est en constante évolution.
Ceux qui réussissent sont ceux qui savent écouter et agir avec le cœur, apprendre à anticiper les besoins pour offrir un service mémorable, anticiper et s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. Il s’agit de choisir un métier qui passionne, que ce soit dans l’hôtellerie, l’agence de voyages, la restauration ou les services, mais il faut rester ouvert et disponible pour aider les autres, découvrir d’autres métiers pour acquérir une vue d’ensemble précieuse qui accélérerait la progression de carrière. Il est aussi essentiel également de développer un réseau professionnel solide.
Le secteur touristique repose beaucoup sur les relations humaines. Et un jeune professionnel ambitieux doit être capable d’aller vers les autres et de développer son réseau tout en se distinguant par ses compétences, son professionnalisme, sa générosité et son humilité.

En tant qu’expert chevronné du secteur, quelles seraient vos recommandations pour que le développement du secteur soit pérenne et durable ?

La pérennité du développement touristique repose sur notre capacité à exécuter rapidement les projets structurants de la feuille de route. Le but étant de créer un choc de confiance. Il s’agit en effet d’améliorer les niveaux d’activités et la rentabilité des investissements durablement. La mise en œuvre des engagements doit aller dans le sens de la diversification rapide des marchés émetteurs pour renforcer notre résilience et ne pas dépendre uniquement des marchés de proximité. Cette politique passera par l’augmentation des liaisons aériennes long-courriers et directes avec la Chine, l’Inde, l’Amérique latine, l’Amérique du Nord… En clair, le Maroc ne doit pas se reposer uniquement sur ses destinations phares comme Marrakech, Agadir ou  Casablanca. Il faut également accélérer la connectivité, le développement des nouvelles filières porteuses de solutions pour mettre en valeur d’autres régions, riches en potentiel, telles que Fès-Meknès, l’Oriental, ou encore Drâa-Tafilalet. Cette démarche permettra aussi de réduire la saisonnalité.
Enfin, le défi est de renforcer encore plus la coopération entre les secteurs public et privé dans chaque région pour accélérer la mise en œuvre, améliorer la compétitivité et la rentabilité des investissements touristiques. Attirer les investissements qui maximiseraient la création d’emplois et la croissance durable en est l’enjeu principal.

 
 

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Par Med Mohamed Rial le Mercredi 23 Octobre 2024


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