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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


Le ministère du Tourisme, en collaboration avec la SMIT, vient de mettre sur circuit une initiative inédite en faveur du secteur touristique marocain : la « Banque de Projets Tourisme ». Cette plateforme numérique est un levier de croissance de plus pour dynamiser les investissements dans le secteur, en particulier auprès des jeunes entrepreneurs marocains.


Mise en place d’une Banque de Projets Tourisme pour l’investissement touristique au Maroc

Cette Banque de Projets Tourisme s’inscrit dans le cadre de la feuille de route du tourisme pour la période 2023-2026, qui vise à stimuler l’investissement et à diversifier l’offre touristique marocaine. La plateforme propose plus de 200 projets types, conçus comme modèles inspirants et duplicables dans tout le pays. Ces projets, qui devraient atteindre un total de 600, offrent un aperçu exhaustif des possibilités d’investissement, en intégrant des informations détaillées sur le montant nécessaire, le chiffre d’affaires prévisionnel, la rentabilité, ainsi que les emplois générés.

Ce dispositif offre ainsi une solution complète et adaptée aux différentes ambitions des investisseurs. Avec des opportunités d’investissement allant de 100 000 à 10 millions de dirhams, la Banque de Projets Tourisme cible aussi bien les petits entrepreneurs que les investisseurs de plus grande envergure. Selon Fatim-Zahra Ammor, Ministre du Tourisme, cette initiative s’inscrit en complément des mesures incitatives existantes, simplifiant le processus d’investissement et facilitant l’identification des projets prometteurs par des filtres régionaux et sectoriels.

L’une des particularités de la Banque de Projets Tourisme réside dans son approche d’accompagnement global, qui permet aux investisseurs de bénéficier d’un soutien à chaque étape de leur parcours entrepreneurial. La plateforme ne se contente pas de proposer des idées de projets : elle accompagne également les investisseurs dans la recherche de financements, notamment par l’accès facilité aux subventions de l’État, et propose une assistance technique pour la mise en œuvre de ces projets.

Certainement, ce soutien structurel supplémentaire est un atout indéniable pour les jeunes entrepreneurs marocains, souvent confrontés à des barrières administratives ou financières. En simplifiant l’accès aux ressources, la Banque de Projets Tourisme tend donc à encourager un entreprenariat dynamique, capable de répondre aux besoins d’un secteur en pleine expansion et de renforcer le tissu économique du pays.

La Banque de Projets Tourisme offre une gamme variée d’activités et d’expériences touristiques, couvrant 14 filières thématiques de la feuille de route. Cette diversité permet de s’adapter aux évolutions de la demande touristique internationale et aux nouvelles tendances de consommation, marquées par une recherche d’authenticité, d’innovation et de durabilité.

Les projets proposés incluent notamment des activités maritimes, telles que l’observation des dauphins ou la pêche sportive, des loisirs culturels comme le cinéma en plein air, des sports extrêmes comme le parapente, ainsi que des expériences inédites telles que des zoos intégrant la réalité augmentée. Ce catalogue d’opportunités permet de répondre aux aspirations des touristes modernes, tout en intégrant des pratiques respectueuses de l’environnement et des cultures locales.

En encourageant les projets axés sur des expériences immersives et durables, la Banque de Projets Tourisme reflète une volonté d’adapter l’offre marocaine aux attentes de voyageurs sensibles aux enjeux écologiques. Les entrepreneurs marocains sont ainsi incités à proposer des activités qui respectent les ressources naturelles du pays, tout en valorisant son patrimoine culturel unique.

En orientant les investissements vers des projets à fort potentiel et adaptés aux spécificités régionales, la Banque de Projets Tourisme contribue également à l’aménagement territorial et au développement socio-économique des différentes régions du Maroc. Elle soutient la création de nouvelles attractions dans des zones moins touristiques, ce qui permet de réduire la concentration touristique dans les grandes villes et d’encourager une répartition plus équilibrée des flux touristiques.

Ce soutien au développement régional est une réponse directe aux défis d’inégalités régionales en matière d’infrastructures touristiques. En mettant en avant les particularités et les atouts de chaque région, la Banque de Projets Tourisme aide à renforcer leur attractivité et à créer des emplois locaux, stimulant ainsi l’économie de manière plus homogène à travers le territoire.

Grosso modo, la Banque de Projets Tourisme représente un tournant stratégique pour le secteur touristique marocain, en alliant innovation, durabilité et soutien à l’entrepreneuriat.

Cette plateforme numérique est accessible à l’adresse https://banqueprojetstourisme.ma/. 

Source: premiumtravelnews.com 

 

Par Med Mohamed Rial le Samedi 9 Novembre 2024


Dans cet entretien, Salaheddine Benhammane, président du Conseil régional du tourisme (CRT) du Souss-Massa revient sur l’évolution du marché émetteur britannique, en marge de la 44e édition du Salon annuel du tourisme au World Travel Market (WTM) à Londres et sur les améliorations qu’il faut apporter afin de maintenir le développement de ce marché.


S. Benhammane president du CRT Agadir Souss Massa
S. Benhammane president du CRT Agadir Souss Massa

près Marrakech, Agadir est la seconde destination qui a affiché une croissance soutenue de flux de touristes en provenance de Grande-Bretagne. Ceux-ci sont les premiers en termes de nuitées. Comment peut-on maintenir la cadence d’évolution de ce marché ?
À mon avis, il y a deux éléments qui sont très importants pour maintenir une évolution pérenne et durable pour le marché anglais durant les années à venir. D’une part, l’aérien, qui demeure le nerf de la guerre, et qu’il faut toujours booster en essayant de créer de nouvelles lignes aériennes tout en consolidant celles déjà existantes. Il est essentiel aussi, quand on parle de ce marché, de chercher d’autres villes, en dehors de celles déjà connues, afin de mieux les développer et d’en exploiter pleinement le potentiel.

D’autre part, il est primordial aussi de maintenir la communication et la promotion autour de la destination qu’il faut également élargir. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas se concentrer uniquement sur Londres, mais aller vers les autres villes anglaises et chercher le développement dans ces agglomérations.

Justement, en évoquant le potentiel du marché britannique, à votre avis, est-ce qu’il est suffisamment exploité au niveau de de la destination Agadir ?
Je rappelle que cette destination revient de loin. En se référant aux statistiques, il y a quelques années, les flux provenant du marché britannique étaient très modestes. Des efforts ont été consentis, tout au long de la période précédente, d’une part, par l’ONMT, d’autre part, par les professionnels, qui ont joué le jeu et ont accompagné la vision de l’office. Il en a résulté une performance que je qualifierais d’exceptionnelle pour le marché britannique, qui a dépassé de loin les autres marchés européens. Toutefois, l’adage dit «qui n’avance pas recule». C’est pourquoi il faut maintenir la cadence d’évolution en allant toujours vers la croissance. C’est ce que nous nous attacherons à faire dans les prochains mois et années.

La capacité litière actuelle sur Agadir est-elle en mesure d’accompagner cette évolution ?
Effectivement, c’est la grande question qui se posera car nous savons très bien que la capacité litière, à un certain moment, arrivera à saturation. De ce fait, il faut résoudre cette problématique de saturation pour aller pousser chacun dans ses retranchements et prendre des décisions de développement. Aujourd’hui, nous sommes, certes, en train de parler de développer les lignes aériennes et les marchés. Par conséquent, la capacité doit également suivre le même chemin afin d’accompagner cet élan de développement. Et donc, l’effort doit aussi être fourni au sein de la profession ainsi qu’entre les professionnels, l’État et la région pour inciter les investisseurs à aller de l’avant et aussi vite que possible pour résoudre cet aspect rapidement.

Qu’en est-il de la question de l’animation et des activités complémentaires ?
C’est l’un des segments les plus faibles chez nous, mais il demeure prioritaire pour la ville. Il est essentiel d’octroyer à ce volet l’importance qu’il mérite en lui donnant les avantages et l’accompagnement essentiel. Donc, il faut lui donner toute l’importance nécessaire et l’aider au maximum tout au long de l’année afin que les touristes trouvent ce qu’ils cherchent dans notre destination Agadir.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO

 
 

Par Med Mohamed Rial le Samedi 9 Novembre 2024


Les opérateurs touristiques du Maroc ont participé à la 44e édition du salon de tourisme World Travel Market (WTM) qui s’est tenu du 5 au 7 novembre au Centre des expositions Excel-London. Dans la continuité de l’édition précédente du WTM où le Royaume a été à l’honneur en 2023, Agadir et Marrakech ont été mises en avant par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) .


World Travel Market : le Maroc à la conquête du marché britannique

La destination Maroc a vu son nombre de touristes britanniques augmenter à 815.408 à fin septembre 2024 contre 589.961 en 2023, soit une hausse de 38,21%. Ce n’est donc pas un hasard si les opérateurs touristiques du Maroc ont fait le déplacement pour participer à la 44e édition du salon de tourisme «World Travel Market» (WTM) qui s’est tenu du 5 au 7 novembre au Centre des expositions Excel-London.

Et c’est dans la continuité de l’édition précédente de ce salon BtoB, où le Royaume a été à l’honneur, que les deux destinations phares du tourisme au Maroc, Agadir et Marrakech, ont été mises en avant par l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Les professionnels et institutionnels du secteur ont décidé de doper les arrivées et nuitées des touristes britanniques en capitalisant sur la programmation de près de 150 opérateurs britanniques de la destination Maroc, vu le potentiel de développement qu’offre ce marché.

Pour les participants qui ont enchaîné les rendez-vous tout au long des trois jours du salon, le but était de consolider les acquis.

En effet, la saison 2024 s’annonce sous de meilleurs auspices pour le Maroc en général et pour Agadir en particulier, devenue la deuxième destination après Marrakech grâce aux fréquences hebdomadaires mobilisées et les capacités des sièges déjà distribués.

Agadir engagée dans une trajectoire ascendante
Depuis 2019, l’ONMT, dirigé par Adel El Fakir, avait mis le cap sur le marché britannique avec une rencontre à Londres devant plus de 60 opérateurs touristiques représentant les différents maillons de l’industrie touristique du Maroc et de Grande-Bretagne, en marge de la 40e édition du WTM. Cette année, la destination Agadir s’est engagée dans une trajectoire ascendante. Rien que pour les neuf premiers de l’année 2024, les flux britanniques ont franchi la barre de 1,1 million de nuitées grâce à l’arrivée de 189.993 touristes.

Ce marché est devenu, en moins d’une année, le deuxième plus important émetteur vers la destination Agadir, après les flux nationaux. La consolidation du marché britannique a été rendue possible par le développement des lignes aériennes point à point pour transporter plus de touristes à des prix défiant la concurrence, en plus des moyens déployés pour la promotion touristique.

«Il est essentiel d’aborder les moyens qui nous ont amenés à ce niveau. Grâce à la stratégie adoptée par l’ONMT, le marché anglais a été développé. Aussi, le fait de mettre le Royaume à l’honneur, lors de l’édition 2023, par l’ONMT, a donné des résultats tangibles à tel point que tous les grands et petits tour-opérateurs anglais ont commencé à se demander s’il y a moyen de faire du business avec le Maroc. Ce qui a consolidé les acquis et a ramené beaucoup d’autres tour-opérateurs à programmer le Maroc», a souligné Abdelhaq Chahli, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière Agadir (ARIHA).

L’expérience client, le meilleur argument de vente
«Au départ, le marché était en dents de scie d’une année à l’autre, mais grâce aux efforts il a été développé avec de nouvelles connexions aériennes qu’il faut maintenir et consolider surtout pour la destination Agadir, tout en restant sur cet élan de développement qui est déjà initié, et qui peut ramener encore plus», précise le président de l’ARIHA.

Afin de capitaliser sur ces acquis, les professionnels appellent à ce que l’expérience client soit aussi au rendez-vous étant donné que les Britanniques recherchent surtout dans le voyage des moments de partage avec leurs proches, l’évasion du quotidien, ainsi que des opportunités de découverte et d’expériences nouvelles.

«Il faut que les clients britanniques qui arrivent, repartent avec des sentiments, des émotions et une expérience qui leur fait certainement plaisir, et qui peut être l’ambassadrice auprès des autres populations anglaises qui n’ont pas encore visité le Maroc», insiste Abdelhaq Chahli.

Le deuxième point, et non des moindres selon le même professionnel, est la promotion touristique. «Il faut maintenir les actions de promotion et de marketing sur ce marché, bien sûr, par le biais de l’ONMT et les TO pour que ce marché soit toujours au top niveau».

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO

 
 

Par Med Mohamed Rial le Samedi 9 Novembre 2024






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