Pour rendre un hommage posthume au défunt nous avons tenu à rencontre sa fille Sanaa, au bureau de Time Travel, l’agence de voyages créée par son père et qu’elle dirige merveilleusement bien, grâce à la culture de responsabilité, de sérieux, de dynamisme , inculqués par son père.
 
 Question :  comment es-tu arrivé au secteur du tourisme ?
 
 Réponse :   Au fait je ne suis pas allé au secteur du tourisme. C’est lui qui est venu vers moi. J’ai fait des études en France, dans le secteur du Commerce « Management dans des Unités Commerciales ». Le tourisme s’est imposé en moi, grâce à la proximité avec mon défunt père. Dans mon enfance j’étais très passionné des voyages.  En 2010 avec la Création de notre agence Time Travel, j’ai commencé à intégrer le système de la gestion des voyages, au niveau national, mais également international.
 
  Une fois dedans, j’ai fait mes premiers pas sous l’encadrement et les conseils de mon père, notamment dans le relationnel, l’intégration des réseaux de distribution et des voyages, ainsi que l’hôtellerie… Ma passion est ainsi née, avec comme objectif la recherche des tendances de voyages qui évoluent de plus en plus vite, parfois même au quotidien , notamment avec l’arrivée des technologies modernes , dont internet, la vente des voyages en ligne, le packaging dynamique… Mais surtout avec la naissance de nouveaux segments de voyages, de plus en plus larges et diversifiés. Moralité, il fallait s’adapter au risque de disparaître.

Question : en effet internet est actuellement indispensable et incontournable, n’est ce pas ?
 
  Réponse : affectivement, internet est le nerf important du tourisme. IL n’y a qu’à voir le nombre de plateformes connectées, et les chiffres d’affaire cumulés grâce à la commercialisation en ligne. ET ce via les TO classiques ou modernisés, les Bed Banks ( booking ; expédia etc… Des grands fournisseurs sont entrés en jeu, permettant du voyageur de confectionner lui même son propre voyage, avec toutes les réservations nécessaires ( billet d’avion, hôtel, excursion, transfert etc...)

  Résultat, le métier d’agent de voyage disparaît de plus en plus, pour devenir un outil dans les mains des conseillers de voyages pour les clients individuels comme pour les TO. Ils font d’ailleurs la réussite des TO, par un travail en back office. IL faut avouer qu’ils ont besoin des équipes sur places dans les destinations, pour la gestion des clients des TO et la gestion des package sur place. Bref la contribution d’agent de voyage, dans cette optique, rend une expérience de voyage concluante, grâce à l’apport da terrain de l’agent de voyage.

Question, Sanaa, que pense-tu de la participation aux salons internationaux du tourisme ?
 
 Réponse : les salons sont indispensables pour la promotion du produit des destinations touristiques. Les salons permettent de rencontrer les responsables des TO, ceux de l’aérien, les agents de voyages spécialisé ; bref ils permettent une promotion des différents produits proposés, à l’international.
 
   Le salon, ça se prépare avec un beau stand qui reflète l’image de la destination à promouvoir. ON prépare la participation dans un salon du tourisme avec des objectifs, des cible, les clients à voir et à contacter, avec un programme de travail, bien ficelé, également. ; en collaboration avec l’ONMT qui est un facteur déterminant dans ce volet. Puis élaborer des démarches et des contribution marketing, pour accompagner les TO ; favoriser les ventes, et ce avec un travail d’équipe de professionnels (hôteliers, agents de voyages, Conseil Régional du Tourisme, aérien, et ONMT).

 Question : Que pensez-vous de l’expérience de l’organisation d’un salon Régional Souss Massa à l’ITB, il y a quelques années auquel vous avez participé ?
 
  Réponse : C’est une bonne expérience à renouveler et à mieux travailler. Avec la nouvelle station Taghazout qui émerge, station balnéaire née après le Covid, un stand régional Agadir / Taghazout s’impose, pour bien faire connaître les deux destinations et mettre en relief leurs atouts distinctifs, qui se complètent par ailleurs. Faire une promotion ensemble avec un stand régional unique mais diversifié ; afin de faire valoir le produit touristique régional, à l’instar de ce que dont les Canaries, par exemple.
 

  Question : quels marchés cibles pour Agadir ?
 
 Réponse : les marchés classiques d’abord, : France, Allemagne, les pays scandinaves et nordiques, Royaume UNI, Pologne, Russie… Bref les marchés connectés via des low cost, des vols réguliers, sans oublier la grande importance des charters, négligés malheureusement depuis le Covid, mais qui, continuent toujours à opérer dans les Canaries. ON a grandement besoin de faire revenir ces charters avec une dynamique collective entre l’ONMT, Le CRT, Les élus, tout en faisant un travail de terrain concernant l’animation (selon un calendrier bien défini). Mais aussi augmenter la capacité hôtelière avec les hôtels fermés. Favoriser aussi une animation festive ( golf, surf, beach volley , jet ski…) et bien sur l’organisation d’évènements culturels de bonne facture.
 En fait il faut travail ensemble, fusionner avec un seul plan d’action auquel adhère tout le monde, : objectif principal une promotion bien étudiée et bien réalisée.
 
 Question : pour conclure, un mot sur votre défunt père.
 
 Réponse : Papa m’a tout donné. C’est ma fierté, mon Maître. Ses conseils ont des valeurs en or. Il m’a bien guidé tout en me laissant faire mes preuves. Une excellente formation qui me permet toujours et encore à suivre ses conseils, sa vision, et sa stratégie… Et à réussir de mieux en mieux : Incha Allah wa lHamdollilah
Allah Irahmou.
 
 
 Propos recueillis par Mohamed RIAL

FTI Touristik GmbH, la société mère du GROUPE FTI en tant que troisième voyagiste en Europe, dépose le bilan ce lundi 3 juin 2024 une demande d'ouverture d'une procédure d'insolvabilité  auprès du tribunal local de Munich.

 Seule la marque de tour opérateur FTI Touristik est directement concernée. Toutefois, des demandes correspondantes seront également déposées ultérieurement pour d'autres sociétés du groupe. Windrose Finest Travel GmbH avec la marque de luxe WINDROSE poursuivra ses activités.

Les sociétés indépendantes Euvia GmbH et sa chaîne de voyage sonnenklar.TV  ainsi que le système de franchise de Touristik Vertriebsgesellschaft mbH (TVG) avec ses marques sonnenklar.TV Reisebüros, 5vorFlug Reisebüros et Flugbörse n'appartiennent pas au GROUPE FTI.

 

FTI : "Le dépôt du bilan est donc devenu nécessaire..."

 "Après un processus d'investissement long et complexe, l'entrée d'un consortium d'investisseurs a été annoncée en avril 2024. Depuis lors, malgré les nouvelles positives, les chiffres des réservations sont toutefois bien en deçà des attentes.

En outre, de nombreux fournisseurs ont insisté sur le paiement anticipé. Il en est résulté un besoin accru de liquidités, qui ne pouvait plus être comblé jusqu'à la clôture du processus d'investissement.

Le dépôt du bilan est donc devenu nécessaire pour des raisons juridiques." indique le groupe dans un communiqué.

 

La France occupe la quatrième place du Travel & Tourism Development Index 2024  (IDTT), publié par le World Economic Forum. Couvrant 119 destinations, l’IDTT évalue l’ensemble des facteurs et des stratégies favorisant un développement durable et résilient du secteur touristique, contribuant ainsi à la croissance économique de chaque pays.

Pour établir son classement, le World Economic Forum s’appuie sur cinq catégories et 17 piliers qui soutiennent la croissance du tourisme. Parmi ces critères, on trouve notamment l’environnement d’affaires, les ressources touristiques naturelles et culturelles, la vitalité du marché
du travail, la santé et les conditions de sécurité, l’environnement…

30 pays réalisent 75% du PIB du tourisme

Les 10 économies les mieux classées pour l’IDTT 2024 sont les États-Unis, l’Espagne, le Japon, France, l’Australie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, l’Italie et la Suisse. Ce sont donc les économies les plus matures et aux revenus les plus élevés qui dominent le classement. Parmi les 30 premières places, 19 viennent d’Europe, 7 d’Asie-Pacifique, 3 des Amériques, une du Moyen-Orient.

Au global, les 30 pays ayant obtenu les meilleurs scores de l’IDTT représentaient plus de 75% du PIB de l’industrie du tourisme en 2022 et 70% de la croissance du PIB entre 2020 et 2022, souligne le document. Mais en terme de dynamisme, la palme revient à des économies moins matures, aux revenus plus faibles ou intermédiaires, qui affichent l’amélioration la plus significative de leurs performances depuis 2019. Ces pays représentent ainsi 52 des 71 économies qui ont amélioré leur score depuis 2019. 

L’Ouzbékistan (+7.8%, 94 to 78), la Côte d’Ivoire (+6.4%, 116 vs 114), l’Albanie (+5.9%, 78 vs 66), la Tanzanie (+4.5%, 88 vs 81), l’Indonésie (+4.5%, 36 vs 22), l’Egypte (+4.3%, 66 vs to 61), le Nigéria (+4.2%, 113 vs 112) et le Salvador (+4%, 101 vs 97) forment ce top 10.

« Il faudra investir beaucoup »

“Malgré les progrès réalisés, les économies en développement représentent près de 90% des pays dont l’indice est inférieur à la moyenne, relève le World Economic Forum. Il faudra investir beaucoup plus dans des domaines tels que le développement de conditions favorables pour les entreprises, la santé et le travail, l’ouverture internationale, les TIC, les infrastructures de transport et de tourisme, la promotion et le développement des ressources naturelles naturelles et culturelles si ces économies souhaitent accroître leur part du marché des et améliorer leur leur préparation aux risques et opportunités futurs.”

« Alors que l’année 2024 bat son plein, le secteur mondial du tourisme est en passe de dépasser les sommets atteints avant la pandémie de 2019 », analyse le Travel & Tourism Development Index. « Toutefois, la nature inégale de la reprise, la pénurie de main-d’œuvre et les déséquilibres entre l’offre et la demande ont exercé une pression sur les destinations et les entreprises du secteur, poursuit le document. Bien que la demande de voyages se soit révélée résiliente, le contexte macroéconomique et géopolitique a posé de sérieux défis. (…) De plus, les événements climatiques tels que les vagues de chaleur et les incendies de forêt, notamment en Grèce, ainsi que le retour des phénomènes de surtourisme dans des destinations comme Venise, ont mis en évidence l’exposition et l’influence accrues du secteur sur les questions économiques, sociales et environnementales. »

Source:  /www.lechotouristique.com