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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


VOUS AVEZ DIT TOURISME INTERNE? Réflexion / mai 11, 2021

 Chaque année, à la même période et tel un marronnier, revient l’éternelle question «Qu’avez-vous à proposer pour les touristes nationaux?» Et cela a tellement plus de sens depuis l’année dernière, Covid-19 exige, que les professionnels du tourisme sont au pied du mur n’ayant pas d’autres alternatives pour continuer d’exister.

Derrière cette question, il y a un lourd passif à évacuer entre les touristes nationaux et les acteurs du tourisme marocains, toutes branches confondues, qu’ils soient hôteliers, agents de voyages, restaurateurs, transporteurs, loueurs de voitures, parcs de jeux, campings, résidences etc… Cela sera d’autant plus difficile qu’après cette longue période de restrictions, et qui dure encore, les attentes des uns et des autres semblent insurmontables.

D’un côté, nous sommes un secteur qui ne cesse de subir les affres de la pandémie avec des entreprises à l’arrêt depuis plus d’une année, avec des charges fixes qui ont continué à courir et des ressources humaines exténuées à force de ne rien faire, et de l’autre une population en semi confinement, très anxiogène à cause du virus, avec un pouvoir d’achat très réduit et déjà très ponctionné par des crédits à la consommation qu’elle a du mal à honorer.

   L’étude qui a été faite par l’ONMT démontre que contrairement aux idées reçues, la clientèle nationale ne se compose pas uniquement de familles (71%), mais de plus en plus de célibataires (29%) et que c’est cette catégorie qui consomme le plus au niveau des loisirs avec un âge moyen entre 30 et 40 ans, d’un bon niveau scolaire et avec des revenus substantiels.

   Cette clientèle ne séjournera pas nécessairement dans des hôtels ou des clubs de vacances, mais préfèrera la location type Airbnb, ne passera pas par une agence de voyages mais privilégiera les réseaux sociaux pour les bons plans et recherchera des expériences à vivre en groupe du genre Trek dans l’Atlas, kite surf à Dakhla, festival Gnawa à Essaouira, rafting à Bin El Ouidane ou raid à Merzouga. Pour cette clientèle, la page Facebook «  HYPERLINK « https://www.medias24.com/2021/05/04/onmt-lancement-de-la-campagne-de-promotion-du-tourisme-national-ntla9awfbladna/ » ntla9awfbladna«  sera source d’inspiration et relayera le site internet du même nom mis en ligne récemment.

   Pour les 71% du segment famille, l’étude démontre que 42% sont des familles modestes qui voyagent très peu et souvent chez la famille, 19% font partie de la classe moyenne dont le budget vacances est restreint et que l’on retrouve dans la location d’appartement ou dans les COS , enfin seulement 9% sont des familles aisées souvent avec des maisons de vacances pour les longs séjours et des hôtels de qualité pour les weekend.

   En fait les 31% de touristes nationaux qui consomment des nuitées hôtelières sont un peu de chaque segment, auxquels il faut ajouter les MRE qui se manifestent en général durant les vacances d’été. Le marché national est saisonnier avec des pics à des périodes connues ( Fêtes, vacances scolaires et weekend ponts). De fait et en relation avec le principe de l’offre et de la demande, les prix flambent pour les consommateurs nationaux, dont le pouvoir d’achat reste limité. D’autre part, la planification des vacances n’étant pas une spécificité marocaine, ils se prennent toujours à la dernière minute avec tous les effets induits que cela procure.

Le digital a tout changé

   On a également remarqué que de plus en plus de nationaux réservent à travers les plateformes internationales telles que Booking avec la possibilité de payer à l’arrivée et même d’annuler sans frais. Cette flexibilité accordée donne un avantage certain et les met en confiance par rapport à un distributeur national qui lui exigera le payement intégral à la réservation, des frais d’annulation et des conditions de ventes pour se protéger lui aussi. C’est dire à quel point, la relation est compliquée et qu’il devient urgent de rétablir la confiance.

   Il faut aussi noter, que le fait de passer par ces plateformes internationales, impose leur commissionnement en devises par les hôtels, ce qui est un non sens quant il s’agit de clients nationaux et lorsqu’on ambitionne de rapatrier des devises et contribuer à la balance des paiements!

   Enfin, le digital a complètement changé la donne et l’offre se trouve plus dans les pages Facebook et Instagram que dans les agences de voyages avec toutes les dérives que cela peut engendrer, notamment la prolifération d’acteurs informels et de «pseudos associations solidaires» se targuant de pratiquer un tourisme durable et exposant les consommateurs nationaux les plus fragiles à de véritables risques et souvent des arnaques.

   Jusqu’aux années 1990, il n’y avait pas à proprement parler de demande interne pour l’hôtellerie classée, bien que bénéficiant de 25% de réduction sur les tarifs affichés. La première vague de nationaux séjournant en hôtels classés a été suscitée par les professionnels à la fin de la première guerre du golfe à l’occasion de la fête du Trône le 3 mars 1991 avec des prix cassés.

Fragilité des acteurs

  Cette première crise a permis de déceler la fragilité des acteurs du tourisme, interdépendants les uns des autres selon un modèle économique dépassé, axé sur la délivrance d’agréments, règlementé par des lois d’un autre siècle et dépendant exclusivement des donneurs d’ordres étrangers (Tour opérateurs, compagnies aériennes et OTA).

  Le marché intérieur est très peu sollicité si ce n’est par les agences de voyages spécialisées dans l’out going et dans des thématiques précises: Haj et Omra, Turquie, Costa Del Sol, Extrême Orient et autres destinations exotiques. Cette niche s’est peu à peu développée grâce à l’évolution de la dotation touristique accordée par l’Office des changes.

   Or si les nationaux s’adressent aux agences de voyages pour aller loin, ils n’ont plus ce même réflexe au moment de voyager au Maroc. Ils ne le feront que s’ils y retirent un intérêt et quelques facilités. Si la valeur ajoutée de l’agent de voyages est perceptible pour un voyage à l’étranger, elle ne l’est plus quand il s’agira de voyager au Maroc, sauf s’il a l’exclusivité de son produit. En clair s’il est incontournable, ce qui est rarement le cas vu qu’il est dépendant de la tarification concédée par les hôteliers qui eux mêmes s’adressent directement aux nationaux.

   Pour ce qui est des transporteurs touristiques qui dépendent essentiellement de la commande des agences de voyages, ils se retrouvent aujourd’hui complètement marginalisés et sans accès au marché national en tant que tel. Le transport des voyageurs nationaux, étant régit autrement, les écarte de facto au profit d’autres types de transports tels que les taxis, les grandes remises, les autocars et le fameux «Naqul mozdawij». Ainsi, pour transporter des nationaux, dans le cadre d’un circuit ou d’une excursion, il faut une dérogation spéciale avec la liste des participants, leur N° de CIN, l’itinéraire exact et normalement un bon de commande délivré par une agence agréée avec voucher de prestation.

  Pour les agences de voyages et afin de confectionner un forfait dans le cadre d’une expérience à vivre, il faudrait que toutes les composantes soient identifiées fiscalement et lorsque cela passe par du «rural solidaire», c’est tout simplement impossible pour la simple et bonne raison que les prestations fournies ne peuvent être justifiées par des factures probantes.

  Du coup le fameux «Tajine au bord de la Tassaout» avec du pain Tannourt, sera réduit à des sandwichs achetés dans une grande surface et justifiés, par une facture probante avec ICE. Adieu donc la fameuse expérience à vivre et impliquant les populations locales et place à l’informel qui propose via Instagram, Facebook ou autre plateforme, une multitude d’offres à des prix défiants toute concurrence, toujours «teintées de vert», payées au noir, employant un personnel non déclaré et sans aucune assurance en cas de sinistre.

   Un circuit en trois jours dont deux nuits passées sur les routes et une nuit à la belle étoile ou dans des auberges bon marché, à Merzouga ou à Bin El Ouidane ou à Iminifri ou autres sites mythiques, voilà ce qui est proposé dans les réseaux sociaux avec un transport en autocar de ligne affrété spécialement pour le voyage. Tout ce qui est mentionné, c’est le prix, très attractif en général, aucun détail sur le voyage, ni sur le lieu d’hébergement, ni sur le contenu de la prestation. Les rendez-vous sont généralement donnés dans les gares ONCF des grandes villes. La cible, une clientèle jeune qui tchat en darija et laisse son n° de téléphone sans aucun problème. Les membres de certains groupes dépassent les 25.000 personnes, de tout âge, catégorie sociale et genre… ils reflètent notre société dans sa criante réalité.

  Et demain, si vous trouvez sur ces mêmes pages les photos et vidéos créées dernièrement par l’ONMT pour booster le tourisme interne, ne soyez ni surpris ni offusqués, car la nature a horreur du vide et si nous continuons à réfléchir avec des réflexes du siècle dernier, nous serons tous largués.

   On ne peut pas dire que des choses n’ont pas été tentées pour rapprocher les Marocains de leur tourisme à commencer par les Centres d’estivage des oeuvres sociales plus connus sous l’appellation de COS dont pratiquement tous les établissements publics sont dotés, ou les fameuses campagnes Kounouz biladi lancées dés 2004 sous plusieurs versions , mettant à contribution les hôtels et les agences de voyages nationales ou enfin les stations Biladi lancées à grands coups de communication (dont certaines ne verront jamais le jour) qui peinent à être rentables pour ceux qui les gèrent et provoquent l’ire des professionnels qui y voient une concurrence déloyale.

  Cela n’a pas empêché nos compatriotes d’être très critiques par rapport aux prestations qui leur sont proposées par les professionnels nationaux pointant du doigt leur qualité et arguant leur prix quand ils encensent nos voisins ibériques ou nos concurrents ottomans de manière effrontée. Or ces mêmes prestations, sont consommées par des touristes internationaux qui les jugent plus que correctes et même d’un très bon rapport qualité/prix. Il n’y a qu’à consulter les sites comparatifs pour vérifier que nous sommes plus que compétitifs à catégories égales. Il y a un moyen encore plus impartial pour comparer, c’est les chaines internationales qui sont aujourd’hui largement présentes chez nous et dont les prix au Maroc sont les plus bas sur l’année par rapport à d’autres destinations.

   Alors de grâce, quand on parle de tourisme interne, il faut juste dire qu’il ne nous a pas attendu pour se mettre en place et proliférer dans l’informel le plus total depuis toujours. Il y en a pour toutes les bourses depuis la location d’appartements meublés tout standing jusqu’à la villa de luxe avec personnel dédié prêt à satisfaire tous les fantasmes en passant par le camping sauvage au bord des oueds et dans le littoral, sans compter la chambre d’hôtes dans des «hôtels non classés» mais avec pignon sur rue.

Intégrer l’informel

   Aujourd’hui avec cette crise qui a mis à nu un certain nombre de dysfonctionnements, dont notamment la précarité de tous ceux qui officient dans l’informel, il serait temps de faire l’inventaire de toute cette offre, séparer le bon grain de l’ivraie, réguler et en faire des opportunités et non une tare.

  A cela plusieurs pistes à prospecter, et à ce stade , il ne s’agit plus de combattre l’informel, mais de l’intégrer, car que l’on le veuille ou pas, il fait désormais partie intégrante de notre écosystème. Par exemple:

-Inviter tous les intervenants à s’identifier sur la base d’une charte professionnelle à respecter par l’ensemble.
-S’inscrire à la Contribution professionnelle unique (CPU) ou au Statut d’auto entrepreneur.
-S’inscrire et inscrire son personnel à la CNSS.
-Adhésion au label «Welcome Safely» tel que décrété par le ministère du Tourisme.
-Se soumettre aux règles de sécurité qui s’imposent.
-Souscrire à une assurance Responsabilité civile professionnelle.
La liste n’est pas exhaustive , il faut privilégier la carotte au bâton et n’exclure personne, car nous aurons besoin de tout le monde lorsque la crise sera derrière nous.

   En conclusion, le tourisme interne doit être pris en considération, il ne concerne pas uniquement les professionnels du tourisme mais tous les Marocains. Il doit être un droit pour tous au même titre que l’éducation ou la santé, car il participe à notre bien-être. L’Etat doit avoir une politique volontariste pour son développement et mettre en place des mesures incitatives tant pour les consommateurs que pour les acteurs.

   Il est clair que le tourisme interne ne sauvera pas les entreprises touristiques très affectées par cette pandémie, il pourra au mieux atténuer leurs pertes encore faut-il qu’il y est de la visibilité. Or à ce jour, veille de l’aid Al Fitr et malgré la bonne gestion de la propagation du virus, l’état d’urgence sanitaire est toujours d’actualité, les frontières sont toujours fermées, la circulation à l’intérieur du Royaume soumise à conditions, le couvre-feu maintenu et les rumeurs se propagent à la vitesse de la lumière à tel titre qu’on ne sait plus à quel saint se vouer.

En attendant, aïd Moubarak et «Ntla9awfbladna……Incha Allah».

Source :  HYPERLINK « https://www.medias24.com/ » https://www.medias24.com/  Par  Faouzi Zemrani


le Lundi 21 Juin 2021


LE TOURISME NATIONAL EN MAL DE GOUVERNANCE Réflexion / avril 6, 2021

Le fameux pschitt de stratégies qui se voulaient salvatrices

      Défaillance majeure du dispositif de pilotage, problématique de concentration, manque de synergie avec les autres secteurs, attractivité et compétitivité insuffisantes,… », tels sont les maux qui minent toujours le développement de notre secteur national de tourisme, selon le dernier avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

   Selon ce dernier, le secteur est marqué par une forte concentration de l’activité au niveau de deux villes, à savoir Marrakech et Agadir (60% des nuitées) et la domination de deux pays émetteurs, en l’occurrence la France et l’Espagne avec 52% des arrivées de touristes étrangers sans parler de la saisonnalité des nuitées touristiques qui engendre une instabilité de l’emploi et des revenus au niveau local, et impacte négativement la rentabilité des investissements touristiques réalisés au niveau régional.

   A côté de cette forte concentration du secteur, ledit document note une défaillance majeure du dispositif de pilotage. A ce propos, il a observé que le Conseil national du tourisme (CNT) devant assurer le suivi de l’exécution des deux visions (2010 et 2020) et des mesures d’accompagnement, n’a pas été créé. Idem pour les Agences de développement touristique (ADT) pour la mise en œuvre des stratégies territoriales.

 Il a également relevé que la mise en œuvre et le suivi des contrats-programmes régionaux (CPR), n’ont pas été correctement assurés. « En outre, le cadre de coordination stratégique et opérationnelle prévu entre les acteurs publics en charge des relations étrangères pour l’accompagnement de la promotion du Maroc n’a pas été formalisé. Le processus de régionalisation avancée a fortement impacté la mise en œuvre des CPR, d’une part, avec le changement du découpage administratif en 2015 et, d’autre part à travers l’orientation vers une nouvelle vision du développement des collectivités territoriales avec de nouvelles prérogatives et de nouveaux responsables locaux.

    L’absence de mécanismes de suivi et de pilotage des projets touristiques à l’échelle régionale a également bloqué le processus surtout avec le lancement d’une nouvelle vague de concertation et de contractualisation des PDR », explique le document du CESE. Le secteur du tourisme souffre également du manque de synergie entre la stratégie nationale du tourisme et les stratégies sectorielles liées à ce secteur (artisanat, culture, sport, jeunesse et sport, développement durable, etc,).

   Ce manque rend l’écart en matière de mutualisation des moyens humains et financiers à l’échelle nationale et territoriale plus important au détriment d’une promotion intégrée des destinations «Maroc» et «régions». Le document en question indique, en outre, que le tissu des opérateurs privés est particulièrement fragmenté et vulnérable et que le dialogue institutionnel avec les professionnels reste, d’après les acteurs auditionnés, très difficile.

  « Il faut mentionner que les investisseurs privés n’ont pas, selon le rapport de la Cour des comptes, tenu leurs engagements pris au niveau des cahiers des charges principalement en lien avec les stations Azur. Ces investisseurs montrent encore des réticences à s’engager dans des projets touristiques d’envergure autres que des unités hôtelières. Dans ce sens, la Cour des comptes a présenté dans son rapport de 2017 les résultats de l’étude menée par l’association nationale des investisseurs touristiques révélant « le faible engagement des investisseurs nationaux, avec notamment 3/4 des investisseurs qui prévoient d’arrêter leurs travaux ou se désengager», précise le CESE.

   Sur un autre registre, le Conseil a révélé que l’attractivité du tourisme national n’est pas alignée à l’offre touristique internationale « et qu’il y a la fuite de plus en plus prépondérante de la fréquentation hôtelière vers le classé informel et l’immobilier locatif ». Le CESE pointe du doigt également un dispositif de promotion et de commercialisation dépassé en précisant que les performances enregistrées en matière de promotion touristique sont en retrait par rapport aux objectifs de la vision 2020, car les parts de marché dans les principaux marchés émetteurs sont globalement moins élevées que celles des concurrents.

   S’agissant du marché interne du tourisme, le Conseil a indiqué que plusieurs actions ont été mises en place mais restent non formalisées dans une vision intégrée. Il a également noté que le marché interne demeure marqué par l’inexistence de produit adapté et de mécanismes de soutien dédiés avec des réseaux de distribution structurés. A cet effet, il rappelle l’échec du « Plan Biladi » dont le taux de concrétisation se situe à moins de 30% et reste en deçà des attentes à cause de la proposition d’une panoplie de produits peu animés et inadaptés aux besoins des Marocains et du non-respect des délais de livraison prévus.

   Pour la vision 2020, le CESE révèle que les résultats obtenus suite à sa mise en œuvre restent mitigés et les objectifs escomptés sont encore loin d’être atteints. « En effet, l’objectif de mobiliser 150 milliards de dirhams d’investissement à répartir sur les différentes destinations n’est pas atteint : sur 64 milliards de dirhams mobilisés, seulement 37,7 milliards émanent du secteur privé dont 22% sont portés par des investisseurs étrangers; les régions de Marrakech-Safi et de Casablanca-Settat accaparent successivement 32% et 23% de l’investissement mobilisé …

   Selon le rapport de la Cour des comptes (CC, 2017), seuls 1 76 lits ont été réalisés sur un objectif global de 58540 lits touristiques, soit un taux de réalisation de 2,7%», précise le document. Au niveau du plan Azur, dont les investissements représentent 15 milliards de dirhams sur une période de quinze ans, les résultats restent également en deçà des attentes. Le rapport économique et financier qui accompagne la loi des Finances (MEF, 2020), explicite l’existence d’un écart non négligeable par rapport aux ambitions initiales de la vision 2020, à la fois en lien avec la capacité hôtelière limitée, le problème de gouvernance et la persistance de l’informel qui affecte la qualité de l’offre touristique nationale.  Source : https://www.libe.ma/   par  Hassan Bentaleb


le Lundi 21 Juin 2021 | Commentaires (0)


TOURISME / COVID-19. UN AN DÉJÀ. ET CE N’EST PAS FINI…

Jamais le tourisme n’aura été sérieusement affecté dans toute la chaîne de l’industrie, comme ce fut le cas en 2020 et en ce début de semestre de 2021. ET à l’échelon mondial. ET ce n’est pas fini… Malheureusement. Le bout du tunnel paraît très petit. L’espoir est grand ; mais la réalité est amère, avec l’arrivée imprévisible des fameux mutants, qui sont annoncés de plus en plus, un peu partout.

 La vaccination lancée dans beaucoup de pays tarde à être généralisée. Or sans une généralisation de la vaccination, le spectre du Covid 19 continuera à roder. Vacciner un maximum de population dans tous les continents, demande du temps et d’une disponibilité des vaccins : deux conditions majeures. ON en est pas encore là.

 La dramatique situation du tourisme, à l’échelon mondial, a été déclenchée par l’annulation de l’ITB Berlin (en Mars 2020), premier salon international du tourisme. Lorsque l’OMS avait déclaré, le 11 mars 2020, que Covid 19, est inscrit comme une pandémie mondiale. S’en est suivi des décisions draconiennes de fermeture des frontières, l’annulation des vols et des confinements à longue échelle, entre autres… Le coup de grâce pour le tourisme, avec des hôtels fermés, des restaurants et des agences de voyages et des milliers de personnes au chômage, dans tous les pays touristiques ou à vocation touristique, est tombé comme une foudre, sur la tête des professionnels.

 L’Europe, notre vivier touristique, touchée en plein fouet, a eu pour conséquence de mettre à genoux notre tourisme national. Le tourisme national est incapable de remédier à la situation, vu que le Maroc était confiné également et des règles sanitaires décidées, limitant des déplacements des touristes, au strict minimum, chez eux. Résultat le tourisme national a souffert autant que dans les pays pays, sinon encore plus, du fait qu’il est le secteur est  le N°1 , pourvoyeur de devises et qu’il emploie 700 000 personnes.

 Il y a une course mondiale pour sauver le tourisme pour l’été 2021. Or rien n’est certain avec la prolifération des mutants annoncés, un peu partout, et qui semblent plus forts et plus dangereux que Covid 19. Ce qui complique la donne est qu’aucun vaccin ni remède n’est en vue pour lutter contre ces fameux mutants. Conclusion, nombreux sont les analyses économiques qui vont jusqu’à reporter la renaissance du tourisme mondial, en 2022… Si d’autres monstres de virus n’apparaissent d’ici là. Rien qu’a y penser cela donne du vertige aux professionnels du tourisme.

 Certains diront qu’il faut développer le tourisme national. Mais jamais le tourisme national n’a la capacité de fournir les devises nécessaires pour le pays. Tout au mieux il dynamisme l’économie locale, pour des périodes bien limitées : vacances scolaires, divers fêtes nationales et week End prolongés ; à condition que les déplacements soient permis sans autorisations préalables. Ce qui n’est pas le cas. Quoi dire. En attendant des jours meilleurs : « Alla Ihfad Oussafi ». Car personne ne maîtrise plus rien à cause de cette pandémie et ses mutants qui bouleversent les économies mondiales dans tous les continents. L’espoir est grand, mais la réalité reste compliquée, au goût très amère.


le Lundi 21 Juin 2021 | Commentaires (0)


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