Nouveau / Revalorisation de la corniche d’Agadir : déploiement de l’architecture d’éclairage télégéré
En pleine saison estivale, une correspondance émanant du leader mondial de la réservation d’hôtels en ligne les obligent à payer les commissions exigibles en devises et non plus en dirhams. Ce changement unilatéral est de nature à occasionner un surcoût d’au moins 10% au titre des frais de change pour les hôtels référencés sur sa plateforme du fait que les factures seront désormais réglées en euros et non plus en dirhams via un compte ouvert auprès d’une banque marocaine.
« Il s’agit en fait d’un retour au système initial de paiement en devises que nous avons réussi à annuler en 2015 », explique un directeur d’hôtel. Sachant qu’une partie de leurs recettes est réalisée en monnaie nationale avec une clientèle essentiellement marocaine, ce surcoût viendra s’ajouter à la commission qui oscille entre 17 et 20% perçue par le site sur le prix d’une chambre. Ce qui est énorme pour ne pas dire abusif. Pour la centrale hôtelière, c’est le jackpot permanent puisqu’elle se fait payer sur des réservations robotisées qui se répètent à l’infini. Ce business hautement juteux s’est fait au détriment des agences de voyages que Booking et ses semblables ont dépossédé de leur activité constituée essentiellement des réservations de séjours.
« En touchant une commission de 20% qui pèse fortement sur les marges des établissements hôteliers, Booking.com s’est imposé comme un associé dans toutes les entreprises hôtelières qui recourent à ses services », dénonce un professionnel touristique. « Avec Booking, il n'y a pas moyen de négocier, il vous envoie le contrat préétabli, c’est à prendre ou à laisser », explique un hôtelier de Marrakech, une pointe de colère dans la voix.
Profitant de ce qui ressemble à une position dominante, le prestataire de service, créé en 1996, a imposé ses conditions partout où il a pu le faire. Sans coup férir. Outre le niveau excessif de la commission, Booking.com interdit au nom de la clause de la «parité tarifaire » aux hôteliers de proposer des prix plus bas que ceux qu’il affiche sur sa plate-forme. Parmi les rares pays qui ont bataillé dur pour s’extraire du diktat bookinien figure la France ou les professionnels ont saisi les autorités de la concurrence.
Les députés se saisissent du dossier et, résultat des courses, un amendement de la « loi Macron », votée en juillet 2017 par le sénat après son adoption par l’Assemblée nationale, supprime cette clause. Ce qui a permis aux hôteliers de retrouver leur liberté tarifaire et commerciale en proposant les tarifs qu’ils souhaitent sur leurs différents canaux de réservation : via leur propre site web par courrier ou téléphone. A l’époque, cette décision a concerné quelque 17.000 établissements dont les patrons ont poussé un immense ouf de soulagement. Et pour cause. Elle leur a permis d’améliorer leurs ventes directes ou par le biais de leurs propres canaux de réservation tout en obtenant une révision en baisse significative des commissions par la mise en concurrence les différentes plateformes de réservation en ligne. Aujourd’hui, la commission de Booking.com dans le secteur hôtelier en France et dans le reste des pays européens varie 8 et 10 % après avoir été de 15 à 20%. Au Maroc, où la centrale de réservation, domiciliée fiscalement aux Pays-Bas, récolte plusieurs dizaines de millions de DH par an sans payer la moindre taxe (!), les hôteliers subissent en silence ce contrat léonin. Pas de rappel à l’ordre de la plate-forme (appartenant depuis 2005 au groupe américain Priceline) dont les pratiques ont fait l’objet de condamnations dans certains pays ( voir encadré), ni de la part du Conseil de la concurrence ni du gouvernement.
Dans sa correspondance en date du 14 juillet adressée à la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire Fatim-Zahra Ammor, le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH) Lahcen Zelmat lui demande d’intervenir auprès du chef du gouvernement et de la ministre de l’Économie et des Finances pour pousser Booking « à revenir sur sa décision et de maintenir les paiements en dirhams ». Sur les raisons ayant motivé la « décision unilatérale » de la plateforme, M. Zelmat fait état d’un « changement des exigences de Bank Al Maghrib ». Sans plus d’explications.
La banque centrale a dû mettre le holà à une situation bâtarde ou les dépôts au titre des commissions réalisées par Booking sont considérés comme la contrepartie de produits d’importation. Ce qui n’est pas vrai puisque la majorité des opérations de réservation au Maroc sont, selon les hôteliers, le fait de résidents qui paient leurs séjours en monnaie locale. Pour Booking qui a su se rendre incontournable, cela est juste un détail.
Booking.com condamné
En octobre 2022, l'autorité de la concurrence espagnole a annoncé l’ouverture d’une enquête sur de possibles "pratiques anti-concurrentielles" dont sont victimes les hôtels et agences de voyages. Ces investigations ont porté sur des conditions commerciales "susceptibles de constituer un abus de position dominante" sur le marché de la réservation hôtelière, avait indiqué la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) dans un communiqué.
Elle découle de deux plaintes déposées par l'Association des entreprises hôtelières de Madrid (AEHM) et par l'Association espagnole des directeurs d'hôtels (AEDH), qui reprochaient au site de réservation d'avoir imposé des conditions injustes aux hôtels espagnols, a-t-elle ajouté. Selon l'autorité de la concurrence, ces conditions sont susceptibles de créer "une situation de dépendance économique" pour les hôtels concernés, avec des "effets d'exclusion" pour certaines agences de voyage et certains "canaux de vente en ligne". En Turquie, une décision de justice a interdit en 2017 à Booking , après sa condamnation pour concurrence déloyale à l’égard des agents de voyages locaux, de vendre des chambres d’hôtels en Turquie à des Turcs. Ce jugement fait suite à une décision de l'autorité de la concurrence ayant condamné le site, à une amende de 2.543.992,85 livres turques, soit près de 700.000 dollars.
Source : lecanardlibere par Saliha Toumi
5,17 millions d’arrivées, 9,64 millions de nuitées et 41 milliards de dirhams générés à fin mai
Les recettes voyages en devises générées par l’activité touristique des non-résidents au Maroc se sont élevées sur les cinq premiers mois de l’année à 41 milliards de dirhams contre 29 milliards de dirhams en 2019, ce qui représente une progression de 42 %.
Cette évolution est en effet portée par un bon comportement aussi bien des arrivées que des nuitées. Selon les dernières données de l’Observatoire du tourisme, les arrivées aux postes frontières ont atteint les 5,17 millions de touristes durant les cinq premiers mois de l’année marquant ainsi une progression de 129 % par rapport à la même période de l’année précédente, soit une progression de 151 % pour les touristes étrangers de séjour (TES) et 107 % pour les Marocains résidents à l’étranger. Par ailleurs les arrivées de touristes enregistrées à fin mai dépassent de 20 % celles des cinq premiers mois de l’année 2019.
L’Observatoire du tourisme évoque dans ce sens une progression de 48 % pour les MRE et de 4 %% pour les TES comparé à la même période d’avant-crise (2019). L’analyse établie démontre également une reprise des émissions de l’ensemble des marchés et ce à l’exception de l’Allemagne, de la Hollande et de la Belgique dont les arrivées à destination du Royaume ont fléchi respectivement de 34, 27 et 24% comparé à la période janvier-mai 2019. S’agissant des arrivées de l’Espagne, elles se sont redressées de 46% par rapport aux cinq premiers mois de l’année 2019.
On relève également une hausse de 29% des arrivées du Royaume-Uni ainsi que de 8% pour celles des États-Unis et de 10% pour celles de l’Italie. Pour ce qui est des nuitées réalisés dans les établissements d’hébergement touristique classées, le taux d’occupation a atteint au mois de mai les 51% en amélioration de 17 points comparé à la même période 2019. Sur les cinq premiers mois de l’année, il est resté stable à 46%. L’Observatoire marocain du tourisme recense au titre des cinq premiers mois de l’année 9,64 millions de nuitées marquant un pic de 108 % par rapport à fin mai 2022 et de 2% par rapport à la même période 2019.
Dans les détails, les nuitées des touristes non-résidents ont accru de 177 % en glissement annuel et ont marqué un repli de 2 % par rapport à la période d’avant-crise. Celles des résidents ont affiché une hausse de 30 % à la même période de l’année passée et de 11 % comparé à mai 2019. Par destination, Marrakech, Tanger et Essaouira ont dépassé le niveau de 2019. On relève des hausses respectives de 11, 13 et 17%. En revanche, les nuitées ont baissé de 9% par rapport à 2019 au niveau d’Agadir ainsi que de 11 % aussi bien au niveau de Casablanca et de Fès.
Source: aujourdhui.ma par Kawtar Tali
Les Passeports jouent un rôle crucial dans notre monde interconnecté, offrant aux voyageurs la liberté de découvrir de nouvelles cultures et de vivre des expériences inoubliables. Dans cette optique, examinons les passeports les plus puissants d’Afrique, qui offrent à leurs détenteurs la possibilité de voyager sans tracas dans de nombreux pays. Découvrez le classement actualisé des passeports africains les plus influents, selon le cabinet Henley&Partners
Passeport des Seychelles – Porte ouverte vers 155 pays
En tête du classement africain, le passeport des Seychelles se positionne comme le plus puissant du continent. À l’échelle mondiale, il occupe la 24e place, ayant ainsi gagné cinq places depuis le début de l’année, où il se trouvait en 29e position. Les Seychellois ont la chance de pouvoir visiter 155 pays sans avoir besoin de visa. Une opportunité qui permet d’explorer le monde en toute liberté et de se plonger dans des aventures enrichissantes.
Le
Passeport de l’Île Maurice – Une accessibilité renforcée
Le passeport de l’Île Maurice occupe la deuxième position en Afrique et le 29e rang mondial. Il a également gagné cinq places depuis le début de l’année, passant de la 34e à la 29e place. Les citoyens mauriciens bénéficient d’une accessibilité améliorée, leur permettant d’entrer dans 148 pays sans visa. Cette facilité de voyage ouvre un monde de possibilités pour les Mauriciens avides de découvrir de nouvelles cultures et de s’imprégner des merveilles de notre planète.
L’Afrique du Sud – Un passeport offrant une grande portée
À la troisième place du classement africain, nous retrouvons l’Afrique du Sud, qui a progressé de deux places pour se hisser à la 51e position mondiale. Les Sud-africains ont accès à 106 pays sans visa, ce qui témoigne de la portée de leur passeport. Cette ouverture facilite les voyages internationaux et encourage les échanges culturels et économiques avec d’autres nations.
Botswana – Une augmentation significative de la puissance
Le Botswana, se plaçant à la 58e position mondiale, occupe la quatrième place en Afrique. Il a également connu une amélioration de cinq places depuis le début de l’année. Les détenteurs du passeport botswanais peuvent voyager dans 89 pays sans visa, offrant ainsi de nouvelles opportunités de découvertes et d’expériences enrichissantes.
La Namibie – La porte ouverte vers 81 États
Le passeport namibien se positionne à la 62e place mondiale, offrant à ses citoyens un accès libre à 81 États sans visa. Cette facilité de voyage permet aux Namibiens d’explorer différentes régions du globe et de nouer des liens avec des cultures diverses.
Le Maroc – Une ouverture sur 67 pays
Le Maroc, occupant la 73e place mondiale, propose à ses citoyens un accès libre à 67 pays. Cette position renforce les opportunités de voyage pour les Marocains, favorisant ainsi les échanges internationaux et la découverte de nouvelles perspectives.
Les Passeports les moins puissants d’Afrique
En fin de classement, nous retrouvons les pays africains dont les passeports offrent une accessibilité limitée. Le Soudan se place au 92e rang mondial, suivi de près par la Libye à la 95e position et la Somalie à la 99e position.
Dans le monde d’aujourd’hui, où la mobilité est essentielle, les passeports puissants ouvrent de nouvelles opportunités et renforcent les liens entre les pays. Les passeports des Seychelles, de l’Île Maurice, de l’Afrique du Sud, du Botswana, de la Namibie et du Maroc offrent à leurs détenteurs la possibilité de voyager sans entrave dans de nombreux pays, favorisant ainsi les échanges culturels, économiques et touristiques. Il est encourageant de constater l’amélioration constante de l’accessibilité des passeports africains, témoignant d’une volonté d’ouverture et de connectivité avec le reste du monde.
Source : Medi7