Nouveau / Revalorisation de la corniche d’Agadir : déploiement de l’architecture d’éclairage télégéré
Les services de contrôle de l’office des changes ont lancé une vaste opération d’audit ciblant les transferts financiers internationaux destinés aux bénéficiaires de la location de résidences touristiques via la plateforme Airbnb, leader mondial de la location immobilière. En collaboration étroite avec les ministères du Tourisme et de l’Intérieur, ce programme est mené dans le dessein de garantir le respect de la législation en vigueur. En effet, cette dernière impose aux exploitants d’activités de location de déclarer leur activité aux autorités locales et d’obtenir les licences requises.
Désormais, l’activité de location via Airbnb qui génère des revenus importants pour ses exploitants est encadrée et supervisée par les autorités afin de remplir les caisses de l’Etat. Selon des sources bien informées, cette opération a révélé des sommes d’argent importantes, provenant de la location d’appartements et de maisons situés à Casablanca, Marrakech, Essaouira et Tanger. Certains transferts ont atteint des montants dépassant 100.000 dirhams, soit 10 millions de centimes, mensuellement, en faveur de personnes exploitant plusieurs espaces dans différentes villes. Cette activité est devenue un investissement attractif pour de nombreuses personnes ces derniers temps et à présent il faudra payer des impôts.
Par ailleurs, il a été constaté que « la valeur des transferts financiers effectués via la plateforme Airbnb n’a pas été intégrée par le ministère du Tourisme dans les revenus du secteur déclarés régulièrement ». Cette omission est due au fait que la majorité des activités de location échappent aux dispositions du décret n°2.23.441, qui précise certains règlements du code du tourisme n°80.14 relatif aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement. Entré en vigueur l’année dernière, ce décret exige « notamment l’obtention d’une licence après déclaration de l’activité et la présentation d’un dossier complet comprenant les documents requis ».
Les sources de Hespress ont également révélé que les transferts financiers identifiés par les contrôleurs de l’office des changes se sont effectués à travers divers canaux, incluant des comptes bancaires internationaux, PayPal, des cartes bancaires et des institutions de transfert d’argent. Les audits ont révélé que « certains exploitants de logements au Maroc, bien que de nationalité marocaine, effectuent des transactions financières à l’étranger, notamment en France et en Espagne ».
Le décret précité impose aux propriétaires d’espaces destinés à la location de disposer d’une licence délivrée par les autorités compétentes, fixant ainsi le nombre de chambres pouvant être commercialisées. Le dossier de demande de licence doit inclure une copie du contrat d’assurance, des photos des chambres proposées à la location, ainsi qu’une copie du permis de résidence ou un certificat d’un ingénieur attestant de la conformité du bâtiment aux normes de sécurité et de durabilité, ainsi qu’aux règles de prévention des incendies.
Les données recueillies par l’office des changes ont été transmises au ministère de l’Intérieur, plus précisément à l’inspection générale de l’administration territoriale, afin de faciliter l’application de la loi, indique la même source.
Des enquêtes ont également été lancées par les agents et les officiers de l’autorité dans les principales villes et destinations touristiques, afin de recenser les appartements et maisons proposés à la location sur la plateforme Airbnb. L’objectif étant d’informer les exploitants de leur obligation de se conformer à la loi, de déclarer leur activité et d’obtenir les licences nécessaires.
Il est à noter que la plateforme Airbnb, par l’intermédiaire de son PDG Brian Chesky, a annoncé son intention de se diversifier en proposant la location de logements à long terme dans plusieurs pays, dont le Maroc. De plus, elle envisage de renouveler son offre commerciale en intégrant un service de location de voitures.
SOURCE : fr.hespress.com
Produit touristique, transport aérien, rénovation du parc hôtelier, fermeture de certains établissements, retard du contrat-programme et régionalisation de la promotion, Salaheddine Benhammane, président du Conseil régional du tourisme (CRT) du Souss-Massa, fait le tour des dossiers majeurs de la destination.
Qu’est-ce qui, de votre point de vue, explique le cumul des problèmes structurels au niveau de l’offre touristique de la destination Agadir?
Agadir a longtemps été perçue comme une destination de plage conventionnelle, mais les attentes des voyageurs évoluent vers des expériences plus authentiques et diversifiées et le positionnement du produit touristique est essentiel pour attirer les visiteurs. Les problèmes structurels rencontrés par la destination Agadir sont attribués à plusieurs facteurs interdépendants.
Tout d’abord, le positionnement du produit touristique est crucial. Agadir doit se réinventer pour répondre aux attentes changeantes des voyageurs et se démarquer par rapport à ses concurrents. Cela nécessite une stratégie de marketing solide et une diversification de l’offre, allant au-delà du tourisme balnéaire traditionnel.
L’offre en termes d’hébergement est une préoccupation récurrente…
Effectivement, la vétusté du parc hôtelier est un problème majeur, les voyageurs recherchant des hébergements modernes et confortables. Les hôtels doivent investir dans la rénovation et la mise à niveau de leurs installations pour rester compétitifs sur le marché mondial.
De plus, la région du Souss-Massa se distingue comme un pionnier dans le domaine de la rénovation hôtelière. Elle a mis en place un fonds de rénovation pour les hôtels, permettant à de nombreuses unités de bénéficier de ressources financières pour moderniser leurs infrastructures. Cette initiative a incité d’autres acteurs du secteur à suivre le même chemin, en alignant leurs mécanismes et en augmentant le budget disponible pour les projets de rénovation.
En outre, une approche plus flexible dans le traitement des dossiers doit être adoptée, facilitant ainsi le processus pour les établissements souhaitant bénéficier du fonds de rénovation. Cette stratégie globale vise à améliorer l’attrait touristique de la région en offrant des hébergements de qualité supérieure, tout en soutenant le développement économique local.
Plus de 21 hôtels sont actuellement fermés à Agadir, ce qui grève considérablement la capacité de la destination en plus du coup porté à son image et son attractivité. Le fonds de soutien préconisé dans la feuille de route quadriennale (2023-2026) apportera-t-il une réponse à cette problématique ?
La fermeture de plus de 21 hôtels à Agadir est effectivement préoccupante. Le fonds de soutien préconisé dans la feuille de route quadriennale (2023-2026) souligne la mise à niveau du parc hôtelier existant et la création de nouvelles capacités hôtelières, ce qui va certainement contribuer à résoudre cette problématique en offrant un soutien financier aux hôtels en difficulté.
Cependant, il est crucial que ce fonds soit géré de manière efficace, en ciblant les établissements qui en ont le plus besoin et en veillant à ce que les fonds soient utilisés pour la rénovation et la modernisation des hôtels, et ce, de manière responsable. Dans cette perspective, il est essentiel que le budget alloué à ce fonds de soutien soit suffisamment important pour répondre aux besoins du secteur. Un financement adéquat permettra de soutenir de manière significative la réhabilitation des hôtels en difficulté et de stimuler la création de nouvelles infrastructures hôtelières, renforçant ainsi l’offre touristique d’Agadir.
Cette approche proactive contribuera à atténuer les effets négatifs des fermetures temporaires d’hôtels sur l’image et l’attractivité de la destination dans son ensemble. Il est important de noter que la fermeture d’hôtels impacte négativement l’image et l’attractivité de la destination dans son ensemble. Agadir doit donc adopter une approche proactive pour atténuer ces effets en mettant en œuvre des initiatives de marketing ciblées, en promouvant les atouts de la région et en rassurant les voyageurs sur la qualité de l’expérience touristique malgré les fermetures temporaires d’hôtels.
Qu’en est-il de l’offre de transport aérien ?
L’Office national marocain du tourisme (ONMT) joue un rôle essentiel dans l’essor touristique de la région d’Agadir. En orchestrant un dosage optimal entre les vols low-cost, les vols charters et les vols réguliers, l’ONMT doit contribuer à garantir une accessibilité maximale à la destination, attirant ainsi un flux diversifié de visiteurs. Cette stratégie de connectivité aérienne renforcera la position de la ville sur la carte touristique mondiale et favorisera un développement touristique durable dans la région.
Plusieurs régions ont déjà signé leurs contrats-programmes touristiques. Qu’attend la région Souss-Massa pour en faire de même ?
Le retard dans la signature du contrat-programme touristique d’Agadir Souss-Massa est dû à divers facteurs, notamment des négociations complexes entre les parties prenantes et des divergences d’opinions sur les priorités de développement. La signature du contrat-programme est cruciale pour nous, car elle définit une vision stratégique à long terme pour le développement touristique de la région, établit des objectifs clairs et mobilise les ressources nécessaires pour leur réalisation.
Les autorités locales, les acteurs du secteur privé et les représentants de la société civile collaborent étroitement pour garantir que le contrat-programme soit aligné sur les besoins et les aspirations de la région, tout en prenant en compte les tendances et les défis du marché touristique mondial. Il est pertinent de souligner que la première version de la feuille de route a apporté une réponse plus ou moins satisfaisante aux ambitions de la région et à ses doléances.
Cependant, la deuxième version proposée, qui a été adoptée à moitié, manque considérablement d’ambition. Étant donné les potentialités de la région, elle aspire à des moyens plus substantiels pour son développement. Les professionnels du secteur évaluent actuellement cette proposition, et des concertations sont en cours pour apporter les réponses appropriées et ajuster le contrat-programme afin qu’il reflète véritablement les besoins et les aspirations de la région d’Agadir Souss-Massa.
Le Maroc n’est pas parvenu jusqu’ici à mettre en valeur ses spécificités régionales dans le cadre d’un marketing territorial. Quel regard portez-vous sur la régionalisation de la promotion ?
La régionalisation de la promotion touristique est une stratégie prometteuse pour mettre en valeur les spécificités régionales du Maroc et diversifier son offre touristique. En mettant en avant les atouts uniques de chaque région, le Maroc peut attirer différents segments de marché et offrir une expérience touristique plus riche et diversifiée. Cependant, cela nécessite une approche intégrée et coordonnée entre les différentes régions, ainsi qu’une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés.
Pour réussir la régionalisation de la promotion touristique, le Royaume doit investir dans la création de marques régionales fortes, développer des produits touristiques innovants et différenciés, et mettre en œuvre des campagnes de marketing ciblées adaptées à chaque marché émetteur. De plus, il est crucial de renforcer la connectivité entre les régions et de développer des synergies entre les destinations pour offrir des expériences touristiques intégrées et complémentaires.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO
Avec 1200 rotations, l’aéroport de Marrakech s’apprête à vivre une semaine historique
Selon des données de l’ONDA consultées par Challenge.ma, l’aéroport accueillera durant cette semaine une moyenne de 87 arrivées par jour. Ce qui équivaut à 174 vols quotidiens et 1200 rotations durant la semaine. Comment expliquer cet engouement pour Marrakech ? Pour Zoubir Bouhoute, consultant en politique touristique, la haute saison qui démarre à la mi-avril avec le début des vacances de Pâques explique en partie cette affluence.
Trafic considérable
« Il y a aussi tous les lancements des liaisons aériennes qui avaient été signées entre l’ONMT et plusieurs transporteurs aériens dont le démarrage était prévu pour ce mois-ci », ajoute notre expert. Enfin, dit-il, « il ne faut pas oublier que l’effet fin-Ramadan a aussi un impact sur les arrivées ». Pour Zoubir Bouhoute, même si l’islam marocain est réputé pour sa tolérance, « beaucoup de touristes étrangers préfèrent tout de même visiter le Maroc après la fin du mois sacré ».
Il faut dire qu’à elle seule, la compagnie Ryanair a effectué 47 vols au départ et à destination de Marrakech pour la seule journée du lundi 15 avril. « Le trafic est tellement considérable que certains vols arrivent en même temps », nous assure une source au sein de l’aéroport de Marrakech. Un constat vérifiable puisque pour le lundi 15 avril, deux vols sont arrivés à 8h05 du matin, l’un en provenance de Lyon en France, l’autre de Milan en Italie. Le même « embouteillage » est constaté du côté des départs.
Source: www.challenge.ma